Le mercredi 15 juillet 1795 à Nogent-le-Républicain : secours aux indigents de la ville.
Le mercredi 15 juillet 1795, soit le 27 messidor an III, jour de l’ail selon le calendrier révolutionnaire, la municipalité de Nogent-le-Républicain/Rotrou tenait une seule délibération.
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Le conseil général entendait son maire rendre compte de la démarche faite en compagnie du citoyen Ferré Jallon par laquelle ils avaient été chargés de récupérer pour la municipalité 6 000# mises à sa disposition pour le secours aux indigents de la ville (voir la séance du 13 mai 1795 ici). Le maire demandait à être « délivré » de cette somme le plus rapidement possible aussi le conseil général nommait immédiatement six commissaires pris en son sein pour répartir la dite somme en «[…]Portion de Secours aPProximative […]» selon « l’évidence » et la gravité des besoins des pauvres[1] ; cette opération se faisant sous la présidence du maire de Nogent.
« n.° 54 g.p.
aujourd’hui vingt Sept SePt[sic] messidortroisieme année de la République Francaise une Ɛt indivisible
Ɛn l’aSsemblée Permanentedu conseil general dela commune de Nogent lerotrou tenùe publiquement.
lecitoyens Fergon maire adit quil S etoit acquitté dela Commission dont ilavoit etè chargé parle conseil genéral conjointement avec lecitoyen Ferré jallon Suivant la delibération du 24 Floreal dernièr[2]. quil etoit depositaire de la Somme de Six mille livres accordeès auxindigens de cette cité Par le representant duPeuple Bernier : que voulant Selibererdecedepot Ɛt en meme accelerer la distribution de ces fonds Ɛntre ceux qui en Faisoient l’objet il demandoit au conseil genéral de vouloir incontinent Prendre les mesures quil estimeroit les plus propres pour arriver a ce But.
[En marge au niveau du § suivant :
Sécours a
Domicil a distribués
6000.#]
leconseil gèneral déliberantconsidérant quedans un momentoutous les Fleaux Semblent Se reunir Pour aggraver leFardeau dejatroP Pesant de la misere Ɛt de l’indigence il est de devoir du magistrats del’alleger autantquil lui est PoSsibleƐt de lui déPartir le Plus Promptement que Faire Sepeut les Secours Ɛt les Soulagements que lui a menagéla Bienfaisance Nationale, le Procureur de la commune entendu, arrête que Pour aPurrer dans le delai lePlus court ladistribution des Sixmille livres Ɛt remplir l intention du Registateur[3][sic], celle Ɛxprimée den’y comprendre quelindigence Réconnüe Six commissaires Pris dans Son Sein Se diviseront entre eux l enceinte de cette cité, drésseront des Ɛtats des indicidus indigens, Ɛn Formeront un tableau général aPPliqueront a chacun de ceux quiySeront Porté une Portion de Secours aPProximative de l évidence Ɛtdelagrandeur du Besoin auxquelles ils auront Ɛgard :
Ɛt Pour commissairesle conseil generala nommé les citoyens chevrel jean jallon ainé, gabriel Salmon officiers municipaux, andré jallon Boisard Ɛt louis Ferré notables : lesquels Présents ont accepté, ainsi que le citoyen maire les Fonctions de Prèsidant de cette operation : dont acte.
Renéfrançoisgoust fergon
Goislard Marcheppe maire Desnoyer Noblet
Chevrel ferèBacle Courtin Bisson
mauvrance[4] L ferré
Le Boucq Prudent
DeshaỷeS Dennemontigny Boisard Lainé»[5]
[1] La méthode préconisée pour évaluer les besoins des pauvres nogentais peut sembler pour le moins hasardeuse mais les travaux des commissaires présidés par le maire ne se sont sans doute pas limités à une estimation à vue de nez.
[3] Il convient bien sûr de lire « législateur ».
[4] Lecture peu assurée d’autant que ce nom ne figure pas dans la liste des membres désignés de la nouvelle municipalité. Peut-être s’agit-il du citoyen Maugrange autrement-dit Malgrange, notaire.
[5] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.