Bonnétable, août 1782 : faux sorcier.
Quelques années avant la Révolution et plus de cent après la promulgation de l’édit royal de juillet 1682 s’appliquant à l’ensemble du royaume concernant les crime d’empoisonnement et de faux sorcier, à Bonnétable, un escroc était condamné pour ses activités.
André Brosse, « convaincu de s’être mêlé de prétendues magies et sorcelleries, et en usant de pratiques et cérémonies superstitieuses, d’avoir abusé de la crédulité et simplicité de plusieurs habitants de la campagne », est condamné à deux heures de carcan un jour de marché avec l’écriteau portant l’inscription « prétendu devin et sorcier »[1].
Un siècle plus tôt, voire même seulement un demi-siècle, il aurait sans doute terminé sa vie sur un bûcher.
( Sur le sujet des "faux sorciers parisien au XVIII° siècle voir l'ouvrage de Ulrike KRAMPL. Les secrets des faus sorciers. Police, magie et escroquerie à Paris au XVIII° siècle". Parsi : éditions de l'EHESS, 2011 ).
[1] Arrêt du 23 août 1783, A. N., ADIII 14, cité dans l’ouvrage majeur de Robert Mandrou : Magistrats et sorciers en France au XVIIe siècle. Une analyse de psychologie historique. Paris : Le Seuil, 1980. ( Collection L’Univers Historique ). Page 518.