Le 29 juin 1793 à Nogent-le-Rotrou : subsistances.
Le samedi 29 juin 1793, la municipalité de Nogent-le-Rotrou délibérait à nouveau au sujet de l’approvisionnement de la ville en subsistances et plus particulièrement en grains. La pression de la population se faisant sentir, elle nommait deux commissaires pour demander au district de vendre à la ville 130 minots[1] de grains stockés dans ses greniers et provenant des biens des émigrés : 93_06_29
« Ce JourD’huY neuf [ sic pour vingt-neuf ] Juin mil Sept cent quatre Vingt treize l’an 2.e de la Rép. F.oise
En l’assemblée permanente du ConSeil Général de la Commune de Nogent le Rotrou Tenüe Publiquement.
Le Procureur de la Commune a [ mot rayé illisible ] Remontré que les habitants de cette ville venoient en foule chez lui Se plaindre amerement de ce que les Boutiques des boulangers étoient vuides et qu’ils ne voyoient aucune autre reSsources CaPables de remplir leurs besoins qu’en un mot le Cri Général des nogentais étoit du Pain ; qu’il Craignoit même que le peuple pouSSé par les aiguillons de la faim la plus cruelle ne dilapidât la portion [ deux mots non déchiffrés ] de grains qui étoit chez le cit. JalloN et qui appartenoit à à [ sic ] l’administratioN comme provenant des biens des émigrés ; qu’il croyoit de la Sagesse du conSeil général d’employer les moYens propres à éviter les horreurs et les désordres qui naitroient necessairement de la Fa d’un defaut du Subsistances Plus long tems Prorogé ; Pourquoi Il a requis le ConSeil général d’inviter Le directoire du district a vendre à la Commune de NoGent 130 minots que Se Trouvent CheZ Ledit C.en JalloN.
Le ConSeil Général penetré du Sentiment de la plus vive Sollicitude considerant qu’il ne faut neGliGer aucune Mésures dans un moment aussi impérieuX et dans des ConJonctures Si Pressantes a nommé les cit. Lequette et Petibon auX Fins de Se transPorter à l’administratioN du district Pour l’ engager à Vendre à la Commune la quantité de grains qu’elle a en Sa possession et a les lui PaYer, Suivant le priX déterminé Par la loi, et de Se rendre , dans le cas ou leur Demande Seroit acceuillie au Dépôt de ces grains pour en diriGer la distributioN auX boulangerS les Plus dépourvus. Dont acte ./.
deuX mots Rayés nuls. VaSseur Hubert
Beaugar lainé G Petibon Maire
Fauveau Beuzelin Regnoust J Sortais J C Joubert
Rigot Pi Cherrault
Lalouette P.re Lequette
P.r de la C. »[2]
[1] Un minot est une ancienne mesure de capacité équivalent à environ 38 litres, donc 130 minots correspondaient à un peu moins de 500 litres.
[2] A. M. Nogent – le – Rotrou 1 D 2, feuillets 74 et 75.