Dugué – le – Jeune.
Frère cadet de Dugué Mansonnière, il occupa la place de procureur syndic du district de 1790 à novembre 1792. Il fut tout à fait représentatif de l’aile modérée de la bourgeisie nogentaise. Il fit partie de la Société des Amis de la constitution de Nogent – le –Rotrou mais la quitta au lendemain de la fuite du roi, il continua toutefois d’assumer ses fonctions jusqu’à la fin de son mandat.
Il s’opposa assez rapidement à Chasles dès la fin de 1791. Il dénonça son élection au poste d’administrateur du district le 6 novembre 1791 comme illégale, le département lui donna raison en destituant Chasles par son arrêté du 17 novembre. Derrière cette opposition de personnes se cachait des options politiques fondamentales : depuis son arrivée à Nogent, Chasles avait opté pour une voie démocratique et révolutionnaire, Dugué ( tout comme son frère ) représentait la bourgeoisie modérée, feuillante, qui se serait fort contentée d’une monarchie constitutionnelle et surtout qui souhaitait que le révolution s’arrêtât.
Il n’en accepta pas moins l’abolition de la royauté après le 10 août 1792. Il félicita, avec l’ensemble du conseil du district il est vrai, l’Assemblée nationale d’avoir aboli la royauté. Mais il s’agissait sans doute plus d’un « conformisme administratif » que l’expression de convictions personnelles.
Lors du renouvellement de l’administration du district, en novembre 1792, il fut remplacé par le citoyen Berroÿs, parfumeur à Nogent – le –Rotrou. Dès lors, il disparut de la scène politique.