District de Nogent : les diverses administrations.
1ère administration ( 1790 – 12 septembre 1791 ).
Procureur – syndic :
- Dugué – le – Jeune.
Directoire :
- Guérroult – des – Chabottières[1], président, démissionne le 22 décembre 1790. Remplacé au poste de président du district par Bazin ; le 24 janvier 1791.
- Bazin, notaire à Frétigny. Suppléant du procureur – syndic, remplace Guérroult – des – Chabottières le 24 janvier 1791. Démissionne le 31 août 1791 ayant été élu administrateur du département.
- Dumour, en mars 1791 il était absent depuis plus de deux mois. Il est remplacé provisoirement par Sortais, le 15 mars 1791. Meurt en mai 1791.
- Duchesne, homme de loi à La Bazoche – Gouët . Le 24 janvier 1791, il devient suppléant du procureur – syndic à la place de Bazin.
- Sortais, épicier à Nogent – le – Rotrou. Elu remplaçant provisoire de Dumour le 15 mars 1791, puis définitivement le 14 mai 1791 suite au décès de celui – ci.
- Le Marié, maître des postes à Montlandon. Elu membre du directoire le 24 janvier 1791 sur un poste vacant depuis la démission de Guérroult – des – Chabottières.
Conseil :
- Gouin, marchand potier à Nogent – le – Rotrou.
- Védié, meunier à Frazé.
- Fr. L. Menou, avoué à Authon – du – Perche. Administrateur départemental en 1791/1792.
- Freulon, de Combres.
- Chaillou, fabricant à Nogent – le – Rotrou.
- Richette, marchand à Chassant.
- Godet, notaire à Nogent – le – Rotrou, juge du tribunal du district. En septembre 1792, il devient commissaire national auprès du tribunal du district. Il est destitué de ce poste le 5 frimaire an II par Thirion (représentant du peuple en mission ). Il sera réinstallé à son poste en floréal an III par le représentant du peuple en mission Bernier.
2ème administration ( 12 septembre 1791 – novembre 1792 ).
La loi du 29 mai 1791 prévoyait le renouvellement de la moitié des membres des districts et des départements, il fut procéder par tirage au sort, le 6 juin 1791 ( les membres maintenus pas ce tirage sont marqués d’un astérisque ).
Procureur – syndic :
- Dugué – le – Jeune.
Directoire : Il n’est renouvelé que le 25 novembre 1791, depuis le 12 septembre 1791, l’ancien directoire assurait l’intérim. Ceci créa une certaine animosité de la part du conseil du district qui refusa d’apurer les comptes de l’ancien directoire maintenu provisoirement.
- Le Marié*, élu président le 25 novembre 1791.
- Duchesne*, suppléant du procureur – syndic.
- Sortais, réélu.
- A. Menou, bourgeois d’Authon – du – Perche, ex – administrateur du département, élu vice – président du district. Démissionne le 4 juin 1792 pour devenir commandant de la garde nationale d’Authon, il est remplacé par Et. – Ch . Marin Martin.
- Richette, ex-membre du conseil du district, il devient vice – président à la place d’A. Menou le 19 juillet 1792.
- Et. –Ch. - Marin Martin, dit Fortris, élu en remplacement d’A. Menou le 5 juin 1792. Marchand de bois à Authon – du – Perche, il sera procureur de cette commune à partir du 2 décembre 1792. Il fut un des membres fondateurs de la Société Populaire d’Authon au sein de laquelle il retrouvera les frères Menou.
Conseil :
- J. – P. Godet*.
- J. Chaillou*, il démissionne le 5 novembre 1791. Le lendemain, il est remplacé par Chasles. Ce dernier est élu président du district le 12 du même mois. Chasles est destitué par le département le 17 novembre 1791 sur réclamation du procureur – syndic, Dugué – le – Jeune ( ambiance ! ).
- R. Freulon, habitant La Bazoche – Gouët . Le 5 janvier 1792, le procureur – syndic demande sa destitution pour prévarication, demande rejetée par le département le 17 mars 1792.
- A. Vérité, habitant Souancé, juge de paix du canton de Nogent – extra – muros.
- Fr. Proust, ?[2].
- L’Heureux, habitant La Croix – du – Perche.
- Et. – Ch. – Marin Martin, élu membre du directoire du district le 5 juin 1792.
3ème administration ( novembre 1792 – 5 frimaire an II/25 novembre 1793 ).
Procureur – syndic :
- Berroÿs, parfumeur à Nogent – le – Rotrou. Destitué par le représentant du peuple en mission, Thirion, le 5 frimaire an II ( 25 novembre 1793 ).
Directoire :
- Brière, bourgeois de Nogent – le – Rotrou. Le 5 frimaire an II, le représentant du peuple en mission, Thirion, le considéra comme démissionnaire.
- R. Freulon, habitant La Bazoche – Gouët . Lui aussi sera considéré comme démissionnaire le 5 frimaire an II.
- Delorme, maintenu par le représentant du peuple en mission, Thirion. Le 17 floréal an II ( 6 mai 1794 ), il sera nommé juge de paix de Champrond – en – Gâtine et ne siègera plus au district. Démissionne de son poste d’administrateur du district le 7 brumaire an III ( 28 octobre 1794 ). En floréal an III ( avril-mai 1795 ), il sera destitué de son poste de juge de paix et mis en état d’arrestation par le représentant du peuple en mission, Bernier.
- Alleaume, avoué à Nogent – le – Rotrou. Maintenu à son poste le 5 frimaire an II ainsi qu’en floréal an III.
Conseil :
- Ch. Fr. Duchesne, homme de loi à La Bazoche – Gouët .
- Et. Ch. Le Marié, maître des postes à Montlandon.
- M. Charpentier, ?. Maintenu à son poste par Thirionle 5 frimaire an II.
- J. – Fr. – Denis David, président de l’administration du district, également maire de Margon. Nommé membre du directoire à la place de Brière le 5 frimaire an II, destitué en floréal an III.
- P. Marchand, laboureur à Frazé, maintenu par Thirion en frimaire an II.
- Le Maÿ, notaire à Beaumont – le – Chartif.
- Breteau – le – Jeune, maire de La Bazoche – Gouët, marchand en la même commune. En 1790, il était capitaine de la garde nationale de La Bazoche.
4ème administration ( 5 frimaire an II/ 25 novembre 1793 – 23 floréal an III/12 mai 1795 ).
Le 5 frimaire an II, le représentant du peuple en mission, Thirion, épurait les autorités constituées par l’arrêté suivant :
Après avoir assisté à la discussion qui a eu lieu à la société populaire de Nogent – le – Rotrou sur la conduite de la politique des différents fonctionnaires publics de ce district.
Considérant que plusieurs d’entre eux ont absolument perdu la confiance publique, soit par leur modérantisme et leur correspondance suivie avec des membres de la Convention du côté droit qui depuis ont été mis hors la loy, soit par leur peu de délicatesse dans l’administration et notamment dans la vente du mobilier des émigrés ;
Considérant en outre qu’il importe de faire cesser au plus tôt la mésintelligence qui règne entre les divers fonctionnaires, en raison de leur diversités d’opinions, et de leur conduite politique avant et après le deux juin dernier ; voulant favoriser ceux qui constamment ont marché de concert avec le peuple et la Société Populaire, et de mettre fin à la lutte qu’ils ont été trop longtemps obligés de soutenir contre des principes opposés […] »[3].
Procureur – syndic :
- J. J. Beaudoin, apothicaire à Nogent – le – Rotrou.
Directoire :
- Boucher – des – Marais, ?. Destitué par le représentant du peuple en mission, Bernier, le 18 floréal an III ( 7 mai 1795 ) et mis en état d’arrestation.
- David, maire de Margon.
- Delorme, remplacé par Benoît Menou, habitant d’Authon, provisoirement le 21 floréal an II (10 mai 1794 ), puis définitivement le 7 brumaire an III (28 octobre 1794 ). Menou fut destitué par Bernier le 18 floréal an III.
- Alleaume.
5ème administration ( à partir du 23 floréal an III/ 12 mai 1795 ).
En floréal an III, on chassa les « terroristes » des administrations locales. L’ex – procureur – syndic fut visé, un arrêté du représentant en mission, Bernier, le destitua le 14 germinal an III ( 13 avril 1795 ). Il fut remplacé par Dugué – Mansonnière, administrateur du département en 1790 et 1791. Le 18 floréal an III ( 7 mai 1795 ), Bernier épurait le reste des autorités constituées, l’administration du district fut totalement remaniée, ainsi que la municipalité de Nogent ; le tribunal du district et les justices de paix des cantons de Champrond – en – Gâtine et Nogent – extra – muros ne furent pas épargnés non plus. Beaudoin, Boucher – des – Marais et Delorme furent mis en état d’arrestation.
Peu de temps auparavant, le 10 germinal an III (30 mars 1795 ), Bernier ordonnait le désarmement des membres de la Société Populaire les plus actifs , de ceux du comité de surveillance. Furent ainsi désarmés, entre 69 autres citoyens, Boucher – des – Marais, Guérroult Roger, Hilaire Vasseur ( ex – maire Nogent – le – Rotrou ), Jacques Marguerith, Gaulard, Peuvret. La Société Populaire de Nogent – le – Rotrou était dissoute à la fin de fructidor an III, selon le décret de la Convention nationale du 6 fructidor an III ( 23 août 1795 ). Pour bien marquer le changement d’orientation la municipalité décidait, en thermidor an III ( juin-juillet 1795 ), de faire placer l’inscription ci – dessous en divers endroits :
« Citoyens, respecte la propriété et la production d’autrui :
Elles sont le fruit de son travail et de son industrie »[4].
La nouvelle administration du district était ainsi composée :
Agent national :
- Dugué – Mansonnière ( ou l’aîné ).
Directoire :
- André – Joseph – Heleine Danican – Philidor, président. Propriétaire à Frétigny.
- Augustin Bourdeau, négociant à Nogent – le – Rotrou.
- Rebours, homme de loi à Nogent – le – Rotrou.
- Hallier, greffier du juge de paix d’ Authon – du – Perche.
- Alleaume, maintenu à son poste par Bernier.
Conseil :
- Pinceloup – Bertonville, propriétaire à Montlandon.
- Fortin – le – Jeune, teinturier à Nogent – le – Rotrou.
- Guillier – Valori, négociant à Nogent – le – Rotrou.
- Le Cêne, propriétaire à La Bazoche – Gouët .
- Vilette père, marchand à Nogent – le – Rotrou.
- Poirier, cultivateur à Combres, maintenu à son poste par Bernier.
- Péleux, notaire à Champrond – en – Gâtine.
[1] D’après le registre de délibérations de la municipalité de Nogent (Archives municipales de Nogent, côte 1D1 deuxième, troisième et quatrième feuillet, délibération municipale datée du 3 octobre 1790 ), Guérroult aurait été élu au poste de président du district par l’assemblée électorale fin septembre ou début octobre 1790 en remplacement de Godet, or ce dernier est toujours membre du district mais au titre de conseiller, ce dernier a sans doute démissionné du poste de président en tant que membre du tribunal du district. La municipalité conteste cette nomination comme contraire à la loi, Guérroult n’ayant pas remis les comptes de l’ancienne municipalité et en tant que membre de l’ancien bureau intermédiaire de Mortagne qui lui non plus n’avait pas reçu attestation de ses comptes.
[2] Il s’agit sans doute du receveur du district qui connut quelques déboires avec la municipalité de Nogent en 1793, celle-ci refusant de lui décerner un certificat de civisme.
[3] A. N., A. F. II, 101, 747.
[4] G. DAUPELEY. Sommaire … Thermidor an III.