Mars 1793 : décès à Nogent-le-Rotrou.
Ce mois de mars 1793 totalisait 21 décès dans la ville de Nogent, soit sensiblement le même nombre qu’en janvier (22 décès). Encore une fois les enfants étaient très fortement touchés avec 10 décès [1] dont 9 nourrissons de moins de moins de 1 mois soit un taux de 42, 8% soit nettement plus qu’en janvier (31,8% de nourrissons de moins d’un mois) et nettement plus qu’en février (5,8% seulement)[2]. Le 10° enfant mort était un garçon de 11ans décédé à l’Hôtel-Dieu.
D’ailleurs l’hôtel-Dieu fournissait quant à lui 4 défunts morts entre ses murs (soit 19% du total), outre l’enfant trois adultes dont un vieillard de 84 ans ; chiffre comparable à celui de janvier durant lequel il y avait eu trois décès dans cette institution auxquels il faudrait ajouter un décès d’enfant à la maison des orphelins ; mais nettement supérieur à celui de février qui comptait 11,7% de décès en l’hôtel-Dieu (soit 2 décès). Sans grande surprise tous ces morts relevaient de couches populaires, le monde des étamines et les journaliers.
Je joins ci-dessous un tableau récapitulatif des décès survenus à Nogent-le-Rotrou en ce mois de mars 1793 avant de laisser place à la transcription intégrale des actes de décès dans l’ordre dans lequel ils apparaissent sur le registre d’état-civil.
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Dimanche 3 mars 1793 : décès de Marie Hubert, de Madeleine Baron, âgée de 34 ans, épouse d’Eloy Boursetier et de Denis Dallier.
- Le dimanche 3 mars 1793 à neuf heures du matin était déclaré le décès de Marie Hubert, âgée de 21 mois. Les déclarants étaient d’une part le père de la petite morte, François Hubert fermier au Bois de l’aumône[5] âgé de 45 ans, et François LeSieur âgé de 24 ans et qualifié de garçon-laboureur, ce dernier étant désigné comme ami[6]. Le décès s’était produit quelques heures auparavant, à cinq du matin, au domicile des père et mère du nourrisson.
«[En marge en haut du feuillet 21 verso
marie
hubert
21 mois]
Aujourd’hui troisieme jour du mois de mars mil SePt cens quatre vingt treize L’an deuxieme dela republique francaise a neufheures du matinPar devant moi Pierre Lequette denommé et qualifié comme del’autre part Se Sont Presentés en la Salle dela maison commune de nogent le rotrou dePartement d’eure et loir françois hubert fermier du Lieu du Bois del’aumone CamPagne notre dame de cette commune agé de quarente cinq ans et françois Le Sieur Garcon Laboureur agé devingt quatre ans demeurant au dit lieu du bois del’aumone LePremier Père de marie hubert agé devingt un mois fille deSon Legitimemariage avec Madelaine Garnier et le Secondami Lesquels ont déclaré a moi Pierre Lequette que la ditte marie hubert est morte aujourd’hui a Cinqheures du matin dans le domicile deSesPere et mere d’aPrès cette declaration je me Suis Sur LechamP transporté aulieu decedomicilejemeSuis aSsuré du decés dela ditte marie hubert et j,ai redigé lePresent acte que j,ai Signé francois hubert Père et francois LeSieur ayant declaré neleSçavoir fait en la maison commune denogent Lerotrou Les jour mois et ancideSsus. P.re Lequette.»[7]
- Puis tout de suite après, à 10 heures du matin, Jean Gabert, âgé de 26 ans, étaminier de son état et Pierre Binet, âgé de trente ans, « fabriquant » en étamines[8] venaient déclarer le décès de Madeleine Baron, âgée de 34 ans, épouse d’Eloy Boursetier boulanger rue Saint-Hilaire à Nogent ; les déclarants étaient des voisins de la défunte[9]. Le décès était survenu à 9h 30 du matin.
«vingt deuxième
[En marge en haut du feuillet
madelaine
Baron
femme
Boursetier
34 ans]
Aujourd’hui troisieme jour dumois de mars mil SePt cens quatre vingt treize L’an deuxieme dela republique française a dix heures dumatinPardevant moi Pierre Lequette denommé et qualifié comme del’autre part SeSont Presentés en la maison commune denogent Le rotrou dePartement d’eure et loir jean Gabert etaminier agé devingt Sixans et Pierre Binet fabriquant agé detrente SePtans tous deux domiciliés en cette commune et voisins de madelaine Baron agéedetrente quatre ans ePouse en Legitime mariage d’eloÿ Boursetier marchand Boulanger en cette commune rüe Saint hilaire Lesquels ont déclaré amoi Pierre Lequette quela ditte madelaine Baron est morte aujourd’hui a neufheures et demi du matin[10] d’aPrès cette declaration jeme Suis Sur Le chamP transPorté au lieu dece domicile jemeSuis aSsuré du decés deladitte madelaine Baron et j,ai redigé lepresentacte que jean Gabert et Pierre Binet ont Signé avec moi fait en la maison Commune denogent lerotrou Les jourmois et an ci deSsus.
P.re Lequette.
Gabert Pierre Binet»[11]
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Puis un troisième décès était déclaré à 10h 30, celui d’un nourrisson de 1 jour, Denis Dallier, nourrisson issu du légitime mariage de Denis Dallier et Jeanne Pelletier. Les déclarants étaient le frère aîné du défunt, un autre Denis Dallier, meunier âgé de vingt-quatre et une sage-femme de 45 ans, Marie Jeanne Petit veuve Soyer.
« [En marge en haut du feuillet 22 verso
Denis
Dallier
1 jour]
Aujourd’hui troisieme jour du mois de mars milSePt Cens quatre vingt treize L’an deuxieme dela republique française a dix heures et demie du matinSeSont Presentés en la maison commune de nogent Lerotrou dePartement d’eure et loir Par devant moi Pierre Lequette denommés et qualifié comme del’autre part denis dallier fils meunier agé devingt quatre ans et marie jeanne petit veuveSoÿer Sage femme agé de quarente cinq ans tous deux domiciliés en cette commune lePremier frere de denis dallier né d’aujourd’hui du Legitime mariage de denis dallier et jeanne pelletier et la Seconde amie Lesquels ont déclaré a moi Pierre Lequette que le dit denis dallier est mort aujourd’hui a un [sic]heure et demi du matin d’aPrès cette declaration Je me Suis Sur Le chamP transPorté au Lieu de ce domicile[12] Jeme Suis aSsuré du decés dudit denis dallier et j,ai redigé le present acte que denis dallier fils et marie jeannepetit veuveSoyer ont Signé avec moi fait en la maison commune denogent Lerotrou les jour mois et anci deSsus
Denis Dallier veuve Soyer P.re Lequette.»[13]
Lundi 4 mars 1793 : décès de Louise Guerrier, et de Marie Denise Godet.
- Le lundi 4 mars 1793, deux décès étaient déclarés auprès du Citoyen Pierre Lequette, officier d’état-civil. La première de ces morts était celle de Louise Guerrier, âgée de 31 ans, épouse d’un fabricant en étamines[14], André Brunet, elle était décédée la veille au soir à 23 heures en son domicile rue Saint Hilaire de Nogent. Les déclarants étaient deux nogentais liés aux étamines, d’une part un ouvrier (étaminier) de 52 ans, René Aubin et un fabricant de 36 ans François Beaugas fils tous deux parents de la défunte sans que le lien de parenté fût précisé dans l’acte.
«vingt troisieme
[En marge :
marie
louise
Guerrier
f.e Brunet
31 ans]
Aujourd’hui quatrieme jour du mois demars mil SePt Cens quatre vingt treize L’andeuxieme dela republiquefrancaise a dix heures du matinPar devant moi pierre Lequette denommé et qualifié comme del’autre part SeSont Presenté en lamaison communede nogent le rotrou dePartement d’eure et loir, rené aubin etaminier agé de Cinquante deux ans et francois beaugas fils agé de trenteSix ans fabriquant tous deux domiciliés en cette commune et parens de marie Louise Guerrier agé [sic] detrente un ans epouse en Legitime mariage d’andré Brunet fabriquant demeurant encette Commune rüe Saint hilaire Lesquels ont déclaré a moi Pierre Lequette que la ditte marie Louise Guerrier est mortehierà onze a heures du Soir en Son domicile d’aPrès cette declaration Je me Suis Sur transPorté au Lieu de ce domicile Jeme Suis aSsuré du decés dela ditte marie Louise Guerrier et j,ai redigé Lepresent acte que les declarans ci dessus denommés ont Signé avec moi fait en la maison Commune de nogent Lerotrou les jour mois et an cideSsus.
francois Beaugars réné aubiŋ P.re Lequette.»[15]
- Puis à 16 heures (4 heures de relevé) était déclaré le décès de Marie Denise Godet, âgée de 36 ans, et par ailleurs épouse d’André Boulmer. La mort avait eu lieu en son domicile, rue du Paty, à 14 heures. Les déclarants étaient le concierge de la maison commune, Pierre Chabrun[16], et le sacriste de l’église Notre-Dame[17], Jean Gohier.
« [En marge en haut du feuillet 23 verso
marie
denise Godet
f.eBoulmer
34 ans.]
Aujourd’hui quatrieme jour du mois de mars milSePt Cens quatre vingt treize L’an deuxieme dela republique française a quatre heures de relevé Par devant moi pierre Lequette denommés et qualifié comme de L’autre part Se Sont Presentés en la maison commune denogent le rotrou dePartement d’eure et loir Pierre chabrun Concierge de Cette maison Commune agé deSoixante quatre ans et jean Gohier Sacriste de notre dame agé de trenteSix ans tous deux demeurans en cette Commune et amis de marie denise Godet ePouse en Legitime mariage d’andré Boulmer[18], Lesquels ont déclaré a moi pierre Lequette que laditte marie denise Godet est morte ajourd’hui[sic] a deux heures de relevé en son domicile rüe duPati d’aPrès cette declaration Je me Suis transPorté au Lieu dece domicile Jeme Suis aSsuré du decés deladitte marie denise Godet et j,ai redigéle present acte que Les declarans ci deSsus denommés ont Signé avec moi fait en la maison Coṁune denogent le rotrou Les jour mois et anci deSsus
jgoyer Chabrun P.re Lequette.»[19]
Samedi 9 mars 1793 : décès d’Antoine Louis Sortais, Louise Noel et de Denis Pavet.
- Le samedi 9 mars 1793 à 8 heures du matin était déclaré la mort d’Antoine Louis Sortais marchand demeurant rue de Rhône âgé de 55 ans et époux de Anne Jeanne Tarenne. Selon les déclarants, deux beaux-frères du mort, Simon Jean François Tarenne et Jacques Romain Charles Florimont Dagneau tous deux également marchands, le décès était intervenu la veille à 22 heures au domicile du défunt.
«Vingtquatrième
[En marge en-haut du feuillet
antoine
louis
Sortais
55 ans]
Aujourd’hui neuvieme jour du mois de mars mil SePt Cens quatre vingt treize L’an deuxieme dela republique francaise a huit heures du matinPar devant moi pierre Lequette denoṁé et qualifié comme del’autre Part Se Sont Presentés en la maison Commune de nogent lerotrou dePartement d’eure et loir Les Citoÿens Simon jean francois tarenne marchand agé de Cinquante SePt ans et jacque Romain charle florimont dagneau auSsi marchand agé de Cinquante [mot rayé non déchiffré] SePt ans tous deux domiciliés en cette commune et Beaux freres du Citoÿen antoine louis Sortais marchand agé de Cinquante Cinq ans demeurant rüe derone ParoiSse notre dame[20] en cette commune ePoux de la Citoyenne anne jeanne tarenne Lesquels ont declaré amoi pierre Lequette que Ledit antoine Louis Sortais est mort hier adix heures du Soir en son domicile d’aPrès cette declaration je me Suis Sur lechamP transporté au lieu dece domicile Je meSuis aSsuré du decés du dit antoine Louis Sortais et j,ai redigé le Present acte que les deux beaux freres ci deSus denommés ont Signé avec moi fait enla maison Commune de nogent lerotrou les jour mois et an cideSsus. aPProuvé un mot rayé nul.
Tarenne Dagneau P.re Lequette.»[21]
- Puis dans l’après-midi, à 4 heures de relevé, était déclaré le décès de Louise Noel, une enfant de 11 ans décédée à l’Hôtel-Dieu à deux heures du matin. Les déclarants étaient ces propres parent Charles Noel, journalier de son état, et Jeanne Manseau son épouse en légitime mariage.
« [En marge du feuillet 24 verso :
Louise
Noel
11 ans]
Aujourd’hui neuvieme jour du mois demars mil SePt Cens quatre vingt treize l’an deuxieme de la republique française a quatre heures de relevéPardevant moipierre lequette denommé et qualifié comme del’autre Part SeSont Presentés en lamaison communede nogent lerotrou dePartement d’eure et loir Charle noel journalier agé de Cinquante Cinq ans et jeanne manseau agée de quarente ans tous deux Père etmére de Louise noel agé de onze ansfille deleur legitime mariage Les quels ont declaré a moi pierre Lequette que La ditte Louise noel est morte aujourd’hui adeux heures du matin dans la maison dieu decette ville d’aPrès cette declaration je meSuis Sur Le chamP transporté au lieu deƐn cette maison dieu JemeSuis aSsuré du decés dela ditte Louise noel et j,ai redigé le Present acte que j,ai Signé charles nœl Pere et jeanne manseau mere ayant declarés neleSçavoir fait enla maison communede nogent Lerotrou Les jour mois et ancideSsus aPprouvé trois mots rayés nuls. P.re Lequette.»[22]
- Ensuite à 18 heures était déclaré le décès d’un tireur d’étin[23] demeurant rue du Paty, Denis Pavet, veuf de Marie Ribou et aussi de Marie Jeanne Boulai, âgé de 84 ans. Le décès était survenu à trois heures du matin en l’Hôtel-Dieu. Les déclarants, apparentés au défunt et travaillant dans les étamines, étaient d’une part Jean Lelievre, étaminier de 29 ans, et Denis Savetier, tireur d’étin âgé de 25 ans, le premier neveu et le second petit fils de Denis Pavet.
«vingt cinquième
[En marge du feuillet :
Denis
Pavet
Veuf dem.rie
Ribou
84 ans]
Aujourd’hui neuviemejour du mois de mars mil SePt Cens quatre vingt treize L’an deuxieme de La republique française a Six heures de RelevéPardevant moi Pierre Lequette denommé et qualifié comme del’autre Part Se Sont Presentés en la maison communede nogent Lerotrou dePartement d’eure et loir jean Lelievre etaminier agé devingt neuf ans et denis Savatier tireur d’etin agé de devingt Cinqans tous deux demeurant encette commune le Premier neveu et le Second Petit fils de denis Pavet tireur d’etin agé de quatre vingt quatre ans ePoux defeu marie Ribou et demarie jeanne Boulai demeurant ruë du Pati en cette commune Lesquels ont declaré a moi Pïerrelequette que Ledit denis Pavet est mort aujourd’hui à trois heures du matin enla maison dieu de cette commune d’aPrès cette declaration jeme Suis Sur LechamPtransporté au lieu de cedomicile Jeme Suis aSsuré du decés dudit denis Pavet et j,ai redigé lePresent acte que jean Lelievre a Signé avec moi ; denis Savetier ayant declaré ne le Sçavoir Fait, en la maison commune denogent lerotrou Les jour mois et anci deSsus
jean lievre P.re Lequette.»[24]
Lundi 11 mars 1793 : décès de Marie Jeanne Rivière puis celui de l’enfant illégitime Jacques.
- Le lundi 11 mars 1793, à trois heures de l’après-midi, était déclaré le décès d’une femme âgée de 38 ans, Marie Jeanne Rivière épouse de Edme Michée un étaminier de 40 ans. C’était le mari de la défunte accompagné d’un autre étaminier de 44 ans, par ailleurs cousin de la morte, Etienne Paul Germon, qui venait déclarer la mort survenue la veille au soir, à 18 heures, à l’Hôtel-Dieu de la ville.
« [En marge en-haut du feuillet 25 verso
marie j.
Rivière
f.e
michée
38 ans]
Aujourd’hui onzieme jour du mois de mars mil SePt Cens quatre vingt treize L’an deuxieme dela republique francaise a trois heures de relevé Pardevant moi pierre Lequette denommés et qualifié comme del’autre Part Se Sont Presentés en la maison commune denogent lerotrou dePartement d’eure et loir edme michée etaminieragé de quarente ans et etienne Paulgermon etaminier agé de quarente quatre ans tous deux demeurant en cette commune lePremier epoux en Legitime mariage de marie jeanne riviere agé de trente huit ans et le Secondcousin lesquels ont declaré a moi Pierre Lequette quela ditte marie jeanne Riviere est morte le jour d’hier à Six heures du Soir en la maison dieu decette commune d’aPrès cette declaration jemeSuis Sur le chamP transporté enla ditte maisondieujemeSuis aSsuré du decés dela ditte mariejeanne Riviere et j,ai redigé lePresent acte que les declarans ci deSsus denommés ont Signé avec moi fait en la maison commune denogent le rotrou Les jour mois et an ci deSsus.
edme michée etiennePaulgermon
P.re Lequette.»[25]
- Puis, une heure plus tard, était déclaré le décès d’un nourrisson illégitime âgé de 3 jours et prénommé Jacques[26]. Les déclarants étaient une sage-femme de la ville, Louise Charpentier veuve Bateu[27], et Nicolas Gabert étaminier et père nourricier du bébé. Le décès était survenu à 15 heures au domicile de Nicolas Gabert rue Bourg-le-Comte.
«vingt Sixième
[En marge en-haut du feuillet
jacques.
B.
3 jours]
Aujourd’hui onzieme jour du mois de mars mil SePt Cens quatre vingt treize L’an deuxiemedela republique française a quatre heures derelevé Pardevant moi pierre Lequette denommés et qualifié comme de l’autre Part Sont ComParus en la maison communede nogent lerotrou dePartement d’eure et loir Louise CharPentier veuve Bateu Sage femme agé de Cinquante trois ans et nicolas gabert etaminier agé de vingt quatre ans tous deux demeurants en cette commune laPremiere ami et Le Second Père noricier [sic]de jacque enfant illegit. Ime agéde trois jours # [rajout à la fin de l’acte : # de fanchon moriSset fille majeur.]lesquels ont declaré a moi Pierre Lequette que Le dit. Jacque est mort ce jourd’hui a trois heures derelevé dans le domicile de nicolas Gabert demeurant rue bourg Lecomte d’aPrès cette declaration jemeSuis Sur LechamP trans porté au lieu dece domicile jemeSuis aSsuré du decés du dit Jacque et j,ai redigé LePresent acte que j,ai Signé les declarans ci deSsus denommés ayant declaré ne leScavoir fait en la maison commune de nogent lerotrou Les jour mois et an ci deSsus. # de fanchon moriSset fille majeur.
P.re Lequette.»[28]
Jeudi 14 mars 1793 : décès de Marie Honorine Derdoigne.
- Le jeudi 14 mars 1793 était déclaré à nouveau le décès d’une enfant de 15 jours, la petite Marie Honorine Derdoigne fille en légitime mariage de Marin Derdoigne tireur d’étin[29] demeurant rue des tanneurs[30] et de Magdelaine Mielas. Selon les déclarants, le père de l’enfant décédé, et le concierge de la maison commune, Pierre Chabrun, la mort était survenue au domicile des parents le jour même à une heure du matin.
« [En marge en-haut du feuillet 26 verso
marie
honorine
Derdoigne
15 jours]
Aujourd’hui quazieme jour dumois de mars mil SePt Cens quatre vingt treize l’an deuxieme dela republique française a neufheures du matin Pardevant moi Pierre Lequette denommés et qualifié comme de l’autre part SeSont Presentés en la Salle dela maison commune de nogent Lerotrou dePartement d’eure et loir marin derdoigne tireur d’etin agé de quarentedeux ans demeurant en cette commune rüedes taneurs et Pierre chabrun concierge decette maison commune agé de Soixante quatre ans lePremier Père de marie honorine derdoigne agé de quinze jours fille de Son Legitime mariage avec magdelaine mielas et le Second ami lesquels ont declaré a moi Pierre Lequette quela ditte marie honorine derdoigne est morte ce jour d’hui aun [sic]heure du matin dans le domicile deSes Père et mere d’aPrès cette declaration je meSuis Sur Lechamptransporté au Lieu dece domicile jemeSuis aSsuré dudecés de laditte marie honorine derdoigne et j,ai redigé LePresent acte que Pierre chabrun a Signé avec moi marin derdoigne ayant declar [31] neleSçavoir fait enla maison commune denogent Lerotrou Les jour moiset ancideSsus.
Chabrun P.re Lequette.»[32]
Lundi 18 mars 1793 : décès de Rosalie Huet.
- Le lundi 18 mars 1793 à 10 heures, était à nouveau déclaré le décès d’une petite fille âgée du même âge ou presque que la précédente (18 jours) Rosalie Huet également fille légitime d’un tireur d’étin[33], Jean Huet demeurant rue des boucher, et de Marie Jeanne Rousseau son épouse. Les déclarants étaient le père de la petite défunte et le secrétaire-greffier de la municipalité, François Marin Fauveau précisant que la mort était survenue à deux heures du matin au domicile des parents.
«vingt septieme
[En marge en-haut du feuillet :
Rosalie
Huet
18jours]
Aujourd’hui dixhuitieme jourdu mois de mars mil SePt Cens quatre vingt treize L’an deuxieme dela republique française adix heures du matinPar devant moi pierre Lequette denommé et qualifié Commedel’autre part SeSont Presentés en la maison Commune denogent lerotrou dePartement d’eure et loir jean huet tireur d’etin agé de trente huit ans demeurant rüedes Bouchers en cette commune et rené francois marin fauveau Secretaire Greffier de cette municiPalité agé de vingt Six ans Le Premier Père de rosalie huet agée de dix huit jours fille de Son Legitime mariage avec marie jeanne rouSseau et Le Second ami Lesquels ontdeclaré a moi Pierre Lequette que la ditte rosalie huet est morte aujourd’hui enson domicile a deux heures du matin d’aPrès cette declaration je meSuis Sur LechamPtransporté au lieu dece domicile je meSuis aSsuré dudecés dela ditte rosalie huet et j,ai redigé LePresent acte que rené francois marin fauveau a Signé avec moi jean huet Père ayant declaré nele Sçavoir fait enla maison Commune denogent lerotrou les jour mois et an cideSsus.
fauveau P.re Lequette.»[34]
Vendredi 22 mars 1793 : décès de Marie Jeanne Jumeau, de Madelaine Margueritte Lemoine et de l’enfant illégitime Louis Julien.
- Le vendredi 22 mars 1793 à 17 heures, était à nouveau déclaré le décès d’une petite fille âgée du même âge ou presque (20 jours) Marie Jeanne Jumeau fille légitime d’un laboureur, Jacques Marin Jumeau, et de Françoise Brulé. Le décès était survenu deux jours auparavant, le mercredi 20 mars 1793 à 13 heures[35] au domicile des parents de la petite défunte, paroisse Saint Hilaire[36]. Outre le père de l’enfant l’autre témoin était le concierge de la maison commune, Pierre Chabrun.
«[En marge en-haut du feuillet 27 verso :
marie j
Jumeau
20jours]
Aujourd’hui vingt deuxiemejour du mois demars mil SePt Cens quatre vingt treize L’an deuxieme de la republique française a Cinqheures derelevéPar devant moi Pierre Lequette denommé et qualifié comme del’autre part SeSontPresentés enla maison commune de nogent lerotrou dePartement d’eure et Loir jacquemarin jumeau Laboureur agé de trente deux ans demeurant en cette commune ParoiSseSaint hilaire et Pierre chabrun conciergedecette maison commune agè de Soixante quatreans LePremier Père de mariejeanne jumeau agée devingt jours fille deSon Legitime mariage avec françoise Brulé et Le Second ami Lesquels ont declaré a moi Pierre Lequette que laditte marie jeanne jumeau est morte Levingt du courant a une heure de relevé dans le domicile de Ses Père et mere d’aPrès cette declaration je me Suis Sur LechamP transporté aulieu de ce domicile je me Suis aSsuré du decés dela ditte marie jeanne jumeau et j,ai redigé LePresent acte que Pierre chabrun a Signé avec moi jacquemarin jumeau Pe[re[37]] ayant declaré nele Sçavoir fait en la maison Commune denogent Lerotrou Les jour mois et an ci deSsus.
Chabrun P.re Lequette.»[38]
- Une heure plus tard était déclaré le décès de Madelaine Margueritte Lemoine âgée de 77 ans. Celle-ci était également décédée le vingt mars à 22 heures au domicile de son neveu Denis François Chaline Huissier, le lieu de ce domicile n’étant pas précisé dans l’acte. Les déclarants étaient ledit neveu et, une nouvelle fois, le concierge de la maison commune Pierre Chabrun.
«vingthuitième
[En marge en-haut du feuillet :
madelaine
margueritte
Lemoine
77 ans]
Aujourd’hui vingt. deuxiemejour du mois demars mil SePt Cens quatre vingt treizel’an deuxiemedela republique française a Six heures du Soir pardevant moi Pierre Lequette denommé et qualifié comme de L’autre Part SeSont Presentés en la maison commune denogentlerotrou dePartement d’eure et Loir denis françois chaline huiSsier agé de trente trois ans et Pierre chabrun concierge decette maison commune agé de Soixante quatreans tous deux demeurant en cette commune LePremier neveu de magdelaine margueritte Lemoineagéede SoixantedixSept ans est morte Le vingt du Courant adix heures du Soir dans le domicile du Citoyen denis françois chaline d’aPrès cette declaration je meSuis Sur LechamP transporté aulieu dece domicileje meSuis aSsuré dudecés dela ditte magdelaine margueritte Lemoine et j,ai redigé LePresent acte que les temoins ci-deSsus denommés ont Signé avec moi fait en La maison Commune de nogent Lerotrou Les jour mois et an ci deSsus. Chabrun
Chaline P.re Lequette.»[39]
- Enfin à 19 heures était à nouveau déclaré le décès d’un bébé illégitime âgé d’un mois, Louis Julien enfant illégitime de Victoire Elisabeth Filastre. Le bébé était mort la veille au soir, à 22 heures, chez son père nourricier, le tireur d’étin Jean Dubuard, dont le domicile n’est pas spécifié dans l’acte. Les déclarants étaient ledit père nourricier et un voisin, Jean Jallon, fabriquant[40] de son état.
«[En marge en-haut du feuillet 28 verso :
Louis
Julien
B[41].
1 mois]
Aujourd’hui vingt deuxieme jour du mois de mars mil SePt Cens quatre vingt treize L’an deuxieme de la republique française asept heures du Soir pardevant moi pierre Lequette denommé et qualifié comme del’autre part SeSont Presentés en la maison commune de nogent Le rotrou departement d’eure [sic[42]]jean dubuars tireur d’étin[43] agé de quarente ans et Le Citoÿen[44] andré jallon fabriquant[45] agè de quarente quatreans tous deux demeurans en cette commune LePremier noriSsier [sic[46]] de Louis julien né Levingt quatrieme jour defevrier dernier fils illegitime de victoire elisabethe filastre fille majeure demeurant en cette commune et dont Lepere est inconnu et Le Second voisin lesquels ont declaré a moi pierre Lequette quele dit Louis julienest mort Lejour d’hier a dix heures du Soir dans Le domicile de jean dubuars d’après cette declaration jemeSuis Sur Le ChamP trans Porté aulieu decedomicile[47] jeme Suis aSsuré du decés dudit Louis julien et j,ai redigé LePresent acte que Le Citoÿen andré jallon aSigné avec moi jean dubuarsaÿant declaré nele Sçavoir fait en la maison commune denogent lerotrou Les jour mois et anci deSsus.
Are jallon P.re Lequette.»[48]
Dimanche 24 mars 1793 : décès de René Enault.
- Le dimanche 24 mars 1793 était déclaré le décès d’un homme âgé de 42 ans, René Enault [49] époux de Marie Jeanne Huet, dont n’était précisé ni la « profession » ni l’adresse. Les deux témoins, des amis du défunt, étaient liés au travail des étamines[50] : Louis Launai dit étaminier[51] et Louis Charles Ferré, fabriquant[52].
«vingtneuvième
[En marge feuillet :
René
Ɛnault
42 ans.]
Aujourd’hui vingt quatrième jour du mois de mars mil SePt Cens quatre vingttreize l’an deuxieme dela republique française a huit heures du matin Par devant moi pierre lequette denommé et qualifié comme de l’autre part S’est Presenté [sic] en La maison commune denogent Lerotrou dePartement d’eure et loir les citoÿens Louis Launai etaminier agé de trente ans et Louis ch ferré fabriquant agé de quarente SePt ans tous deux amis de francois enault agé de quarente deux ans ePoux de marie jeanne hué de cette commune Lesquels ont declaré à moi Pierre Lequette que Ledit rené Ɛnault est mort aujourd’hui a Cinqheures du matin en son domicile d’aPrès cette declaration je meSuis Sur LechamPtransporté au Lieu dece domicile Je me Suis aSsuré du decés du dit rené enault et j,ai redigé lePresent acte que Louis charles ferré a Signé avec moi Louis Launai ayant déclaré nele Sçavoir fait Ɛn La maison Commune de nogent lerotrou les jour mois et an ci deSsus. L.C. ferre. P.re Lequette.»[53]
Le lundi 25 mars 1793 : décès de Louis Cecer Pellerin.
- Le lundi 25 mars 1793 était à nouveau était déclaré d’un nourrisson âgé de 28 jours, le petit Louis Cecer[54] Pellerin, fils légitime de l’étaminier Charles Pellerin et de Margueritte Lacroix. Le père accompagné du fabriquant Louis Charles Ferré[55] déclarait que le décès du bébé avait un lieu en son domicile, rue Saint Laurent, le jour même à deux heures du matin.
« [En marge feuillet 29 verso :
L.isCecer
Pellerin
28 j.rs]
Aujourd’hui vingt Cinquième jour du mois de mars mil SePt Cens quatre vingt treize L’an deuxieme dela republique française à neuf heures du matin Par devant moi Pierre Lequette denommé et qualifié commedel’autre part Se Sont Presentés en la Salle dela maison communede nogent lerotrou dePartement d’eure et loir charles Pellerin etaminier demeurant en cette communeruëSaint Laurent et Louis charles ferré fabriquant agé de quarente SePt ans auSsi domicilié en cette Commune Le premier Père de louis cecer Pellerin agé devingt huit joursfils deSon Legitime mariage avec margueritte lacroix et LeSecond ami lesquels ont declaré amoi Pierre Lequette que Ledit Louis cecer Pellerin est mort aujourd’hui adeux heures du matin dans ledomiciledeSes Père et mere d’aPrès cette declaration jemeSuis Surle chamPtransporté au Lieu decedomicile Jeme Suis aSsuré dudecés du dit Louis cecer Pellerin et j,ai redigé lePresent acte que Louis charle ferré a Signé avec moicharlesPellerin ayant déclaré nele Scavoir fait enla maison communedenogent Lerotrou Les jour mois et ancideSsus. P.re Lequette.
L.C.ferre»[56]
Le mercredi 27 mars 1793 : décès de Jeanne Cochereau puis de Louis Barbe Lebrun.
- Le mercredi 27 mars 1793, le décès de Jeanne Cochereau, veuve Lebrun, âgée de 80 ans, était déclaré par son fils Michel Lebrun, tireur d’étin[57] âgé de 37 ans, et un voisin âgé de 31 ans, François Morin, lui aussi tireur d’étin. Le décès était survenu le jour même à deux heures du matin au domicile de la défunte rue des Boucher.
« trentieme
[En marge feuillet :
Jeanne
Cochereau
v.e
Lebrun
80 ans]
Aujourd’hui vingt SePtième jour du mois demars mil SePt Cens quatre vingt treize L’an deuxieme dela republique française a huitheures du matin Par devant moi Pierre Lequette denommé et qualifié comme de l’autre part SeSont Presentés en la Salledela maison commune denogent Lerotrou dePartement d’eure et loir michel Lebrun tireur d’etin agé de trente SePt ans et francois morin tireur d’etin agé de trente un ans tous deux demeurant en cette commune Le premier fils de jeanne cochereau agé de quatre vingt ans veuve de feu PhiliPPe Le Brun demeurant ruëdes Bouchers en cette commune et LeSecondvoisin Lesquels ont declaré a moi Pierre lequette que la ditte jeanne cochereau est morte aujourd’hui a deux heures du matin enson domicile d’aPrès cette declaration jemeSuis Sur LechamPtransporté au Lieu dece domicile Je me Suis aSsuré dudecés de la ditte jeanne cochereau et j,ai redigé lePresent acte que francois morina Signé avec moimichel LeBrunayant déclaré neleScavoir fait en la maison communedenogent lerotrou Les jour mois et anci deSsus.
f morain P.re Lequette.»[58]
Puis en fin de journée, à 18 heures, était déclaré le décès d’un bébé âgé de 15 jours, la petite Louise Barbe Lebrun, fille légitime du maître d’école âgé de 33 ans, Michel Lebrun, et de Barbe Cabaret son épouse. Le père de l’enfant et son beau-Père, Germain Normand[59] un étaminier[60] âgé de 56 ans, déclaraient que l’enfant était décédée le jour même à 15 heure au domicile de ses parents rue Saint Lazare.
« [En marge en-haut du feuillet trente verso :
Louise
barbe
Lebrun
15 jours]
Aujourd’hui vingt SePtième jour dumois demars mil SePt Cens quatre vingt treize L’an deuxieme dela Republique française a Sixheures du Soir Par devant moi Pierre Lequette denommé et qualifié comme del’autre part SeSont Presentés en la maison commune de nogent le rotrou dePartement d’eure et loir michel Lebrun maitre d’ecôle agé de trente trois ans demeurant en cette commune ruëSaint Lazare et germain normand etaminier agé de Cinquante Six ans auSsi decettecoṁune Le premier Pere de Louise Barbelebrùn agé de quinze jour fille deSon Legitime mariage avec Barbe Cabaret et LeSecondbeauPere Lesquels ont declaré a moi Pierre Lequette que la ditte Louise Barbe lebrùn est morte ce jourd’hui a trois heures de relevé dans le domicile de Ses Père et mere d’aPrès cette declaration je meSuis Sur le chamPtransporté au Lieu dece domicile Je me Suis aSsuré dudecés de la ditte Louise Barbe lebrùn et j,ai redigé lepresent acte que les déclarans ci-deSsus denommés ont Signé avec moi fait en la maison commune denogent lerotrou les jour mois et an ci deSsus.
M. Lebrun germain P.re Lequette.»[61]
Samedi 30 mars 1793 : décès de Marie Madelaine Clerardin à l’Hôtel-Dieu.
Le samedi 30 mars 1793 à 10 heures du matin était déclaré le décès de Marie Madelaine Clérardin âgée de 41 ans et épouse du journalier Charles Pesa. Le décès avait eu lieu le matin même à cinq heures en l’Hôtel-Dieu de la ville. Les témoins étaient la propre sœur de la défunte, Marie Anne Clérardin une éplucheuse d’étamines âgée de 47 ans, et le concierge de la maison commune Pierre Chabrun.
«trente unième
[En marge en-haute du feuillet :
marie
mad.
Clerardin
f.e Pesa
41 ans.]
Aujourd’hui dixtrentieme jour du mois de mars mil SePt Censquatre vingttreizeL’an deuxieme dela republiquefrançaise adixheures du matin Par devant moi Pierre Lequette denommé et qualifié comme del’autre part SeSont Presentés en la Salle dela maison commune denogent le rotrou dePartement d’eure et loir marieanne Clerardin ePlucheuse d’etamines[62] agé de quarente SePt ans et Pierre chabrun conciergede cette maison Commune agé de Soixante quatreans tous deux demeurant en cette commune lapremiere Sœur de marie magdelaine clairardin agé de quarente un ans epouse decharle Pesa journalier et le Second ami Lesquels ont declaréa moi Pierre Lequette que la ditte marie magdelaine clairardin est morte aujourd’hui acinqheures du matin en la maison dieu decette commune d’aPrès cette declaration je me Suis Sur lechamPtransporté en laditte maison dieu Je meSuis aSsuré dudecés dela ditte marie magdelaine clairardin et j,ai redigé le present acte que Pierre chabruna Signé avec moimarie anne Clairardin ayant declaré nele Scavoir fait en la maison commune denogent lerotrou Les jour mois et anci deSsus.
Chabrun P.re Lequette.»[63]
Dimanche 31 mars 1793 : décès de Louise Regnier.
Le dimanche 31 mariage 20 février 1793, à neuf heures du matin, était enregistré le décès de Louise Régnier, veuve de Sébastien Cola, âgée de 61 ans. La mort était survenue le matin à huit heures au domicile de la défunt rue Saint Laurent. Les témoins appartenaient au monde des étamines : l’étaminier[64] Pierre Petitbon, gendre de la défunte, et le fabriquant[65] François Hugot.
« [En marge en-haute du feuillet 31 verso :
Louise
Regnier
V.veCola
61 ans.]
Aujourd’hui trente unieme jour du mois de mars mil SePt Censquatre vingttreizeL’an deuxieme delarepubliquefrançaisea neufheures du matin Par devant moi Pierre Lequette denommé et qualifié comme del’autre part SeSont Presentés en la maison commune de nogent Lerotrou dePartement d’eure et Loir Pierre Petitbon etaminier agé de vingt Six ans et françois hugot fabriquant agé de trente trois ans tous deux domiciliés en cette commune le premier gendre de Louise regnier, veuvedeSebastien Colas, agé deSoixante un ans et le Secondvoisin Lesquels ont declaré a moi Pierre Lequette que la ditte Louise regnier veuveSebastien colas est morte aujourd’hui a huit heures du matin ensondomicile ruë Saint Laurent d’aPrès cette declaration jemeSuis Sur LechamPtransporté aulieudecedomicile Jeme Suis aSsuré dudecés dela ditte Louise regnier veuve+ [rajout en fin d’acte : # Sebastien]Colas et j,ai redigé lepresent acte que Les declarans cideSsus denommés ont Signé avec moi fait en la maison commune denogent Lerotrou Les jour mois et anci deSsus.# Sebastien hugot petybon P.re Lequette.»[66]
[1] Soit un taux de 47,6% du total des décès, nettement moins qu’en janvier où 63,6% des décès touchaient des enfants et un peu moins qu’en février (52% de décès d’enfant soit 9).
[2] Par contre en février la mort frappait chez les enfants entre 1 mois et 5 ans : 8 décès de petits enfants.
[3] Ou cardeur d’étin ou d’étaim, c’est-à-dire d’étamines, donc un ouvrier préparant la laine destinée à fournir l’industrie de fabrication des étamines, principale activité « industrielle » de Nogent-le-Rotrou.
[4] On peut supposer que ce 20 mars 1793, l’officier d’Etat-Civil n’était pas disponible pour dresser l’acte de décès.
[5] Ce lieu se situe à l’est de la ville à proximité de la commune de Champrond-en-Perchet.
[6] Certainement pas de l’enfant de 21 mois, peut-être du père de celle-ci mais ici il conviendrait plutôt de le dire employé ou « domestique » comme on qualifiait couramment les ouvriers-agricoles à l’époque.
[7] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.
[8] Il s’agissait d’un maître étaminier qui était à la tête de plusieurs métiers, peut-être achetait-il la production de plusieurs maîtres étaminiers.
[9] Dans ce cas on peut logiquement se demander pourquoi ce n’est pas l’époux qui est venu déclarer le décès de sa femme.
[10] Le lieu du décès n’était pas précisé sur l’acte, on peut supposer qu’il se situait rue Saint Hilaire à Nogent.
[11] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.
[12] Aucune indication dudit « lieu de ce domicile » n’apparaît dans l’acte de décès.
[13] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.
[14] Il s’agissait d’un maître étaminier qui était à la tête de plusieurs métiers, peut-être achetait-il la production de plusieurs maîtres étaminiers.
[15] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.
[16] Ce dernier était régulièrement sollicité, sans doute lorsque qu’il ni avait pas les deux témoins disponibles. Ou alors il avait une faculté rare d’être amis avec beaucoup de Nogentais et d’être présent là où il avait un décès et en même temps d’exercer sa fonction à la maison commune.
[17] A ne pas confondre avec l’actuel église Notre-Dame au centre-ville, à l’époque l’église Notre-Dame des marais était au bas de la rue Bourg-le-Comte. Elle fut vendue en 1798 et démolie par ses acquéreurs.
[19] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.
[20] Voir la note 19.
[21] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.
[22] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.
[23] Ou cardeur d’étin ou d’étaim, c’est-à-dire d’étamines, donc un ouvrier préparant la laine destinée à fournir l’industrie de fabrication des étamines, principale activité « industrielle » de Nogent-le-Rotrou.
[24] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.
[25] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.
[26] A Nogent à l’époque les enfants illégitimes étaient nommés d’un prénom mais sans patronyme. Ici la note de marge donnait : « Jacques B. », ce qui ne peut être l’initiale du patronyme de la mère citée dans l’acte. Les autres enfants illégitimes décédés en ce mois de mars sont eux aussi affublés de ce « B. » qui pour moi reste mystérieux.
[27] Ou peut-être Batou voire Batu.
[28] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.
[29] Ou cardeur d’étin ou d’étaim, c’est-à-dire d’étamines, donc un ouvrier préparant la laine destinée à fournir l’industrie de fabrication des étamines, principale activité « industrielle » de Nogent-le-Rotrou.
[30] A proximité de l’église Saint Laurent de la ville.
[31] La fin du participe passé est invisible sur le document microfilmé, bien sûr il faut lire « déclarés ».
[32] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.
[33] Voir note 31 ci-dessus.
[34] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.
[35] On ne sait pas pour quelle raison la déclaration n’avait été faite que si tardivement. Mais comme ce jour là il y eut deux décès non déclarés on peut se demander si le 20 mars l’officier d’Etat-Civil officiait.
[36] La rue du domicile n’est pas spécifiée dans l’acte.
[37] La fin de mot non lisible sur le document microfilmé
[38] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.
[39] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou
[40] Voir la note 10 ci-dessus.
[41] Voir la note 28 ci-dessus.
[42] Oubli de l’officier d’état civil qui a mis de noter le nom complet du département.
[43] Voir la note 31 ci-dessus.
[44] La précision ici peut signaler que Jean Jallon était « citoyen actif » (soit ayant le droit de vote) et non le père nourricier Jean Dubuard. Cependant cette distinction (si l’hypothèse avancée précédemment est juste) peut paraitre étrange car en 1793 car à cette date Jean Dubuard était également citoyen, la distinction entre citoyen actif et passif ayant disparue depuis l’été 1792.
[45] Voir la note 10 ci-dessus.
[46] Il convient bien sûr de lire « père nourricier ».
[47] Le domicile de Jean Dubuard n’est pas précisé dans l’acte.
[48] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.
[49] Ledit Enault est prénommé François dans un premier temps puis René. Le prénom est d’ailleurs en surcharge sur la note en marge en-haut de l’acte « René » chevauche sans doute le prénom François dont le « F » initial est bien lisible :
[50] On peut en déduire, sans aucune certitude cependant, que le défunt était sans doute lui-même lié au travail des étamines comme les deux témoins.
[51] C’est-à-dire, compagnon travaillant les étamines pour un fabriquant.
[52] Voir la note 10 ci-dessus.
[53] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.
[54] Je n’ai trouvé aucune information sur ce prénom. S’agit-il d’une déformation de Césaire ?
[55] Intervenant déjà comme témoins la veille lors de la déclaration de décès de René Enault.
[56] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.
[57] Voir la note 28 ci-dessus.
[58] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.
[59] Il s’agit sans doute du beau-père de Barbe Cabaret. A moins que la mère de Michel Lebrun se fût remarié audit Germain Normand.
[60] C’est-à-dire, compagnon travaillant les étamines pour un fabriquant.
[61] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.
[62] Je ne sais pas personnellement en quoi consistait cette étape dans le travail des étamines fabriquées à Nogent et dans le Perche ainsi qu’au Mans. Il devait s’agir d’une étape préparatoire de la laine (avant ou après le lavage), matière première de ce tissu (qui n’a rien à voir avec ce qu’aujourd’hui on nomme étamine : un tissu très lâche utilisé dans la fabrication des fromages).
[63] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.
[64] C’est-à-dire, compagnon travaillant les étamines pour un fabriquant.
[65] Voir la note 10.
[66] AD 28 document disponible en ligne sous la référence 3 E 280/033 décès. L’original du registre est conservé aux Archives municipales de Nogent-le-Rotrou.