1. Les problèmes religieux (1).
La confiscation des biens de l'Eglise, ordonnées par les décrets du 2 novembre 1789, rendait nécessaire une réorganisation de l’Eglise de France.
L’Assemblée s’occupa d’abord des ordres monastiques qui furent abolis par la loi du 13 février 1790. Les religieux et religieuses avaient le choix entre :quitter définitivement les ordres ou bien se regrouper en un certain nombre d’établissements qui leur furent désignés. En Eure – et – Loir, la maison des « ci – devants » Dominicains fut réservée à cet effet.
Le 18 février 1791, la municipalité de Nogent-le-Rotrou enregistrait la déclaration d’un ancien capucin en la ville de Rouen, déclarant avoir choisi la vie séculière :
« Ce jourd'hui Dix huit fevrier mil Sept Cent quatre vingt onze De relevée Dans l'aSsemblée du Conseil municipal de la Ville de nogent le rotrou. Est comparu le S. françois Diot dit en religion pere ferdinand agé de vingt Sept ans accomplis Clerc tonsuré et mi curé de la maiSon des capucins de rouen et natif de cette ville, Lequel nous a requis l'enregistrement de l'extrait de la déclaration qu'il a faite à la municipalité de Rouen relativement a Son Intention sur la vie commune ou seculiere, et dont la teneur suit.
Extrait du Registre des déclarations des Religieux quittant la vie commune.
Du 3 Fevrier 1791.
S'est preSenté le S. françaois Diot en religion pere Ferdinand agé de 27 ans accomplis clerc tonsuré et mi curé de la maiSon des Capucins de cette ville, lequel a déclaré etre dans l'intention d'abandonner la vie commune pour Se retirer dans la ville de NoGentlerotrou au perche, delaquelle déclaration acte a luy a été accordé et a Signé f Diot, Colombet, Delespine et Navard. Collationné à l'original par nous Sécrétaire greffier de la commune SouSignée. Signé Gavard.
Et collation faite de la declaration cy deSsus sur l'exposition qui nous a été repreSentée, elle s'est trouvée Conforme.
En cet endroit ledit Sieur Diot cy dev.t qualifié– a declaré par ampliation qu'il persistoit dans Sa premier déclaration, et en a requis acte à luy octroyé pour lui Servir ce qui de raiSon , et a Signé avec nous et notre Secrétaire.//. J. Crochard VaSseur
Maire
baugars J Marguerith
Fauveau
secr. »[1]
Le 1er mars 1791, plusieurs Capucins du couvent de Nogent-le-Rotrou se présentèrent devant la municipalité pour demander à être rattachés à Alençon, cette demande faisait suite à plusieurs semaines de conflits entre les capucins et la municipalité:
« Ce Jourd’hui premier marS Mil Sept cent quatre vingt onze De relevée dans L’assemblée du conseil municipal de la Ville de Nogent le rotrou Sont comparus Mes reverents & pereS Emond et Cassien et frere houdon dit natanahel + [ + en fin de paragraphe : religieux de la maiSon des capucins de noGent. ] lesquels ont dèclare qu’il etoient dans les dispositions d’abandonner cette maison au moyen de ce quil parait que l’assemblée nationale ne veut pas la conserver et au contraire l’a mise en vente, que desirant continuer la Vie monastique ils sont dans l’intention de Se réunir à la maiSon d’alençon ; requerant en outre que le corps municipal interpose Son autorité pour faire rendre compte au père gardien administrateur de la maiSon et par conSequent manutenteur des deniers d’icele, et de suite pour de Sa gestion pour d’aprèS sa reddition de Son compte, les effets declarés disponibles par les religieux etre partagéS entre tous les reliGieux de la Communauté.
Surquoi, matiere mise en Deliberation, le corps municipal oui Son procureur de la commune, a arresté d’accorder acte auX declarants de leur Declaration, et ont promis de Souscrire à leur Demande tendante à etre autorisés de se faire rendre compte par le gardien de leur maiSon, et ont les officier municipaux signé avec le Secretaire et les S. S. Emond CaSsien et houdou. quatre mots rayés nuls.
F. CaSSsien religieux Cap prestre
f. thomas de Nogent capucin dit dans le monde sebastien Emond
f. Nathanael dalencon capucin
// J. Crochard baugars vaSseur p piau
maire
fauveau Lequette
pr de la C »[2]
Le 20 avril 1790, l’administration de ses biens fut retirée à l’Eglise.