Le 23 août 1793 à Nogent le Rotrou : comptes de la maison des orphelins, fusil trouvé dans un champ.
Le vendredi 23 août 1793, la municipalité de Nogent tenait deux délibérations. 93_08_23
- Dans sa première délibération, elle nommait en son sein deux commissaires pour examiner les comptes de la maison des orphelins de la ville que les anciens administrateurs etaient venus lui présenter :
« Aujourd’huY Vingt trois aoust mil Sept Cent quatre vingt Treize L’an 2.e de la République une et Indivisible
En l’aSsemblée permanente du Conseil général de la Commune de nogent Le Rotrou Tenüe publiquement.
Sont entrés Les C.ens forestier curé de Saint Hilaire, Morin Curé de notre dame, Bessirard Rigni vivant de Son Revenu administrateur et Trésorier de la maiSon des orphelins ;
Lesquels ont dit qu’au déSir de la Loi du Mois d’aoust 1792 qui attribue l’adm.on des établiSsements de charité auX municipalités et qui ordonne auX adm.ons [ un mot rayé illisible ] anciens de Rendre Compte de leur gestion au conSeil général de la Commune.
ils présentoient le compte Tant en Recette qu’en DépenSe de l’adminiStration qu’ils ont eü dudit établiSsemment, et qu’ils prioient le conSeil général de Se livrer à l’eXamen dudit compte, pour d’après vérification d’Icelui ap leur donner bonne et valable décharge tant dudit compte que de l’administratioN en GestioN des revenus dudit Etablissement.
Le conSeil Général deliberant Sur la demande ci-dessus considérant qu’il est Impossible quil examine Ledit compte et l’apure Sans au préalable que des commiSSaires pris dans Son Sein n’eXaminent et vérifient les piéces au SoutieN dudit compte, et les articles qui le compoSent, oui Le procureur de la Commune en Ses Conclusions, arrête nomme les C.ens Regnoust & Tarenne commiSSaires à l’effet d’eXaminer le compte En questioN, et d’en faire leur rapport Séance Tenante pour être Statué Définitivement dont acte./. deux mots Rayés nuls. »[1]
- Dans une seconde délibération, elle recevait la déclaration du citoyen Vincent Vaillant affirmant avoir trouvé un fusil dans un champs (il pousse de ces choses dans le Perche !). La municipalité dans sa grande magnanimité lui confiait ce fusil hors d’usage et marqué des initiales M G :
« Ensuite est Comparû le C.en Vincent vaillant dem.t Rue de la ChauSsée paroiSse S.t Hilaire Lequel a déclaré quil avoit trouvé dans un champs enSemmencé de Bled un fusil de munition et qu’il en Faisoit l’hommage de la Patrie.
Le conseil général approvant le demarche et le procedé du citoyen ci-dessus arrête Sur les Conclusions du procureur de la Commune que Ledit fuSil Sera confié au C.en Vaillant ; et avant de le lui remettre Il a été Remarqué que la monture dudit FuSil etoît BriSé Sous le Sous garde et platine, et marqué de M. G. sur la croSse.
VaSseur f. G. Verdier
Maire
Baugars grenade G. Petibon Beuzelin
J. C. Joubert J Sortais Hubert ferré Bacle
Regnoust Beaugars lainé Baudoüin
PI. Chereault Lalouette Rigot
Fauveau P.r Lequette
s. g. P.r de la C. »[2]