Le mardi 1.er septembre 1789 à Mamers.
Ce mardi, le Comité de sûreté de Mamers délibérait à nouveau sur les réparations à effectuées aux rues pavées de la ville et précisait les conditions dans lesquelles devaient s’effectuer ces travaux :
« Arresté du Comité de L’hôtel de Ville de Mamers.
Du MardY premier Septembre 1789
Les Membres du Comité Considerant qu’un des principaux objets qui doit exciter leur attentioN et leur activité est la Sureté Commune des CitoYens, que leur prévoyance à cet Egard ne doit pas Se borner à deFFendre les personnes et les proprietés Contre les Brigands Et les Incursions des Ennemis de la natioN ; qu’ils doivent encore prendre toutes les Mesures pour prévenir Les accidents de toute Espece qui pourroient leur arriver ; que le Mauvais Etat des Rües pavées et Surtout de la Rüe nôtre Dame excite dans ce moment leur Zele et leur ViGilance, que cette Rüe est deGradée au point que les voitures n’Y peuvent pour ainsi dire plus passer Sans courir les plus Grands risques, qu’a chaque Instant les Essieux cassent, les Roües Se Brisent, les ChevauX S’abattent et que ce n’est qu’en prenant les plus Grandes précautions que les habitants peuvent Y marcher même en plein Jour.
Considérant encore que les Patrouilles de la milice qui Veillent la nuit dans tous les quartiers au Repos et à la tranquillité publique Seroient Exposées à des accidents Si on différoit plus longtemps une Reparation aussi urgente.
Considérant enFin que la Cherté des grains la Cessation totalle du Commerce, Les Secours portés aux Malheureux ont absorbé le peu d’aisance d’un grand nombre de CitoYens que dans Cet Etat dépuisement les proprietaires des Maisons adjacenttes # [ rajout en fin de délibération : # à ces differentes Rües Seroient considerablement privés Si on les ] Forçoit a Faire la Reparation du PavaGe, que le moyen le plus Facile et le moins dispendieux Seroit de les obliger de Se Servir de Pierres ou Cailloutage pour Combler Les ornières et les trous Formés par le dépériSsement du pavé.
12°
[ en marge gauche du feuille 12 recto :
N.°
230
Pour la reparation
des rues ]
En consequence Le Comité a arresté que tout proprietaire de Maisons Regnantes [ sic ] le long des Rües pavées Seroit tenu chacun en droit Soi [ sic ] de Faire combler Incessamment les trous et les ornieres qui s’y trouvent de maniere qu’on puisse y passer Surement, Il leur est enJoint pour Cet effet d’Y Faire placer des pierres ou Cailloutage, Sans pouvoir Se Servir des terres ou autres matières qui Se détrempent par la pluie, que pour Faciliter cette ReparatioN on pourra Se Servir des debris de Batisses, et a deffaut prendre dans Les Carrieres ou autres Endroits qui Seront Indiqués par le Comité les Matiere nécéssaires pour cette Reparation. arresté en outre que tout proprietaire Faisant batir ne pourront transporter ni disposer de leurs decombres Sans en prévenir Le Comité pour Leur assigner L’endroit ou Il Sera convenable de les déposer, qu’a deffaut par les proprietaires de Se Conformer au présent arresté, Le Comité Fera Faire ouvrage et L’avance du paYement Sur les deniers Communs, Sauf a prendre les voyes [ sic ] du droit pour S en Faire ranbourser, [ sic ] + [ rajout en fin de délibération : + arresté ] , que le preSent Sera lu et publié dans les Carrefours et autres lieux accoutumés de cette ville afin que personne n’en puisse prétendre cause d’Ygnorance.
Fait et arresté au Comité de L’hôtel de ville de Mamers les Jour et an que dessus.
Boulanger Perotte Vicaire p. aveline aBot
Homé SerGent Petithomme pere
Luce de rocquemont J Gaulard Monthulés
denis dehais Maignée
maire
Renard
S.cre G.er »[1]
[1] AD 72 1MI 1343 ( R 130) – 110 AC 9, 11, 12 et 13.