Une nouveauté aux éditions Classiques Garnier qui concerne directement notre sujet d’études :

Paul, KOMPANIETZ. Les Romans de la Terreur L’invention d’un imaginaire (1793-1874). Paris : Classiques Garnier, 2021.  Collection : Etudes romantiques et dix-neuviémistes. Série : Le Siècle de l’histoire. 560 pages.

Résumé de l’éditeur : Des Lettres trouvées dans des portefeuilles d’émigrés (1793) d’Isabelle de Charrière à Quatrevingt-Treize (1874) de Victor Hugo, les années 1793-1794 ont nourri l’imagination de nombreux romanciers. Au-delà des scènes de guillotine, comment le roman a-t-il contribué à inventer un imaginaire de la Terreur ?

Un court extrait :
« Dans un contexte où se jouent à la fois la question des héritages de la Terreur et celle de la responsabilité de ses agents, dont les procès ne tardent pas à se multiplier, la diabolisation de Robespierre, décrit comme le principal auteur des exactions commises au cours d’une période très souvent présentée comme l’époque de son "règne", s’inscrit certes dans un phénomène d’"exorcisme collectif" mais elle peut aussi apparaître comme un subterfuge destiné à lui faire porter l’essentiel de la responsabilité morale et politique de la Terreur aux fins de blanchir les membres de la Convention thermidorienne. L’image du monstre politique, si fréquente dans les textes et les discours de ces années-là, est bien une manière de flétrir l’adversaire en le rejetant en dehors de la nature, mais cette appellation infamante permet surtout de faire l’économie, dans un contexte aussi tendu que celui de l’après-thermidor, d’une explication rationnelle de "la Terreur" ».

Maximilien Robespierre, debout à la tribune de la Convention, est condamné le 27 juillet 1794, puis guillotiné le lendemain.