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La Révolution Française à Nogent le Rotrou

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La Révolution Française à Nogent le Rotrou
  • Nogent-le-Rotrou et son district durant la Révolution française avec des incursions dans les zones voisines ( Sarthe, Orne, Loir-et-Cher voire Loiret ). L'angle d'attaque des études privilégie les mouvements sociaux et les archives locales et départemental
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Le Pére Gérard

Le blog généraliste du
Voir le blog généraliste du "Père Gérard" : le Percheron Kibul.
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24 août 2024

8 Fructidor.

8 Fructidor.

L'Almanach du "Père Gérard" en perroquet vert le bec dans l'eau...

Aujourd'hui 8 fructidor 233 du calendrier républicain (24 août 2024) c'est le jour de l'apocyn...Que tout le monde connaît bien évidemment. C'est une plante herbée aussi connue comme l’Asclépiade de Syrie (Asclepias syriaca) ou Herbe à la ouate, parfois appelée Herbe aux perruches, orginaire des grandes plaines d'Amérique du Nord. Au Québec elle est souvent appelée soie d'Amérique.

Je me souviens d'avoir vu, étant enfant ( c'est à dire hier ), ses fruits qui font penser à des perruches accrochés sur le bord de verres.

N'en sachant guère avec je me suis penché sur mon encyclopédie KIWI qui laisse la parole à Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande, astronome françois du XVIII° siècle :

« La plante appelée Apocynum majus Syriacum erectum, dans l'histoire des plantes du Canada de M. Cornut, et Asclepias Syriaca dans  Linnaeus (Spec. p. 214)porte des gousses qui sont pleines d'une soie végétale, assez abondante et assez douce pour mériter d'être employée dans les arts ; plusieurs personnes ont tenté d'en faire usage ; M. Rouvière à Paris en avait obtenu le privlège mais il faisait un grand mystère de ses procédés ; voici ceux qu'on emploie à Naples.

On nettoie ce duvet, ou cette soie, de manière qu'il n'y ait ni semences, ni feuilles, ni membranes ; on le met en macération pendant l'espace de 12 ou 15 jours, suivant la saison, dans de l'eau de pluie, où l'on aura fait fondre du savon, une once et demie pour chaque pinte d'eau. Dans les premiers jours cette matière jette une couleur jaune, capable de teindre les mains ; il faut alors changer l'eau et le savon, afin qu'elle macère ou mûrisse mieux. On ôte ensuite cette soie de dedans l'eau ; on la presse avec les mains, on la lave plusieurs fois dans de l'eau fraiche de pluie jusqu'à ce qu'on en ait enlevé tout le savon, et que l'eau en sorte claire. On la fait sécher à l'ombre, on la peigne et on la carde avec beaucoup de délicatesse et de ménagement, et on la file comme du coton avec de petits fuseaux.

Cette opération qui est de même espèce que celle de faire rouir le chanvre dans les marais, attendrit et emporte la gomme végétale, ou la partie visqueuse qui enveloppant les filets de l'apocin, leur donne de la raideur et les rend trop lisses pour qu'ils puissent s'accrocher, se tortiller et s'unir dans la filature.

Cependant l'apocin après cette macération n'est propre encore qu'à faire des bas, des gants, ou autres tissus qui ne demandent pas beaucoup de souplesse et de velouté ; mais pour faire des étoffes, elle exige une préparation ultérieure, dont je n'ai pas eu communication. »

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