Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
La Révolution Française à Nogent le Rotrou

2 auteur portrait

La Révolution Française à Nogent le Rotrou
  • Nogent-le-Rotrou et son district durant la Révolution française avec des incursions dans les zones voisines ( Sarthe, Orne, Loir-et-Cher voire Loiret ). L'angle d'attaque des études privilégie les mouvements sociaux et les archives locales et départemental
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog

Le Pére Gérard

Le blog généraliste du
Voir le blog généraliste du "Père Gérard" : le Percheron Kibul.
Archives
21 octobre 2023

Le 21 octobre 1793 à Nogent-le-Rotrou : subsistances et certificat de civisme.

octobre 1793Le lundi 21 octobre 1793, la municipalité de Nogent-le-Rotrou tenait trois délibérations, dont deux d’entre-elles étaient à nouveau consacrées à l’approvisionnement de la ville en subsistance, en grains essentiellement : 93_10_21___Nogent

  • Dans sa première délibération, la municipalité décidait d’envoyer son Maire, Hilaire Vasseur, à Paris afin d’appuyer auprès de la Convention une pétition, soutenue par le district et le département,  déjà envoyée,  pétition ayant pour but  d’obtenir des aides d’un montant de 30 000# pour permettre à la ville de se pourvoir en grains.  Nous n’avons pas retrouvé traces de cette pétition dans les délibérations municipales, sans doute est-ce la raison pour laquelle la troisième délibération du jour fut consacrée à la confection de cette pétition malheureusement il en manque la fin.

 « Ce jourd’hui vingt un octobre mil Sept cent quatre vingt treize 2.e de la republique Francaise une et inDivisible

En l’assemblée permanente du Conseil General de la Commune de noGent le rotrou tenüe publiquement.

Le Procureur de la Commune a observé que depuis Environ deux mois le conseil General de la commune avoit presenté une petition a la Convention nationale tendante a obtenir des Secours provisoires aux Fins d’etablir un Grenier d’abondance pour alimenter les malheureux citoYens de cette ville : que depuis au moins Six mois noGent Se trouve reduit dans la plus Grande penurie pour les Subsistances, et va Bientôt Eprouver les horreurs de la famine la plus cruelle : quil y a meme eut des malheureux, depuis quatre a Cinq Semaines, vingt quatre et trente Six heures Sans manger ; que n’ayantrecu aucune nouvelle de cette petition quoiqu appuyée par le district Et le departement, il Seroit urGent de nommer un Commissaire pour Se transporter a paris afin de Solliciter Soit par Sa Connoissance de quelqu‘un des membres de la Convention, Soit auprès des membres du comité [ trois mots raturés et  surchargés de bavures illlisibles ] qui Se trouveroient etre Chargés de cette petition la Somme de 30,000.# y enoncées Et Faire valoir tous les moYens qui Seroient en Son pouvoir pour les obtenir.

Le conseil General deliberant Et prennant En consideration le requisitoire du procureur de la commune à nommé a l’unanimité des voix le citoYen vasseur maire  de cette commune pour remplir cette mission Lequel à accepté Et promis de S’acquitter de cette Commission avec tous le Zele et le patriotisme dont il est rempli. Dont acte »[1]

  • Au cours de sa deuxième délibération, la municipalité attribuait un certificat de civisme.

 « […]    

Et ledit jour dans laditte assemblée Est comparu le  citoyen Jacques martin Juteau ci devant moine de S.t denis de cette ville et aumonier de la garde nationale + [ rajout en fin de délibération : + de cette ville le present renvoi Bon ] lequel a demandé au Conseil General un Certificat de civisme

Le Conseil General deliberant arrete, oui le procureur de la commune, quil Sera accordé un Certificat de Civisme dont acte. 

                                              VaSseur

                                                Maire

                  Beaugas lainé    Beuzelin    hubert    Regnoust

                Rigot   Pi. Chereault  

                   Ferré Bacle   JC Joubert   J Sortais    grenade

                                P.re Lequette

                                  P.r de la C.

                                   Tisson

                                    S. g. »[2]

  • Enfin, la municipalité rédigeait à nouveau une pétition à la Convention nationale demandant une aide d’un montant de 30 000# pour permettre à la ville de s’approvisionner en grains, pétition incomplètement reproduite sur le registre du fait de l’absence du feuillet 113.

 « Petition du Conseil Général de la Commune de

Nogent Le rotrou à La convention Nationale

 

Citoyens representans

Le conseil Général de la Commune de noGent le rotrou n’ignore pas que les travaux qui vous Sont Confiés, par leur importance Et leur immensité, exigent l’employ de tous vos momens. Cependant il Se voit Forcé de detourner pour un instant pour un instant [ sic ] vos regards pour les Fixer Sur la deplorable Situation ou Se trouve reDuite Cette Commune par la disettte de grains. Après avoir employé tous les moyens immaginables pour repousser la Famine le conseil Général de la Commune Se voit prêt a Succomber. Il ne lui reste pour derniere ressource que d’Epancher Sa douleur dans le Sein de Ses representans, Sûr que leur ame paternelle attendrie au recit des maux de cette Commune, leur dictera de prendre de promptes mesures pour venir a Son Secours.

Depuis très longtemps la Commune de noGent le rotrou Est en proïe aux Fléaux de toute Espèce : mais depuis un an Surtout la mesure de Ses malheurs à eté Comblée par le plus grand de tous : elle S’est vüe Constamment assiegée par la Famine toujours prete a devorer Ses habitans ; et S ils ont resisté jusqu’à ce jour, ils Sont entierement redevables de leur Salut au Zele actif et infatigable de leurs magistrats.

Toutes les causes paroissent S’ètre reunies pour rendre Cette Commune victime de cette calamité : la nature meme Semble avoir Conspiré Sa perte : En 1791 et 92 la  partie de Son territoire la plus Fertile Située aux deux Côtés de la riviere d’huisne a eté entierement innondée par Les Debordements de cette riviere : les moissons qu’elle portoit minées par le Sejour des Eaux ont eté Facilement Entrainées par leur rapide Ecoulement ; Et la petite portion qui a resisté a eté avariée au point de ne pouvoir etre presque d’aucune utilité.

La nouvelle demarcation du territoire Francois En departements Et districts ayant Separé d’elle Sept à huit paroisses voisines très Fertiles qui Fournissoient a elles Seules presque tout l’approvisionnement de cette Commune, elles ont cessé de Fréquenter Ses marchés pour porter leurs denrées a ceux de la ville de bellesme devenue leur Chef lieu de district, quoique ces paroisses Soient eloiGnées de cette derniere ville de 4 a 5 lieües Et que la plus reculée ne Soit pas a plus d’une lieüe Et demi De Distance De noGent. Et la Commune de noGent le rotrou S’etant trouvée par cette démarcation reunie a Des Communes Dont le Sol aride et montueux Est peu propre a la

 [ fin de la pétition n’est pas reproduite sur le registre du fait de l’absence du feuillet 113 ] »[3]



[1] A. M. Nogent – le – Rotrou 1 D 2, feuillet 111 verso.

[2] A. M. Nogent – le – Rotrou 1 D 2, feuillets 111 verso et 112 recto.

[3] A. M. Nogent – le – Rotrou, 1 D 2, feuillet 112 recto.

Commentaires