Guère épais (12) : la Révolution française et la guerre.
3. La convention girondine ( 5 ).
3.3.1. De défaites en défaites.
Au printemps 1793, en quelques semaines, la France est envahie par les forces de la première coalition :
- Après la défaite de Neerwinden ( entre Louvain et Liège ) le 18 mars 1793, toute la Belgique est évacuée.
- Il en fut de même de la rive gauche du Rhin quelques jours plus tard à l’exception de Mayence.
Ces défaites militaires peuvent s’expliquer par :
- Le fait que Dumouriez en refusant de poursuivre les autrichiens lors de l’occupation de la Belgique avait laissé libre un passage le long de la Moselle entre la Belgique et la Rhénanie.
- Une partie des troupes, une fois les territoires « libérés » étaient rentrées chez elles, Les armées comptaient 400 000 hommes au 1° décembre contre 228 000 au 1° février.
- Les généraux, notamment Custine, rejoignaient Dumouriez pour faire tomber le ministre de la guerre Pache qui fut remplacé le 4 février par Beurnonville proche de Dumouriez qui ne plaisait pas à Custine.
Dans ces conditions le Comité de défense général ( crée le 1° janvier 1793 ) et le Conseil exécutif adoptent le plan d’offensive proposé par Dumouriez qui dispersait les forces françaises déjà inférieures en nombre. Il explique dans ses mémoires que son intention était, une fois reconquis la Belgique et la Hollande de marcher sur Paris pour dissoudre la Convention et le club des Jacobins. Selon le général Miranda, outre lui-même, Dumouriez se serait ouvert de ce « plan » à Danton, Delacroix et Westermann.
Après quelques succès en Hollande ( prise de Bréda le 16 février 1793 ) le front fut balayé autour de Liège. La défaite de Neervinden le 18 mars en fut la conséquence logique.