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La Révolution Française à Nogent le Rotrou

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La Révolution Française à Nogent le Rotrou
  • Nogent-le-Rotrou et son district durant la Révolution française avec des incursions dans les zones voisines ( Sarthe, Orne, Loir-et-Cher voire Loiret ). L'angle d'attaque des études privilégie les mouvements sociaux et les archives locales et départemental
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19 avril 2017

Guère épais (5) : La révolution Française et la guerre et la paix (5).

2. La législative ( 4 ).

2.4. La Fayette joue et perd !

Guère épais 5Ce que craignaient Robespierre et Marat se réalise également, La Fayette tente de s’imposer mais  il échouera.

Mi-mai 1792, il envoyait un émissaire, l'ex-jésuite Lambinet, auprès de l'ambassadeur autrichien à Bruxelles, Mercy-Argenteau, pour l'informer qu'il ( La Fayette ) était prêt, en accord avec les autres généraux aux armées du Nord, pour marcher sur Paris afin de disperser les jacobins,  supprimer la garde nationale, rappeler les émigrés au premier rang desquels les princes et mettre en place une seconde chambre. En échange, il sollicitait de l'Autriche une suspension des combats. L'ambassadeur prévenu de la même méfiance que Marie-Antoinette vis-à-vis du général au blanc destrier lui conseillait de s'adresser directement à Vienne. Il écrivait au chevalier de Laucourt qu'il se croyait digne de la dictature.

Quelques jours plus tard, le 18 mai, ses aides de camps, La Colombe et Berthier, faisait tomber à leur tour la responsabilité des défaites sur la troupe en  déclarant au ministre Roland que les soldats étaient des lâches. La rupture entre le général et les Girondins était consommée.

Le 16 juin 1792, depuis son camp de Maubeuge, La Fayette envoyait à l'Assemblée et au roi une longue lettre dans laquelle il dénonçait comme factieux les Jacobins, les ministres girondins renvoyés quelques jours plus tôt et surtout Dumouriez. Cette lettre fut lue à la barre de l'assemblée le 18, même si Guadet compara le général à Cromwell, aucune mise en accusation ne fut proposée.

Le 28 La Fayette se présente à la barre, revendique le contenu de sa diatribe et déclare qu'il a été chargé, par tous les corps de son armée, d'improuver les insultes faites au roi ( allusion à la journée du 20 juin qui faisait suite au renvoi du « ministère girondin » ) et de demander la destruction de la « secte jacobine » ( dissolution du club des Jacobins ). Guadet demande une motion de blâme qui est rejetée ( 339 contre, 234 pour ), le général gardant beaucoup d'amis chez les feuillants. Le soir il tente un rassemblement de ses partisans au champs Elysées auquel répondent une centaine de personnes.

Sur cette échec pitoyable, La Fayette quitte ensuite Paris pour rejoindre son armée. Suite à cette mobilisation générale des fayettistes, le fougueux général est brûlé en effigie dans les rues de Paris.  L'idole de 89-90 est tombée de son piédestal et paye l'inaction inexplicable de son armée dans le Nord depuis deux mois bientôt. Cependant, il continuait de nuire, notre Cromwell national persistait.

Début juillet il proposait au roi de le faire sortir de Paris et de l'amener à Compiègne où des troupes l'attendaient. Le départ était d'abord fixé au 12 puis reculé au 15 et finalement tout fut annulé face à l'indécision du roi.

La Fayette faisait une nouvelle tentative au tout début du mois d'août mais en vain. Le 8 août, l'assemblée  vota son absolution, ce qui précipita peut-être les événements.

Après le 10 août 1792, La Fayette fait à ses troupes une proclamation  qui vise à tenter d'organiser, entre plusieurs départements de l'Est, une fédération dans le but de résister aux jacobins ;  cette entreprise échoue faute de soutien et finalement La Fayette est déclaré traître à la nation par l'assemblée, le 19 août. Il quitte précipitamment Sedan dans la nuit et passe à l'ennemi qui ne l'accueille pas à bras ouverts et l'emprisonne au château d'Ollmutz en Moravie.

 

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