Le 8 janvier 1791 à Mamers : délits dans la forêt de Perseigne (suite).
Le samedi 8 janvier 1791, la municipalité entendait les explications de gardes nationaux, de cavaliers de la maréchaussée et de Dragons en détachement à Mamers à propos de l’arrestation de six particuliers pour des délits commis dans la forêt de Perseigne, ce en conformité avec son arrêté de la veille (voir la délibération du 7 janvier 1791 : ici). Après lesdites auditions, la municipalité décidait de transmettre le « dossier »au tribunal de district.
« [En marge en bas du feuillet 136 verso :
194[1]
Declaration Parle
S.r Blondeau]
aujourd’huy huit janvier mil SePt cent quatre vingt onze Le conseil deLa municiPalité assemblé enconsequence dela delibaration du conseil jourd’hier, il a èté Procedé enPresence du Procureur dela commune à L’audition des gardes nationaux, Dragons et cavaliers de maréchaussée presens à l’arrestation des Six Particuliers trouvés enla forest de Perseigné [sic] et detenus auxprisons Royaux[sic] de cette ville
En consequence Les S. Viellajeux et Blondeau Gosnet mandés Sont comParus et nousont declaré qu’ayant èté commandé pour Se rendre en la forest avec le detachement, il S’y Sont transPorté et etant au canton de jambe de bique, le detachement S٬est divisé en deux, et S’etant trouvé de nombre la division qui prit à Gauche, accomPagnes des S. Ribiers et Duchesne gardes, ils remontérent dans la Partie dela forest qui Se trouve entre leterre de verriere[2] et le Bourg de S.t Remy duPlain[3] deux Particuliers qui fuiaient dela forest et S’echaPerent dans une Piece de terre y contigue, que L’un deux avoit un cheval et une Serpe, et le 2.d etoit caché dans la haye couché ettenoit une hache qui etoit dans un Petit Sac de charbonnier que leurs ayant demandé Pourquoy ils fuioient, ils rePondirent qu`ils avoient eu peur, qu’ils ne cherchérent Point a couPer du Bois, mais Seulement qu’ils cherchoient du Bois mort, et qu’a l’aide de quelques gardes nationnaux, ils S’etoient emParès d’eux et de leurs outils et les avoient amenés en cette ville ou ils ont eté conduit aux dites prisons, les quels deux Particuliers ils croient estre de Neufchatel et Se nomment jaques lefevreet Michel himonst, Declare encore le dit S. Blondeau qu`il S`est emParé dela hache et du Sac, qu’un autre hachot, La SerPe et un coin de Bois luyfurent remis, qu`il les rePresentes et les laisse à L’hotel de ville, et est tout cequ`il adit Savoir
Blondeau
ajoute deplus ledit S. Viellajeuxqu`etant avec les S.Le maire huchereau, firbac [rajout au-dessus de Firbac : + Dubois7 ], Borel, La Caille, ancelin, Xaé, et meauceouté ils rencontrerent trois autres Particuliers montés a cheval des quels il S’aPProcherent, et toujours accomPagnés des dits Ribiers et Duchene, etLes quel Gardes, Les quel Particuliers demanderent aux dits Gardes Si ils ne les connoissoient Pas Pour d’honnetes gens a quoi il fut rePondut que leurs Plus court Parti etoit de f. leCamP, que tous les Susnommés S’en emParent emParerent et les amenerent en cette ville ou ils Sont detenus aux Prisons, que les dit Particuliers dont ils ignorent les noms, eccePtes [sic] un deuxqui fut nomme Gremy, avoit, un hachot, une SePSerPe et le coin de Bois dont est fait mention cy dessus. Et àlafaveur dela nuit et une Pluye abondante qui tomboit, un des trois Particuliers S`est evadé en entrant en ville, et ont les dits les dits [sic] S. Dubois, firbac, Borel, La Caille, ancelin, xaé et moncourt[4] x [rajout au-dessus : presens] declarer adhere à la Presente déclaration et ont + [sic ?] encore les dits, S Dubois, firbac, La Caille, ancelin et moncourt declaré n`avoir de plus ample connoissances
Cent trente SePt.e
Se Sont retiré et ont signé excePté le dit S. la caille qui a declaré ne le Savoir.
meauceouté julliendubois firbac
et ont encore declaré Les S. Borel et xaé avoir connoissance que deux autres Particuliers que le S. Bazin ici Present avoit att arreté et dont L’un n.é Gouttard [un mot rayé non déchiffré]qui conduisoit un Cheval Sur lequel etoient des cordages et des crochets et L’autre dont Et [sic] ignoré le nom conduisoit un âne equipé de Bas, cordage et crochet, que Sur l’interrogation [mot non déchiffré : tout ? ] Suite [ce dernier mot rajouté au-dessus]faite Separement par ledit S. Bazin, ledit Goutard declara qu`il alloit chercher des coupaux[5] dans La vente de .M Prud’homme, et L’autre quil alloit chercher des couPaux dans La vente du S. La crüe, que le dit S. Bazin Les voyant contraires dans Leurs rePonse, et aPres meme qu’ils eurent declaré qu’ils ,n’avoient Point acheté de couPeaux, il les Saist à L’aide des dits S. Borel et xäe et autre gardes nationnaux, et les à amené en cette ville ou ils ont èté conduit en Prison, declare en outre Ledit S. Bazin que dans la Route ayant remontré audit Goutard qu’il n`etoit Pas besoin de crochet Pour amener Des couPaux, il luy dit qu`il comptoit amener du bois qu il avoit acheté de M. Prud homme ; la quelle declaration Se trouve contraire a celle qu`il avoit Passée au moment de Son arrestation et es [sic] tout ce que les dits S. Bazin, Borel et xäe ont connoissance et ont Signè //
Bazin Borel xaé
Et ont encore Les Sieurs La Balleur, Guerin, gardes nationnaux et francois. Blin et jean BaPtiste julien Blin cavaliers de marechaussèe mandes, ont comParus et declarè Savoir Les dits S. Guerin et Blin adherer à la Premier declaration Passée Par Les dits S. Viellageux et Blondeau, et le dit francois Blin adherer a la Seconde declaration passée Par le dit S. Viellageux conjointement avec les S. Dubois garde nationnal, firbac, Borel, La Caille, ancelin , xae et moncourt Dragons ; et ont encore declaré Les quatre Sus nommès qu`il avoit été Pris cinq chevaux et un aǹe, Mais qu`il ne Se trouve actuellement que trois chevaux et un ane, dont deux chevaux en fouriere au grand [mot non déchiffré[6]], et un chaval et un ane ches le S. quelquejeu aux trois lions, et a encore le dit S. Guerin deposè une SerPe [trois mots rayés non déchiffrés] dont il S’etoit emParé lors de l`arrestation des dits Le fevre et hinoust,---------------------------------
Et ont les dits S. Le Balleur, Guerin et Blin dit [un mot rayé non déchiffré] qu’ils n’avoient autre connoissance et ont Signé.
Blin Blin guerin desroches
Le Balleur
Et ledit conseil municiPal d’aPres l’aidition des dits S. Viellageux, Blondeau, Dubois firbac et autres, a arreté Sur les conclusions du Procureur dela commune qu`il Seroit remis cejour+ [rajout en fin de délibération] copies certifiée de l’audition des Susnommés ainsyque du present Proces verbal qui en tant que Besoins Servira de denonciation
et que les deux haches, les deux SerPes, le Coin de Bois et La Poche Seront remis augreffe du tribunal du district comme Piece a conviction.
Fait et arreté à L’hotel de ville les dits jour et an que dessus.
+ à M Le Commissaire du Roy# fleury Mortier DeSemallé
# par notre Secretaire greffier
Chartier
p.r dela commune»[7]
[1] Ce procès-verbal est d’une autre main que celle de secrétaire-greffier Petithomme fils ainsi comme la précédente datée du 7 janvier 1791.
[2] Le seul lieu-dit « Verrière » que nous connaissons devrait correspondre au lieu signalé comme « La verrerie » sur la carte de Cassini, environ à mi-chemin (à vol d’oiseau) de Vilaine-la-Carelle et Neufchâtel.
[3] Aujourd’hui Saint-Rémy-du Val.
[4] Ou Meauceouté si l’on en croit la signature.
[5] Lire certainement « copeaux ».
[7] AD72 1MI 1343 (R129).