29 janvier 1793 à Nogent : Mariage entre cousins.
- mardi 29 janvier 1793 avait lieu le mariage entre Jean Richardeau, commis laboureur au lieu de La Martinière en la paroisse Saint-Laurent de Nogent et de Françoise Guilbert fille mineure et orpheline domestique demeurant également à Nogent. Cette dernière avait au préalable, le 19 janvier précédent, présenté cinq oncles et cousins[1] qui avaient déclaré consentir à ce mariage devant la municipalité de Nogent comme l’exigeait la loi qui règle les formalités pour constater l’état civil des citoyens en date du 20 septembre 1792 dans son article 7 (voir ici). Les témoins des mariés étaient le père du marié, Jean Antoine Richardeau marchand à Nogent, Jean Barbet laboureur à Pierre-Fixte[2], Marin Fortin, laboureur à Masle et Louis Chaboche maréchal à Souancé.
« [En marge milieu du feuillet 4 verso :
jean antoine[3]
Richardeau
et de
françoise
Guilbert]
Aujourd’hui vingt neufjanvier mil SePt centquatre vingt treize L’an deuxieme dela rePublique francaise a dix heures du matin Par devant moi Pierre lequette denommé qualifié comme deL’autre Part Sont Comparus en la maison Commune de nogent lerotrou dePartement d’eure et loir Pour Contracter mariage d’une Part jean richardeau garçon Laboureur demeurant en cette communauté fils mineur de jean antoine richardeau laboureur et de michel [sic] Barbet demeurant au lieu dela martiniere ParoiSSe Saint Laurent de cette commune D’autre Part francoise guilbert domestique Demeurant [ debut du mot « demeurant » en surcharge « fil »] encette communauté fille mineure de feus Louis guilbert et de francoise gouhier Ses Père et mere dela communauté deSaint hilaire Sur erre dePartement deL’orne àyant
Cinquieme
ayant [sic] obtenue Le Consentement de Cinq Parens Consigné au registre des deliberations de Cette commune du dix neuf Present mois ; Lesquels futurs conjoints etoient accomPagnés de jean antoine richardeau marchand agé de quarente huit ans٬ jean Barbet Laboureur agé de cinquante ans le Premier domicilié en cette commune et le Second en celle de Pierre fixe meme dePartement, marin fortin laboureur agé de cinquante huit ans demeurant communauté de masle dePartement del’orne et Louis chaboche marechal domicilié en la commune de Souancé dece déPartement tous Parens des Partïes ٬
moi Pierre lequette après avoir fait lecture en Presence des Partïes et des temoins Susdits 1.° deL’acte de naiSsance de jean richardeau en date du SePt novembre mil SePt cent quatre vingt Soixante treize qui Constate qu’il est né encette commune du Legitime mariage entre jean antoine richardeau et michel Barbet qui ont Consenti aCe dit mariage 2.° de L’acte de naiSsance de francoise Guilbert en date du SePt SePtembre mil SePt Cent Soixante treize Portant qu’elle est née en la commune de Saint hilaire Sur erre # [pas de rajout ] du Legitime mariage entre Les feus Louis Guilbert et francoise gouhier 3.° du Consentement de Cinq Parens de francoise Guilbert consigné au registre decette commune 4.° deL’acte de Publication de mariage entre Les futurs Conjoints dreSsé Par moi Pierre Lequette Le vingt du Present mois dejanvier et affiché Le dit jour àlaPorte decette maison Commune aPrès auSsi que jean richardeau et francoise guilbert ont eu declaré a haute voix SePrendre mutuellement Pour ePoux, j٬ai Prononcé au nom delaloi que jean richardeau et francoise guilbert Sont unis en mariage et j٬ai redigé lePresent acte que jean richardeau et Louis chaboche ont Signé avec moi jean antoine richardeau jean Barbet marin fortin et francoise guilbert ayant declaré neleScavoir fait en La maison communedenogent lerotrou Les jour mois et an ci-deSsus aPProuvé deux mots raÿés nuls.
Louis Chaboche jean richardeau
P.re Lequette. »[4]
[1] Parmi lesquels le père du Marié, et deux des témoins, Louis Chaboche et Martin Fortin. On peut sans trop de risque d’erreur avancé que les mariés étaient apparentés en tant que cousins.
[2] Aujourd’hui Saint-Jean-Pierre-Fixte.
[3] Il y a peut-être confusion ici entre le marié et son père, dans le corps de l’acte le marié est toujours nommé Jean Richardeau, Jean Antoine Richardeau étant réservé à son père. Mais il est aussi possible que le père et le fils portaient les deux mêmes prénoms.
[4] Ville de Nogent-le-Rotrou, Mariages 1793-an III, feuillet quatre verso et cinq recto/verso. AD 28, E 280/033 en ligne.
Ville de Nogent-le-Rotrou, Mariages 1793-an III, troisième feuillet verso et quatrième feuillet recto/verso. AD 28, E 280/033 en ligne.