Le 7 février 1791 à Mamers : serment des ecclésiastiques.
Le lundi 7 février 1791, le Bureau municipal de Mamers constatait qu’un mot avait été rayé subrepticement dans le procès-verbal du serment prêté le dimanche précédent, 30 janvier 1791, par l’abbé Charles Jean Andrés de la Ligottière vicaire de la ville (voir ledit procès-verbal ici[1]). Le bureau supputait que la « radiation » de ce mot avait été faite par ledit vicaire le lendemain matin, soit le lundi 31 janvier 1791. Ce présent procès-verbal était transmis à l’administration du district sur le champ.
Dans un second temps, Ledit abbé de La Ligottière comparaissait devant les autorités municipales expliquant qu’il avait cru être autorisé à rayer le mot « purement » de son serment afin de respecter la formule du décret imposant ledit serment. D’ailleurs, dès le lendemain (mardi 8 février 1791), il demandait à réitérer son serment en compagnie du Sieur Perrotte (ou Perotte) qui lors de son premier serment avait formulé des restrictions en ce qui concernait le « spirituel »
«quatrième
[En marge en-haut du feuillet :
Procés verbal Concernant
Un mot ϵffacé Par LeS.r
abbé Ligotierre dans Sa
Prestation deSerment
330]
aujourdhui Sept fevrier 1791 LeBureau MuniciPal aSsemblés ainsi que Monsieur deSemallé + [rajout en fin de délibération :+ϵt de M Guitrel auSsi officer MuniciPal ] officier MuniciPal nous avons observé ϵn Relisant LeProcés verbal dela Prestation deSermant de MM Les ϵcclesiastique fonctionnaires ϵndatte du trente dumois dernier qua Larticle de MrCharle jean andre delaligottiere vicaire de Cette ville jl y avoit ϵú Sur LeRegistre un mot Rayè Lequel mot ϵst Purement qui precede Celui Civil, Lequel mot Rayé na ϵtè aPProuvé ni Par nous ny Par notre Secretaire Greffier mais Seulement Par Led. Sr abbé delaligottiere, q u il Paroistque Cet aPProbation dumot Rayé na ϵté mise quaprès Sa Signature ϵt ϵn interlligne que nous jgnorons Pourquoy etϵnquelle temPs Cette Radiation ainsi aPProuvée aϵté faitte quil ϵst Presumable quelle nePeut avoir ϵté [il manque sans doute le mot »faite » ici] Par Led. Sieur abbé delaligottiere Lelendemain matin jour ouil vint Prendre Communication du Registre et demanda aParler aM LeMaire Pendant Lequel temp LeSieur Petithomme notre Greffier qui ϵtoit Seul alhotel deville ϵstSortist Pour alleravertir LeMaire que vu LameconnoiSsance que nous PaSsons [sic ?] deCette Radiation faitte anotre insu nous avons jugé Convenable ϵt nècéSsaire dedreSser LePresent Procés verbal dont delivrance Sera faitte Par notre Susdit Secretaire Greffier ϵt ϵnvoyée Sur LeChamP a M M Les administrateurs dudirectoire dudistrict deCette ville Pour y avoir tel ϵgard quil appartiendra
fait et arresté Lesdits jour et an que deSsus ϵnaSsistance denotre Secretaire Greffier
Besniard fleury deSemallé J Guitrel
Leproust Desageux
Maire
Petithommefils
Scre Gffe»[2]
«cinquième
[En marge en-haut du feuillet :
ComParution duS.r abbé
Ligotierre
331]
ϵt Sur leChamp Cemême jour nous avons Requis Ledit Sieur abbé delaligottière deSetransPorter alhotel delaCommune Pour PrendreCommunication dela Radiation qu’il a faitte alarticle dela Prestation deSerment et de LaPProbation quil a auSsi faitte deSaditte Radiation ainsi que duProcés verbal que nous ϵnavons dreSsé et Par Lui àϵté RePondu que daPrés Leliberté quelui avoit donnè Mr Lemaire dePrendre Lecture de La Redaction deSon Serment il àjugé aProPos dy Rayer Cemotϵt den aPProuver La Radiation Pariequil [sic : lire « Parcequ’il »] Croyoit ϵn avoir Ledroit ϵt quil navoit ϵmPloyé Lemot Purement que Pour donner CoinnoiSsance auPeuple quil juroit demaintenir La Constitution Civille duClergé Suivant Les Propres termes de laSsemblée nationnale et a Signé,
A De LaLigottiere
Surquoy nous maire et officiers MuniciPauX avons arresté que CoPPie dela Presente declaration Sera ϵnvoyèe Conjointement avec notre Procès verbal a MM. Les administrateurs du directoire dudistrict Pour ỷ avoir [rajout en interligne : tel] ϵgard quil aPPartiendra
Besniard deSemallé fleury
J Guitrel Leproust Desageux
Maire
Petithommefils
Scre Gffe»[3]