Coustou versus J.-C. Martin ( 2 ).
Le site révolution-française.net vient de publier la réponse de Jean-Clément Martin à la recension faite par Anne-Marie Coustou de son livre Robespierre que ce site avait publié :
"Jean-Clément Martin nous a adressé cette réponse à la recension de son ouvrage Robespierre, la fabrication d'un monstre par Anne-Marie Coustou. Nous la publions intégralement. A la différence de Jean-Clément Martin, nous ne voyons dans cette recension ni propos "diffamatoires" ni "procès politique" mais une critique argumentée de son livre.
La rédaction
Intitulé « Robespierre, la fabrication d’un médiocre », le texte de Mme Coustou consacré à mon livre Robespierre. La fabrication d’un monstre accumule tant de déformations et d’accusations mensongères, que j’attends de la revue qui l’a diffusé, Révolution Française.net, la publication de ma réponse et une mise au point désavouant des propos inexacts voire diffamatoires. La recherche systématique de confusions, d’intentions perverses et de désinformations est inadmissible d’autant qu’elle s’appuie sur des citations tronquées ou mal comprises, voire dévoyées.
Il n’est pas possible de relever exhaustivement les propos délibérément erronés et malveillants. Le titre de ce texte insistant sur « médiocre » en est un exemple. En citant la phrase p. 328 du livre « En dotant Robespierre et le jacobinisme d’une telle importance et d’une telle autonomie, les Thermidoriens incitent à confondre l’histoire de la Révolution avec l’action d’un homme, exaltent sa puissance, gomment ses défaillances et font oublier la médiocrité de son rôle effectif » l’auteur oublie la phrase suivante « non seulement il est chargé de l’échec de l’entreprise révolutionnaire mais il en devient le seul initiateur ». Dit autrement, je démontre que Robespierre a été l’un parmi les grands personnages de la Révolution, avec lesquels il a partagé des idées et des décisions. En le suivant j’insiste sur le fait qu’il n’a pas été isolé mais qu’il a été au cœur de la vie politique en jouant un rôle parfois de premier plan, parfois plus retiré, comme l’ont fait les Marat, Danton, Barère, sans parler de Billaud-Varenne ou encore de Vadier, homme essentiel quoique peu apparent. La démonstration vise cependant à comprendre comment en juillet 1794 il devient le seul « tyran », le seul « monstre » qui est rendu responsable de tout ce qui vient de se produire. Dire qu’il n’a pas été le « dictateur », le « grand leader » ou comme des émissions de télévision le disent « président de la Convention » ne me semble pas considérer Robespierre comme un « médiocre », au contraire permet de le ranger parmi ceux qui ont gouverné la France avant qu’ils ne l’accusent de tous les maux ! Et pourquoi ne pas voir l’articulation avec l’ouvrage de M. Bélissa et Y. Bosc qui ont insisté sur le « mythe » né après thermidor ? "
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