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La Révolution Française à Nogent le Rotrou

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La Révolution Française à Nogent le Rotrou
  • Nogent-le-Rotrou et son district durant la Révolution française avec des incursions dans les zones voisines ( Sarthe, Orne, Loir-et-Cher voire Loiret ). L'angle d'attaque des études privilégie les mouvements sociaux et les archives locales et départemental
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17 novembre 2023

Le 17 novembre 1790 à Nogent-le-Rotrou : arrêt de voiture de grains.

novembre 1790Le mercredi 17 novembre 1790 à Nogent-le-Rotrou.

Séance du 17 novembre 1790 : émeute de subsistances. 90_11_17___Nogent

« Ce Jourd'hui dix Sept novembre mil Sept cent quatre Vingt dix Dans l'assemblée de Nogent le rotrou ou Se Sont trouvés M.M. Gouhier, Mourrau, Brunet f. Proust, Gallet fils, Gpetibon, officiers municipaux de ladite ville. Le S. Fr Gallet faisant fonction de Suppléant du procureur de la Commune pour l'absence du S. Baugard à observé que Plusieurs habitants avoient arrêté une voiture chargée de différentes espèces de grains, et l'avoient conduite Sur la place, qu'il y avoit à craindre que le peuple ne se portât à la dilapidation des grains contenus en cette voiture, en conséquence à requis que M.M. Les officiers municipaux requissent le commandant de la garde nationale de mettre Sa troupe Sur pied, à l'effet d'empêcher le pillage de ces sortes de grains.

Sur quoy M.M. Les officiers muinicipaux ont arrêté conformément aux conclusion du Suppléant du S. Procureur de la Commune, de requerir M. de St Pol commandant de la garde nationale de commander Sa troupe de Se trouver Sur la place armée à l'effet de Empecher la dilapidation de ces grains et ont arrêté en outre qu'expédition de la présente deliberation sera remise par le Secretaire greffier au Commandant de la garde nationale, et ont signé avec le Secrétaire greffier dont acte.

G.Petibon      Fils Proust        Gallet Fils             Brunet

Mourrau          Gouhier

Fauveau

Scrt »[1]

Séance du 17 novembre 1790 : émeute de subsistances ( suite ).

« Et Ledit Jour dans ladite assemblée rapport à été fait par le commandant De la garde nationale qu'il avoit mis à execution le requisitoire que le Secretaire greffier lui avoit remis, que le bled étoit deposé dans la maison du S. Crochard ; ledit commandant Informé par la voie publique que plusieurs habitants se portoient en foule à Niort prss. De Masles domicile du Sr. Sortais a l'adresse duquel les grains sont adressés par un billet dont il requiert l'annexe à ce présent, observant qu'il est à craindre qu'attendu la fureur dont le peuple paroit animé contre ledit Sortais, ce dernier n'en soit la victime, et qu'on ne le fasse perir, en conséquence à invité M. M. les officiers municipaux d'ordonner le transport d'un certain nombre de fusilliers à l'effet de prévenir les suites facheuses qui paroissent devoir resulter de ce concours d'habitants de Niort et à signé

Cinq mots rayés nuls St Pol

Sur quoy, oui le Suppléant du procureur de la Commune, M. M. les officiers municipaux avec M. le commandant de la garde nationalle + [+ et le commandant de la brigade de marechaussée de cette ville ] ont ordonné de faire partir un détachement de fusiliers pour la ferme de Niort aux fins enoncées audit réquisitoire du Sr. De St Pol, et pour prevenir tous les malheurs qui menacent les jours du S. Sortais ; les officiers municipaux considérant qu'il est essentiel de mettre une sentinelle à la porte du S. Crochard, pour la conservation dudit grain, ont requis en outre M. de St. Pol de commander une garde à l'effet de conserver ledit grain, laquelle garde prendroit Son corps de garde dans la maison du tarif+, [ en marge : + et continueront jusqu'à ce qu'il en soit autrement decidé. ] et ont arrêté qu'expédition de la présente deliberation seroit remise à M. de St Pol Commandant de la garde nationalle, et ont signé avec le Secrétaire greffier dont acte.

Gouhier         Mourrau          Gallet Fils

Fils Proust            G.Petibon           Fauveau

                                                        Scrt »

Billet du sieur Sortais annexé au compte-rendu au dix-neuvième feuillet :

« Sy vous avoit de lorge dans vottre voiture ; vous le déposeré au dépôt de la ville de nogent afin de le vendre au marché du dit lieu ; Et les poisgris vous les conduiré a mon domicile comme je les convenuë ; vous obligeré Ce lui qui a l'honneur d'estre vottre Serviteur Sortais a Nior le 16 9bre 1790

Au dos :

«Pour Monsieur

Bourgeois Bourgeois »[2]

Séance du 17 novembre 1790 : émeute de subsistances ( suite ).

 « Ce Jourd'hui dix Sept novembre mil Sept Cent quatre vingt dix dans l'assemblée du corps municipal de la Ville de Nogent le rotrou ou Se Sont trouvés M. M. Gouhier, Mourrau F. Proust, G petibon, Baugard Brunet Gallet, officiers municipaux de la dite ville. Il a été representé par la brigade de maréchaussée, et la garde nationale de cette ville un particulier se nommant Bourgeois. Lesquels cavaliers de maréchaussée et soldats de la garde nationalle ont declaré n'avoir apprehendé au corps ledit S. Bougeois que pour le soustraire à la fureur du peuple.

Surquoy M. M. les officiers municipaux, oui le Suppléant du peur. De la Commune, ont arrêté, que pour éviter les malheurs qui paroissent menacer ledit Sr. Bougeois, et pour le soustraire à la fureur populaire, il seroit constitué prisonnier aux prisons de cette ville, et ont signé avec le Secrétaire greffier.

Gouhier     Baugard          Gallet Fils

Brunet       Dagneau         Fils Proust          Fauveau          Mourrau

                                                                      Scrt »[3]

Séance du 17 novembre 1790 : émeute de subsistances ( suite ).

« Ce Jourd'hui de relevée dans ladite l'assemblée ; rapport à été fait par le S. giroust officier de la garde nationale de la conduite du S. Bourgeois aux prisons de cette ville, enonciatif qu'en le conduisant les troupes de la garde nationalle qui escortoient Ledit Bourgeois ont été plusieurs fois rompus par plusieurs personnes du peuple pour l'arracher des mains de la garde nationalle, et se porter contre lui à des excès dont la suite aurait été funeste, que dans les efforts qui ont été faits pour le garantir de la fureur du peuple Le S. Travers de la Bretèche major de la garde a reçu une blessure assez considérable du sabre d'un de ceux qui vouloient Se porter aux extremités tel qui ont toujours fait craindre pour les jours dudit Bourgeois, Ce qui prouve que pour lui sauver la vie et eviter même a la ville une journée desastreuse il a été prudent de la part De la garde nationale assistée de la marechaussée de conduire ledit Bourgeois à cet hôtel et dela au château de St Jean, et de l'y retenir en garde jusqu'à ce qu'il ait été pris un parti convenable pour eviter les excès auxquels le peuple paroit disposer a Se porter. et qu'il est d'autant plus urgent de prendre ce party promptement que le peuple paroit encore disposé à garder les portes du château, et qu'il y a même lieu de craindre qu'il ne s'en fasse remettre les clefs par le Geolier, ou enfoncer les portes.

Surquoy, oui le Suppleant du procureur de la Commune, M. M. les officiers municipaux ont arrêté de prier M. M. les administrateurs du directoire du district de donner leur avis Sur le parti le plus convenable à ces tristes conjonctures, ce pour plus grande Surêté M. M. les officiers ont arrêté d'engager M. le Commandant de faire faire de fréquentes patrouilles du coté du Chateau, et ont signé avec le Secrétaire greffier dont acte. Deux mots rayés nuls.

Mourrau    Giroust      Gouhier     Baugard     Gallet Fils

Brunet     G Petibon     Fils Proust

Fauveau

Scrt »[4]

Séance du 17 novembre 1790 : émeute de subsistances ( suite ).

« Ce Jourd'hui dix sept novembre mil Sept Cent quatre vingt dix dans l'assemblée du corps municipal de la ville de Nogent le rotrou ou Se Sont trouvés M. M. Gouhier, Mourrau, F. Proust, Brunet, gallet, petibon officiers municipaux les d. membres Considerant que l'insurrection qui s'est effectuée aujourd'hui en cette ville peut donner lieu à des evenements plus facheux par la suite, que la garde nationalle insuffisante par le petit nombre de citoyens qui se rangent sous ses drapeaux ne peut arrêter la fureur du peuple ; que la populace de cette ville paroit ne vouloir reconnoitre aucunes Lois, aucuns principes, qu'elle est fermement persuadée que tous les citoyens aisés sont les ennemis de la classe malheureuse, que le riche ne s'etudie qu'accroitre la misere du pauvre, ce qui cependant est inexact, et reçoit une preuve contraire par les aumones qui se font avec profusion en cette ville, enfin qu'il est à craindre qu'un jour la vengeance du peuple mal fondée n'eclate, au point de présenter le tableau du plus horrible des désastres, ont arrêté, oui le Supléant du procureur de la Commune, d'inviter M. M. les administrateurs du district de demander au département un détachement de vingt quatre hommes de Cavalerie, afin que la municipalité eut à sa disposition une force réelle à deployer contre les seditieux et instigateurs d'insurrections, en observant qu'il seroit essentiel de faire passer tous militaires devoués aux ordres d'un chef qui joignit la prudence à l'expérience la plus consommée, ont arrêté en outre qu'expédition de la présente deliberation seroit remise a M. M. les administrateurs du district, et ont signé avec le Secrétaire greffier dont acte.

Gouhier     Proust     G Petibon     Mourrau

Brunet     Baugard    Gallet Fils »[5]



[1] A. M Nogent, 1 D1, dix-septième et dix-huitième feuillets.

[2] A. M. Nogent, 1 D1, dix- huitième feuillet.

[3] A. M. Nogent, 1 D1, dix-huitième et dix-neuvième feuillets.

[4] A. M. Nogent, 1 D1, dix-neuvième feuillet.

[5] A. M. Nogent, 1 D1, dix-neuvième et vingtième feuillets.

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