Les cantons.
Créés par le décret du 22 décembre 1789 en même temps que les districts et les départements, les cantons ne disposèrent pas d’une administration spécifique. En fait ils ne furent qu’une circonscription électorale réunissant les assemblées primaires chargées de l’élection des électeurs du second degré ( les électeurs étaient choisis parmi les citoyens actifs payant au moins l’équivalent de dix journées de travail en impôt et ayant plus de vingt-cinq ans ). A partir de juillet 1790, la canton devint le siège du juge de paix et ce jusqu’en 1958.
Le district de Nogent-le-Rotrou était composé de six cantons : Authon-du-Perche, La Bazoche-gouët, Champrond-en-Gâtine, Frazé, Nogent-le-Rotrou, Thiron-Gardais.
Cependant, la constitution de l’an III, les transforma en municipalités cantonales. Avec cette constitution, les communes de moins de 5 000 habitants n’avaient plus de municipalité, elles étaient regroupées par canton, dans chaque canton il n’y avait plus qu’une seule administration municipale. Celle-ci était composée d’un président élu par l’assemblée primaire cantonale et d’un agent et de son adjoint élus par les assemblées communales ; il y avait donc autant d’agents que de communes dans le canton, mais ceux-ci n’avaient plus tous les pouvoirs dont disposaient les maires auparavant. Enfin auprès de chacune de ces administrations municipales de canton, le Directoire nommait un commissaire du Directoire, qui par conséquent n’était plus élus comme l’étaient les Procureurs. Ce commissaire assistait à toutes les séances, requérait l’exécution des lois, avait accès à tous les bureaux, les dossiers et correspondances de l’administration municipale. Il était chargé de préparer toutes les délibérations, il était payé ce qui n’était pas les cas des autres fonctionnaires municipaux du canton. Il pouvait requérir le juge de paix, la gendarmerie ou la force armée. Bref, il disposait de pouvoirs importants sans être élu.