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La Révolution Française à Nogent le Rotrou

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La Révolution Française à Nogent le Rotrou
  • Nogent-le-Rotrou et son district durant la Révolution française avec des incursions dans les zones voisines ( Sarthe, Orne, Loir-et-Cher voire Loiret ). L'angle d'attaque des études privilégie les mouvements sociaux et les archives locales et départemental
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Le Pére Gérard

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28 septembre 2018

Congrès des Sociétés Amies de la RF : premier bilan.

1° congrès des Sociétés Amies de la Révolution Française à Ivry-sur-Seine le 1° vendémiaire an 227 ( 22 septembre 2018 en style vulgaire ), premier bilan.

Vivre libreou mourir

1° congrès des SARF

 

Email d’Hervé Leuwers du 24/09

Hervé LeuwersChers amis,

Merci à tous pour votre participation active au premier congrès des sociétés amies de la Révolution française et, pour ceux qui n'ont pu y participer, merci pour votre soutien.

Cette première édition du Congrès a réuni plus de cent personnes, pendant la journée entière ; les tables rondes ont été stimulantes, et la présence du cinéaste Pierre Schoeller, dont Un peuple et son roi sort en salle ce mercredi, a été l'un des moments forts de la rencontre. Les échanges avec les associations ont été nombreuses, et la présence de Carmagnole liberté, dans leurs merveilleux costumes, a donné un caractère festif à cette rencontre - encore un très grand merci à eux.

Je ne doute pas que la réussite de cette première expérience a été l'acte de baptême (républicain) de notre communauté d'associations ; dès à présent, elle existe par les actions qu'elle entreprend.

A l'issue de la journée, je retiendrai les multiples raisons pour lesquelles nous pouvons continuer à échanger régulièrement : 1/ Mieux nous connaître, et mieux faire connaître nos initiatives, ce qui est déjà bien engagé ; 2/ Œuvrer ensemble pour une présence plus forte de la Révolution française dans l'espace public, en appuyant les démarches engagées par les uns ou les autres (plaques, commémorations, journée du patrimoine, action près des rectorats, etc.), voire en engageant des actions communes ; 3/ Mutualiser nos expertises diverses, de manière à ce que nos savoirs faire puissent servir à d'autres : démarches pour obtenir des labels (maisons des écrivains, maisons des illustres...), etc.

Cela se mettra peu à peu en place.

Dans l'immédiat, je vous propose deux choses :

1 - D'utiliser les adresses de cet email pour faire part à l'ensemble des associations partenaires tous les événements que vous organisez et qui vous semblent pouvoir intéresser un public large : conférences, expositions, colloques, etc. Les différentes associations pourront alors faire circuler l'information près de leurs membres.

2 - Tenir une réunion des responsables d'associations à Paris, au printemps prochain, pour l'organisation du congrès de 2020, qui se tiendra très probablement dans la ville natale de Robespierre...

Merci encore à tous, et au plaisir de continuer à travailler ensemble (et avec sans doute d'autres associations qui accepteraient de nous rejoindre),

Bien amicalement. Hervé

 

Daniel Jouteux

Intervention du président de la SARF

Lors de notre création en février 2010, nous avons décidé de nous appeler Société des Amis de la Révolution Française afin de définir le champ de nos recherches et de populariser cette période historique et notamment ses valeurs démocratiques et républicaines ainsi que nous l'avons inscrit dans nos statuts. Nous avions aussi l'espoir de pouvoir un jour nous allier à d'autres Sociétés amies de la Révolution française. Cet espoir est aujourd'hui comblé.

Nous avons aussi décidé de nous appeler Club René Levasseur de la Sarthe afin de définir notre champ d'action, le département, en nous appuyant sur le conventionnel sarthois qui fut le plus honoré dans notre département, le Jacobin et Montagnard René Levasseur qui fut le fondateur de la Société des amis de la constitution du Mans le 21 mars 1790.

La Société des amis de la constitution de Paris se définissait dans son préambule à son règlement du 8 février 1790, préambule transcrit au début du registre des délibérations de la Société mancelle, comme « un centre commun à celles qui s'établiront dans tout le royaume ».
Eh bien, je définirai notre 1er Congrès comme le « centre commun » de toutes les associations amis de la Révolution française, car au-delà de la diversité de nos associations, et dans le respect de chacune d'elles, nous avons décidé le 17 mars et en ce 22 septembre - jour de la fondation de la République - de porter plus haut et plus fort la voix de la Révolution française et, comme vient de l'écrire si justement Philippe Foussier dans le dernier éditorial de la Gazette de la Société des études robespierristes, « pour continuer à en explorer son histoire » et « pour y puiser des réflexions ou des sources d'action pour l'engagement civique du moment », « tant son déroulement comme ses acquis font encore toujours fortement écho aux sujets contemporains et aux problématiques actuelles ».

Ce 1er Congrès est donc la première matérialisation de ce réseau que nous entendons développer ensemble en renforçant les liens entre nos associations, en mutualisant encore plus nos savoirs et nos savoir-faire par des conférences, des expositions, des publications, des commémorations entre les associations qui le désireront ou en commun.

Pouvons-nous aller plus loin ? Des propositions d'une feuille commune, d'un site web commun, d'actions communes sur telle ou telle thématique, de réactions communes à des falsifications historiques ... ont été faites ou seront faites. Mais aurons-nous le temps dans le cadre de ce 1er Congrès de répondre pleinement et totalement à toutes ces propositions. Aussi, j’aborderai plus particulièrement la proposition, qui me semble des plus importantes, émanant de nos Amis de l'Association Camille Desmoulins, de créer une «association-chapeau», l'Association des Sociétés amies de la Révolution française (l'ASARF) dans le respect, cela va de soi, de l'identité de chacune de nos associations.

Créer une association exige de déposer des statuts, de soumettre ces statuts au sein de chacune de nos Sociétés à nos adhérents, et de modifier leurs statuts en y incluant un nouveau paragraphe décidant l'affiliation à cette association dont le nom serait à définir.

Aussi, si nous retenons cette proposition, je soumets à votre réflexion la proposition de création d'une Commission intermédiaire d'ici au prochain Congrès de 2020, commission composée des présidents des Sociétés a liées ou de leurs représentants. Cette commission intermédiaire qui pourrait se réunir tous les 6 mois, c'est-à-dire trois fois d'ici au 2d Congrès, aurait notamment pour objet d'élaborer un projet de statuts de cette association- chapeau qui serait soumis à l'approbation de chacune des Sociétés désirant s'allier. Ainsi, le 2d Congrès du 22 septembre 2020 des Sociétés amies de la Révolution française pourrait-il devenir le congrès fondateur de cette association des Sociétés amies de la Révolution française.

Cette commission intermédiaire aurait aussi pour tâche de mettre en œuvre nos décisions et pourrait être aussi le réceptacle de propositions émanant de nos Sociétés.

 

Compte rendu du Congrès par les Amis de Robespierre pour le bicentenaire de la Révolution (ARBR) – Voir aussi le diaporama du congrès sur le site de l’ARBR : http://www.amis-robespierre.org/1er-Congres-des-associations-amies?var_mode=calcul

 

Hervé Leuwers, Président de la Société des études robespierristes, et Philippe Bouyssou, Maire d’IVRY, accueillent les Congressistes, et Hervé Leuwers insiste sur les trois dimensions de cette manifestation : Mémoire, Citoyenneté et Fête, l’aspect festif étant porté par l’association « Carmagnole Liberté », et la couleur de leurs costumes.

• Les Congressistes assistent à une 1re table ronde, sur le thème « Associations et transmission de la Mémoire de la Révolution », Serge Aberdam (SER) jouant le rôle de modérateur.

C’est l’occasion pour l’Association des Amis de Babeuf (Michel Aurigny), L’Association Condorcet (Micheline Blangy), l’AMRID (Daniel Somogyi), l’ARBR (Alcide Carton), et « Carmagnole -Liberté » (Alain Nice) de s’exprimer et de relater l’action de leurs associations respectives.

Personnellement, j’ai découvert l’Association BABEUF, fondée il y a 25 ans à Saint- Quentin  ; actuellement une exposition itinérante de 13 affiches retraçant les étapes de la vie de Babeuf, tourne dans les Collèges et Lycées.

La Maison natale de Condorcet, située à RIBEMONT (Aisne), propriété de la ville depuis 1989, sert de support aux actions réalisées par l’Association du même nom, notamment en avril de cette année, tribune publique et film sur Condorcet et l’instruction publique et laïque.

L’AMRID, Association Maximilien Robespierre pour l’idéal démocratique, a été créée peu après l’ARBR, en 1988.

Alcide Carton, Président de l’ARBR, prend la parole pour présenter l’association et ses actions, et déplorer le silence des structures territoriales quand on leur demande des moyens.

• La 2e table ronde, interroge d’autres participants, avec Annie Duprat (SER, Université Cergy-Pontoise) comme modératrice, sur les représentations de la Révolution.    ⇃⇂

Pour le cinéaste Pierre Schoeller, dont le dernier film « Un peuple et son Roi », (après « L’exercice de l’Etat » et « Versailles »), sera en salles la semaine prochaine, c’est plutôt l’image de la Bastille qui vient en premier, mais aussi celle des « cérémoniels » du Roi.

Paul Chopelin (SER, Univ. Lyon 3), estime que la représentation de la Révolution, en BD, c’est la guillotine.

En littérature, Laurent Brassart (SER Univ. de Lille), constate que la violence populaire par la parole, qui traduit la réappropriation du politique par le peuple, est la réponse au langage des dominants.

Antoine Resche, (« Histony », youtuber) pense qu’en jeux vidéos, le langage politique est assez audacieux, et, de même que dans les films, les représentations en costumes apportent de la cohérence.

Annie Duprat parle d’une fascination du public pour les costumes. Pour elle, la représentation de la Révolution est celle d’une foule : « les individus veulent leurs droits, ils se politisent et deviennent une foule agissante ».

A l’heure du casse-croûte les congressistes ont pu admirer un bel arbre de la Liberté planté par la commune d’Ivry et découvrir des rues aux nos évocateurs : Marat, Saint-Just, Robespierre...

• L’après midi commence avec une nouvelle table ronde, où Hervé Leuwers est en position de modérateur, intitulée : « Un réseau de sociétés amies de la Révolution… Pour quoi faire ? »

Philippe Gallet, représente l’Association Camille Desmoulins, créée en 2001 à Guise, ville natale de ce révolutionnaire. Petite association d’une trentaine d’adhérents, avec très peu de moyens. Pour lui, avec les autres associations, l’essentiel est de mettre en commun les idées ; il suggère un périodique plus large, pourquoi ne pas ouvrir « l’Incorruptible » à des articles émanant d’autres associations ? peut être aussi un système d’adhésions entre associations amies ; une association « chapeau » pour les regrouper ? des réunions plus fréquentes, en plus d’un Congrès tous les 2 ans .    ⇃⇂   

Anne Quennedey, présente brièvement l’Association Saint-Just à Blérancourt, créée en 1985, pour sauver la maison du révolutionnaire. En plus, elle développe une activité d’achats de manuscrits (de Saint-Just) et propose de sensibiliser les sociétés amies, à ces achats. L’entraide technique est primordiale.

Il existe un réseau de Maisons d’écrivains, c’est une bonne structure, pourquoi ne pas créer un réseau de Maisons de Révolutionnaires ?

Daniel Jouteux, de la SARF, Société des amis de la Révolution française - Club René Levasseur de la Sarthe, estime qu’il faudrait une Commission formée des représentants des sociétés amies, afin de d’élaborer un projet d’association « chapeau ».

Jean Marc Schiappa, de l’association Babeuf, doute qu’une association « chapeau » soit vraiment nécessaire, la SER réalisant déjà ce rôle... Il est d’accord avec une mutualisation des savoir-faire, et un Congrès dans 2 ans, et propose un Tour de France des associations amies de la Révolution, sans pour autant négliger l’ancrage local.

Bernard Vandeplas, vice président de l’ARBR définit 7 objectifs : assurer des rapports réguliers avec les sociétés amies de la Révolution française ; éclairer les citoyens ; propager les principes républicains, d’une République démocratique et sociale ; instruire tous les citoyens sensibles ou non aux idéaux révolutionnaires ; les sociétés amies de la Révolution française doivent être d’abord une école civique, gratuite, ouverte à tous, jeunes et moins jeunes, étudiants ou non ; nous ne sommes pas dans le champ du pouvoir, et tenons à garder notre indépendance ; il faudrait amener les citoyens sur le terrain de l’histoire, et particulièrement celui de la Révolution française, mais aussi sur celui de la vie civique, de l’engagement et de la réflexion, sur les valeurs humanistes de la Révolution française. Il est résolument pour organiser des rencontres avec les jeunes, pour des participations aux cérémonies, à des visites d’ateliers, des journées d’apprentissage, de découvertes des documents d’archives.

Hervé Leuwers reconnaît que nous avons tous la volonté de travailler ensemble. Il résume en 4 thèmes :

– se connaître et échanger, garder le lien ;
– réaliser des opérations communes : colloques ...etc ;
– veiller à la place de la Révolution dans l’espace public (noms des rues...) ;
– mutualiser les savoir faire, avoir une expertise commune.

Le Congrès se termine par la projection, en avant première, de la nouvelle version du film « Robespierre » d’Hervé Pernot, puis par un dernier débat sur Robespierre et sa perception dans notre société, auquel participe le Député de Seine St Denis, Alexis Corbières.

Et les congressistes, encouragés par l’association « Carmagnole-Liberté » ont entamé, avant de se séparer, le « Chant du départ ».

Le prochain congrès aura lieu en 2020.
La journée a été riche, intense et pleine de promesses pour l’avenir.

Pour l’ARBR,
Jacqueline Cardile-Mozet

 

 

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