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La Révolution Française à Nogent le Rotrou

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La Révolution Française à Nogent le Rotrou
  • Nogent-le-Rotrou et son district durant la Révolution française avec des incursions dans les zones voisines ( Sarthe, Orne, Loir-et-Cher voire Loiret ). L'angle d'attaque des études privilégie les mouvements sociaux et les archives locales et départemental
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Le Pére Gérard

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23 mars 2017

Nouveauté : Sophie Wahnich.

17 Sophie WahnichLes éditions Klincksieck viennent de publier le nouvel ouvrage de Sophie Wahnich Le Révolution française n’est pas un mythe que le père Gérard ne peut que vous conseiller de lire toutes affaires cessantes. L’auteure revient sur l’appréciation de la RF dans les débats philosophiques aux lendemains de 1945 :

Sophie WAHNICH. La Révolution française n’est pas un mythe. Paris : Klincksieck, 2017. 247 pages.

Présentation de l’éditeur :

Comment en est-on venu à considérer en France qu'il était possible de consolider la liberté politique et publique, non seulement en se passant de la référence à la Révolution française, mais en récusant violemment toute référence positive à ce moment historique ? Vouée aux gémonies comme supposée "matrice des totalitarismes" par certains, comme objet ethnocentrique par les post-colonial studies, laissant indifférents ceux qui la considèrent comme désactivée, le crédit de la Révolution française est bien entamé. Or, l'appréciation politique et intellectuelle de la Révolution française doit moins, depuis 1945, aux historiens qu'aux philosophes, moins à l'évolution de l'historiographie comme telle qu'à la manière dont des penseurs de première importance se sont mêlés de penser la Révolution française. Les querelles philosophiques des années 1960, sur les fonctions respectives de l'histoire, de l'anthropologie, des sciences dites humaines, et de la philosophie ont installé la Révolution française au cœur des débats. Le plus fameux d'entre eux a opposé Jean-Paul Sartre et Claude Lévi-Strauss, et, dans son sillage, Michel Foucault a promu contre Sartre, une certaine conception scientifique du savoir sur l'homme où la Révolution française n'a plus eu aucun intérêt. Mais personne n'en est resté là. Avec la question d'une Révolution française à la fois enthousiasmante et cruelle se joue et se rejoue la question d'une éthique de l'histoire de la Révolution française. Ces explorations successives permettent de s'éloigner d'un mythe identitaire et de retrouver une révolution bien réelle, capable de nous donner ses Lumières, pourvu qu'on accepte de continuer à en faire l'histoire pour notre aujourd'hui.

 

Pour les abonnés à médiapart voir la recension qu’en donne Heitor O’Dwyer de Macedo :

Sophie Wahnich remet la pensée Sartre dans la danse (I)

Oui, c’est cela qu’il fallait faire, c’est cela qu’il faut faire : remettre la pensée Sartre en piste, la faire danser pour nous revigorer, pour être un peu plus intelligent, plus rigoureux dans l’articulation des idées. Pour être, aussi, intraitables.

Un premier trait de similitude entre Jean Paul Sartre et Sophie Wahnich, c’est l’importance que celle-ci attribue aux émotions pour penser l’histoire et la production du politique par ses protagonistes. (Les Emotions, la Révolution française et le présent, Paris CNRS éditions, 2009). Plus tard, dans son livre La Liberté ou la mort, essai sur la Terreur et le terrorisme (La fabrique 2011), livre salutaire, elle met en exergue une pensée de René Char, dont le ton est sartrien : Je veux n’oublier jamais que l’on m’a contraint à devenir – pour combien de temps – un monstre de justice et d’intolérance, un simplificateur claquemuré, un personnage arctique qui se désintéresse de quiconque ne se ligue pas avec lui pour abattre les chiens de l’enfer. Quant à Sartre, entre la subjectivité et le réel du monde, il privilégiera toujours le travail de la subjectivité aux prises avec l’angoisse d’exister. Voilà pour l’affect.

Pour le refus de tout dogmatisme, Sophie Wahnich fait partie de ce petit groupe, qu’avec Florence Gauthier et Yannick Bosc, étudie depuis des lustres la Révolution française, et qui a contre vents, marées et calomnies, dénoncé l’imposture Furet, gardé le cap de l’espoir, d’un avenir des possibles, en prélevant dans 1789 et dans la suite des événements, les  lignes de force du désir et des institutions qui ont dû être créées pour que ce désir ne faiblisse pas. Tout ceci dans la filiation d'Albert Mathiez, qui a très vite compris les impasses, sinon la mauvaise foi, des communistes français dans leurs travaux sur le sujet. (cf. leur site révolution-française.net). Et voici un autre trait qui unit la démarche de Sophie Wahnich à celle de Sartre : comme Sartre, sa préoccupation n’est pas celle d’un inventaire des savoirs, mais la recherche des outils capables de servir à une action politique concrète dans le monde dans lequel nous vivons.

Le projet de Sophie Wahnich est de revenir sur les dérives interprétatives sur la Révolution française, qui refusent une référence positive à ce moment historique, qui considèrent 1789 comme « la matrice des totalitarismes ». Elle considère que le débat entre Sartre et Lévi-Strauss, puis celui qui a promu Foucault contre Sartre, nous donnent une clef pour comprendre certaines conceptions des « penseurs » d’aujourd’hui.

Lire la suite sur le site de Médiapart.

 

 

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