Pierre Serna vient de publié aux édition Anacharsis un ouvrage intitulé L'animal en république. 1789-1802; génèse du droits des bêtes. Dans cet ouvrage, qui résonne de façon très contemporaine en 2016, il analyse 27 essais répondant à une question que l'Institut de France avait posé aux citoyens : " Jusqu'à quel point les traitements barbares exercés sur les animaux intéressent-ils la morale publique ? Et conviendait-il de faire des lois à cet égard ?" Cela se passait sous le consulat en 1802 à peu près au même moment où Napoléon rétablissait l'exclavage dans les colonies. De loi, il n'y en eut qu'en 1850 avec la loi  Grammont qui prenait en compte les mauvais traitements aux animaux, mais il faudra attendre le 28 janvier 2015 pour que le Code civil reconnaisse que "l'animal est un être vivant doué de sensibilité"

Perre, SERNA. L'animal en république. 1789-1802; génèse du droits des bêtes. Toulouse : Anacharsis, 2016. 253 pages, 22 Euros.

Présentation de l'éditeur :

En 1804, l’Institut avait reçu vingt-huit dissertations, sorties de la plume de citoyens connus ou anonymes. Ce sont ces documents retrouvés qui forment le socle de cette étude.
Ces réflexions dévoilent d’abord à quel point les tensions politiques du moment déterminent la pensée sur l’animal : en ces temps de rétablissement de l’esclavage et avec l’arrivée au pouvoir de Bonaparte, c’est la conception de tout un ordre naturel hiérarchisé – miroir du monde social – qui se voit débattue.
Mais au-delà, ces méditations sur le droit et la sensibilité des animaux démontrent une prise de conscience de la menace que l’homme fait peser sur l’environnement, et élaborent une préface lucide à nos inquiétudes contemporaines.

L'Animal en république : le site  http://blogs.editions-anacharsis.com/animal/