Le 17 juin 1793 à Nogent-le-Rotrou subsistances, don patriotique, conflit avec Proust.
Le lundi 17 juin 1793, la municipalité tenait trois délibérations : 93_06_17
- Dans la première, elle nommait un commissaire chargé de convaincre les cultivateurs, des communes du district proches de la Beauce, d’approvisionner le marché de Nogent en grains :
« Ce Jourd’huY DiX Sept Juin mi Sept Cent quatre Vingt TreiZe L’an 2.e de la République f.oise
En l’assemblée Permanente du Conseil Généralde la Commune de NoGent Le Rotrou Tenüe PubliQuement.
Le Procureur de la Commune a obServé que les Subsistances fondoient Ses craintes les plus rèelles ; qu’il prevoyait que Si la Commune de Nogent n’employoit pas les mesures les plus Sages et les plus prudentes il étoit à redouter que Cette commune ne tombât au mois d’aouSt dans l’impoSsibilité de S’aPProviSionner par la raiSon que d’ici à ce tems Il étoit préSumable que les villes voisines peu fertiles en bled n’enlevaSsent le Superflu des municipalités de ce District qui Seules nous offrent des reSsources ; En conséquence Ledit procureur de la commune a requis que Le conseil Général nommât un commiSsaire auX Fins de Se Transportér conjointement avec Celui de l’adm.on dans les diverses Municipalités de ce district qui avoiSinent la Beauce auX fins de déterminer par des primes d’encouragement les cultivateurs de ces Communes d’amener des Grains En Cette Ville ; a Cet effet que Toute autorisatioN fut Donnée audit CommiSsaire de faire Tels traités qu’il Jugera convenables pour parvenir à l’approviSionnement prompt certain de cette cité et tel qu’il Soit capable de nous TranquiliSer pour les mois d’aouSt et Septembre ordinairement très critiques.
Le ConSeil Général prenant en ConSidération le RequiSitoire ci-dessus nomme le C.en JalloN l’ainé à l’effet d’employer Tous mes Moyens que Sa Sagacité Suggera pour déterminer les cultivateurs a venir approviSionner cette ville, lui confere même Tous pouvoirs de les IndemniSer des dépenSes que leur occaSionnerA nécéSsairement le Transport de leurs Grains En Cette ville èloignèe de leur domicile de 6 à 7 lieues, dèpense qu’ils pourroient éviter en le vendant au Marché de noGent Champrond En Gâtine et de Courville, arrête que Ledit C.en Jallon l’ainé Sera prié de Se Concerter, pour le Succés de cette opératioN, avec le commiSsaire qui va être nommé par l’adm.on du district ; arrête en outre que Ledit C.en Jallon l’ainé Sera Remboursé, Sur Ses mèmoires, des Dépenses qu’il pourra Faire dans le cour de cette Importante missioN confiée à Ses Soins. »[1]
- Ensuite, le Maire de Nogent, offrait deux haches pour les sapeurs de la compagnie des canonniers de la Garde nationale :
« Ensuite Le C.en Maire a dit qu’il avoit acheté deuX haches pour les Sapeurs attachés à la Compagnie des Canonniers de Cette cité ; & qu’il en faiSoit préSent à la commune.
Le ConSeil Général rendant hommage à la genereuSe offrande du cit. Maire, arrête qu’il lui en sera voté des remerciements. »[2]
- Enfin, la municipalité de Nogent délibérait et appuyait des pétitions de la Société populaire de la ville dénonçant le fait que le citoyen Proust continuait d’exercer les fonctions de receveur du district alors qu’il lui avait été refusé à plusieurs reprises un certificat de civisme. L’administration municipale décidait d’envoyer copie des pièces au ministre de l’intérieur. Ici débutait un long conflit avec les nommé Proust qu'ailleurs nous avons intitulé : "Nogent harcèle Proust !" (voir Nogent harcèle Proust).:
« Enfin un membre a remis Sur le Bureau une adreSse de la Société Populaire de cette ville expositive qu’il est bien Surprenant que le C.en ProuSt receveur du district eXerce encore Ses Fonctions contre le vœu de la loi, contre le teXte [ lecture peut certaine ] de l’arrêté du département du commiSsaire de la conventioN, et Tendante à Ce que le Conseil Général prenne les mesures les plus efficaces pour Faire prononcer la destitutioN dudit C.en ProuSt ;et deuX copies de deuX autres [ un mot rayé non déchiffré ] Petitions adressées Par la Dite Société Populaire de Nogent au dépt. Et au district ayant pour objet le même motiF de RéclamatioN
Le conSeil Général Frappé de la Justice des moyens enoncés auX dites petitions, et considérant que les adm.eurs ont ouvertement Contrarié Le vœu de la Loi et cherché ont rePandu sur Lui un nuage qui obscurcit L’intégrité qui Doit faire le caractere par eSsence des Magistrats du peuple,+ [ rajout en fin de délibération : + en renvoyant Le cit. ProuSt dans Ses fonctions. ] , arrête que Copie des dites adressées [ sic ] Sera envoyée au miniStre de l’interieur auquel Sera écrit à cet eFFet dont acte. quatre mots rayés nuls.
Beaugars lainé Beuzelin Hubert VaSseur
Maire
Regnoust Rigot P.re Lequette
P.r de la C.
Fauveau
S. G. »[3]