Le 4 mars 1794 à Nogent : réfugiés de la Vendée.
Le 14 ventôse an II ( soit le mardi 4 mars 1794 ) comparaissait devant la municipalité de Nogent le citoyen Antoine Deserole originaire d’Angers réfugié déclarant souhaiter s’installer en cette ville avec sa maisonnée afin de se soumettre aux ordres des représentants du Peuple à Angers ordonnant aux « bons patriotes et républicains » de s’éloigner à 20 vingt lieues des zones occupées par les rebelles « de la Vendée ». Ledit citoyen, prudent, ayant pris soin de s’écarter de bien plus de 20 lieues d’Angers était autorisé à s’installer à Nogent-le-Républicain.
« Aujourd ‘hui quatorze ventose an deux de la Republique une & indivisible
Devant nous maire & oFFiciers municiPaux de la Commune de nogent le republicain
Est comParu le cit.antoine deserole rePublicain domicilié d angers & arrivé de ce Jour dans la ditte Commune de nogent.
Lequel a Prié le conseil Général, au terme & desir de la loY concernant les Etrangers, de vouloir Bien lui Permettre de rester quelque tems ici avec Son EpouSe Son Fils + [ rajout en marge : + Sa Fille ] & un domestique, quil étoit meme dans l intention d Y Fixer Son domicile, Si le local & lair du Pais lui etoient Favorable, declarant ledit deserole quil n’etoit venu en cette Commune que Par obeissance & Soumission aux orDres des representants du peuple En datte du 2. Present mois Portant que tout Bon Patriote & republicain s’eloigneront a vingt lieües du Pais occuPé Par les rebelles.
Le conseil général déliberant voulant autant quil Sera En Son Pouvoir, Soutenir le Patriotisme Pérsecuté accordé au dit citoyen Deserole aZile & refuge En cette Commune, dont acte.
VaSseur J C. Joubert
L. ferré Maire hubert G. Petibon
Lalouette Beuzelin
P.re Lequette
Ag. nle de la C.
Tison
Sre»[1]
[1] Archives municipales de Nogent – le Rotrou, C2, feuillet 194 recto.