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La Révolution Française à Nogent le Rotrou

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La Révolution Française à Nogent le Rotrou
  • Nogent-le-Rotrou et son district durant la Révolution française avec des incursions dans les zones voisines ( Sarthe, Orne, Loir-et-Cher voire Loiret ). L'angle d'attaque des études privilégie les mouvements sociaux et les archives locales et départemental
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25 mai 2024

Le lundi 25 mai 1795 à Nogent-le-Républicain : démarches en faveur des « anarchistes » Beaudoin et Courtoinon fils, salaire du chef de l'atelier de salpêtre.

Le lundi 25 mai 1795 à Nogent-le-Républicain : démarches en faveur des « anarchistes » Beaudoin et Courtoinon fils, salaire du chef de l’atelier de salpêtre.

Le lundi 25 mai 1795, soit le 6 prairial an III, jour de la mélisse selon le calendrier révolutionnaire, la municipalité de Nogent-le-Républicain/Rotrou tenait une seule délibération mais le conseil général de la commune délibérait à propos de trois pétitions déposées sur le bureau par le procureur de la commune :

95-05-26 1 Sans-Culotte

  • La première, émanant de la citoyenne Rigot épouse de l’apothicaire Beaudoin placé sous surveillance en vertu de l’arrêté du représentant en mission Bernier daté du 14 germinal an 3/ 3 avril 1795 (voir la séance du 5 avril 1795 par là, voir également la séance du 20 mai 1795 par ici), demandait sa mise en liberté ce qui laisserait supposé qu’il fut mis en état d’arrestation. L’argumentation à l’appui de cette demande avançait que le citoyen Beauboin, comme apothicaire, était indispensable à la préparation des remèdes destinés aux soins des citoyens. Le conseil général rejetait cette réclamation prétextant «[…]quil ne lui est Survenú aucune reclamation que l’interet Public Souffrit de l’absence du citoyen Beaudoüin […]».
  • La seconde pétition, émanait du chef de l’atelier de salpêtre (remis en activité au cours de la séance du 22 mai précédent, voir celle-ci en cliquant là), le citoyen Petibon fils, afin d’obtenir une augmentation de salaire proportionnelle au prix des denrées. La municipalité accédait à cette demande et portait le salaire du citoyen Petibon Fils à huit livres par jour.
  • Enfin la troisième rédigée par le citoyen Courtoinon fils, ex-membre du comité révolutionnaire (ou comité de surveillance) de la ville, visait à obtenir la mise en application de la « main levée » sur sa surveillance[1] et la restitution de ses armes. Ces dernières demandes étaient acceptées, le conseil général justifiant cette décision sur la connaissance « particulière » des principes du citoyen Courtoinon fils.

« aujourd’hui Six Prairial troisieme année delarépubliqueFraaise une & indivisible.

Le conseil général dela communedeNogent le rotrou réuni au lieu ordinaire deSes Séances.

Le Procureur dela commune a remis Sur le Bureau trois Petitions adressées au conseil genéral la Premiere Sçavoir Par la citoyennes Rigot Femme Beaudouin Marchand aPothicaireϵxpositive que l’arrestation deSondit mary occasionne underangement

 

n.° 46. g.p

Notoire dans Sa Famille, que SaPrésence devient indispensabletant Pour l’ entretien & la manutention deSa pharmacie que pour lapréparation des differents remedes ϵt medicaments al’usagejournaliers des malades de cettecommune &c &c ϵt concluante a cequil plaise au conseil général l’appuyer auprés du Représentant dupeuple Bernier afin d’obtention dela mise en liberté deSon Mary &c &c.

LaSeconde, au Nom du citoyen Petibon chef de l’attelier de S’alpêtre tendant a une augmentation de Salaires ϵn proportion dela cherté ϵxcessive des denrées

ϵt la troisieme Faite Par le citoyen Courtonion[2] Fils ancien Membre du comité rèvolutionnaire impetrative[3] dela remise deSes armes ϵt par Suite de la Main levée delaSurveillance immediate Sur lui Par les deliberance &c &c.

ϵt aledit Procureur dela commune  invité le conseilgénéral a repondre les demandes cidessus [sic]ϵt ayFaire droit S’il etoit convenable.

Le triple objet desréclamations cidessus individuellement Soumisaladiscussion en Ses conclusions, aarreté 1.er qu’il n`yavoit lieu adéliberer Sur ledemandedela citoyenne Rigot Femme Beaudouin, ϵn conséquence quil n’appuyeroit Pas Sa pepetion [sic] aupres du représentantdupeuple, attendú quilPense ϵt meme quil ne lui est Survenú aucune reclamation que l’interet Public Souffrit de l’absence du citoyen Beaudoüin : 2.° que le citoyen Petibon Chef-d’attelier auroit huit livres par jour : 3.° ϵt enfin que les armes Seroient rendües au citoyen Courtoinon Fils ϵt liberé delaSurveillance alaquelle il etoit aSsujetti : cette remise Fondée Sur la Connoissance Particulière deSes Principes.

                           Marcheppe  fergon       // Goislard     Chevrel

                                              Maire

                                                                                  Deshayes

       Bisson              Denoỷer          G Salmon      

                                                                       jjallon ainé

            Mauvrance[4]                      Courtin 

                              Bessirarlatouche»[5]         

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Séparation 2

 

 

[1] La référence de la délibération de cette main-levée n’est pas donnée ni par quelle administration elle avait été tenue.

[2] Lire Courtoinon.

[3] Lire sans doute interprétative.

[4] Lecture peu assurée d’autant que ce nom ne figure pas dans la liste des membres désignés de la nouvelle municipalité. Peut-être s’agit-il du citoyen Maugrange autrement-dit Malgrange, notaire :

[5] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

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