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La Révolution Française à Nogent le Rotrou

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La Révolution Française à Nogent le Rotrou
  • Nogent-le-Rotrou et son district durant la Révolution française avec des incursions dans les zones voisines ( Sarthe, Orne, Loir-et-Cher voire Loiret ). L'angle d'attaque des études privilégie les mouvements sociaux et les archives locales et départemental
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31 mars 2017

Révolution française et violence.

19 Sophie WahnichLa parution du récent ouvrage de Sophie Wahnich La Révolution française n'est pas un mythe a incité le père Gérard à relire des textes plus anciens de cette historienne. Je viens de ressortir de mes cartons un texte qui remonte à 2009 consacré à l’historiographie de la violence politique dans la RF. Le thème de la violence politique est un sujet que Sophie Wahnich a longuement étudié, notamment dans un des plus beaux livres récents que j’ai lu sur la période 1789-1792 : La longue patience du peuple parue en 2008 chez Payot. Ce texte intitulé « La violence politique dans l’historiographie de la Révolution française » a été publié sur le site « revolution-française-net » en juin 2009 :

« La violence politique dans l’historiographie de la Révolution française

Si l’histoire de la Révolution française ne se limite pas, fort heureusement, à l’analyse de la violence qui s’y est déployée, cette violence semble encore la frapper aujourd’hui d’un discrédit qui conduit à plusieurs impasses historiographiques. La première consiste à éviter soigneusement d’en parler pour ne pas réveiller des démons et ainsi faire comme si les droits de l’homme et du citoyen n’avaient pas eu besoin de la violence populaire pour être ratifiés par le roi, dès octobre 1789. La violence de la période révolutionnaire est traitée comme un épiphénomène, ou comme un secteur d’histoire qu’il faudrait traiter à part. La seconde consiste à en parler d’une manière quasi expressionniste à l’aide d’un vocabulaire choisi dans le registre thermidorien : « spectre », « violence débridée », « surenchère », « gouffre », « anarchie », et de refuser d’en analyser les enjeux théoriques pour en faire une pure pragmatique du fait révolutionnaire. La Révolution française devient alors un ring où tous les coups semblent possibles, permis ou acceptés en l’absence d’arbitre, puisque l’État, qui dans ce récit se doit de réprimer, est décrit comme « faible »(1).

Enfin, la troisième impasse consiste à continuer d’en parler sur un mode généalogique et à faire de la Révolution française la « matrice des totalitarismes ». Cette historiographie a imposé un dégoût pour la Révolution française arc-bouté à un dégoût pour les crimes politiques du XXe siècle en superposant l’expérience du XVIIIe siècle et celle du XXe siècle (2). Elle n’est ainsi qu’une manière de produire un discrédit sur la Révolution française dans son ensemble, sur la révolution comme phénomène politique et social, à maintenir un voile d’ignorance sur la Révolution comme processus d’émancipation. Elle est bien sûr en partie contradictoire avec la position précédente car l’absence d’État ou l’État faible ne peuvent produire du « totalitarisme ». Cette position souhaitait produire une critique, qu’on pourrait qualifier d’absorbante de l’histoire de la Révolution française. […Lire la suite sur « revolution-française ?net » : https://revolution-francaise.net/2009/06/02/326-peuple-et-violence-dans-lhistoire-de-la-revolution-francaise»

 

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