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La Révolution Française à Nogent le Rotrou

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La Révolution Française à Nogent le Rotrou
  • Nogent-le-Rotrou et son district durant la Révolution française avec des incursions dans les zones voisines ( Sarthe, Orne, Loir-et-Cher voire Loiret ). L'angle d'attaque des études privilégie les mouvements sociaux et les archives locales et départemental
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Le Pére Gérard

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22 mai 2023

Le jeudi 22 mai 1795 à Nogent-le-Républicain : subsistances, réouverture de l’atelier de salpêtre et armement des « bons » citoy

 

Trèfle1Le jeudi 22 mai 1795 à Nogent-le-Républicain : subsistances, réouverture de l’atelier de salpêtre et armement des « bons » citoyens.

Le jeudi 22 mai 1795, soit le 3 prairial an III, jour du trèfle selon le calendrier révolutionnaire, la municipalité de Nogent-le-Républicain/Rotrou tenait trois délibérations :

  • D’abord le conseil général de la commune réunit à l’administration du district procédait, en conséquence du manque dans le grenier de subsistances, à une redéfinition des quantités fournies aux habitants de la ville ; quantité variable en fonction de leur plus ou grande aisance. Dans le même temps il était procédé à une augmentation des prix de vente de ces fournitures.

95-05-22 1 Riz en tas

« aujourd’hui trois Prairial troisieme année delapubliqueFraaise uneϵt indivisible.

L’administration decedistrict reunie avec les Membres CompoSans le conseil général delacommune deNogent lerotrou, a la Maison commune.

Jl a eté ϵxpoSé que le peu de ressources ϵnSubsistances en ce moment disponibles au grenier ϵn manquant laRéproduction desϵfforts du magistrat etoit Bien capable de les consterner dans Ses tentatives. que la Présqu’impoSsibilité de S’enProcurer de nouvelles nePrésentoitPas un avenir moins effrayant. Que de cetteconsidération prémiere ildevoit naturellement S’en Suivre une diminution delaportion d’aliment jusqu’à ce jour accordée : que le Prix ϵnorme de cette modique portion Conduisoit a une autre refléxion aussi allarmante : que le Produit de la revendition Comparé avec le Peux [sic] d’achaptoffroit un déficitdestrois quarts : quil etoit démontré que le grenier Perdoit dans dix jours environ Cent dix mille livres : que cette perte, Bienfaits dela conventionale [sic]ϵt delagenérosité de quelqueshabitans de cette cité, nedevoit ϵxclusivement atteindre que l’infirme[1] indigence ϵt Suppleer a l’insuffisant Produit du travail del’ouvrier pour Se procurer ce comestible : que toute autre déstination ou application etoit un Vol Fait au malheureux, : que lajustice enfin appelloit imperieusement la Proscription de cetabus.

[En marge partie basse du feuillet 44 verso :

Subsistances

réduction.

&

augmentation

Du Prix.]

Surquoiliberation Prise, lePeremptoire des motifs consignés dans l’ϵxpoSé cidessús, leProcureur Syndic ϵt Celui Près la commune ϵntendus, l’aSsemblée Conformement aleur conclusion, àarreté quil neSeroit delivré des Subsistances, apartir de cejour, que Suivant les ProPortionsϵt au Prix ci après reglés

Sçavoir

ala claSsedeCinquante Sols la livre, un quateron[2] deFarine ϵt une once[3] de Rits[sic] Par jour, a chaque individu : laFarine payéequatre livres, ϵt le Ritshuit livres, la livres[4]

acelle de quarante Sols, meme quantité deFarine ϵtde rits, Sous lesmemes Raports : la Farine Payée a trois livre la livre ϵt le ritshuit livres.

a cellede trenteSols, unedemi livredeFarine, acquittée a quarante cinq Sols lalivre & Sans rits.

n.° 45. g.p

acelle de vingtcinq Sols, une demilivredeFarine, payée atrente cinq Sols lalivre & Sans rits.

a celle de vingt Sols, une demi livredeFarine, auprixde vingtvingt [sic]cinq Sols la livre ϵt Sans Rits.

les autres claSses resteront au meme taux, quand auprix : elles ne recevront ϵgalement qu’une demie livre deFarine par jour, par chaque individu & Sansrits.

arreté quil Seradélivré desvivres pour huit jours Seulement a chacune  des claSses Susmentionnées.

[En marge milieu du feuillet : 45 recto :

 Proclamation

aceSujet.]

Que Proclamation des dispositions Consignées auprésent Sera a lheure meme Faite Présence dedeux officiers municipaux. aBatdetambours aux lieux ordinaires ϵt accoutumés.

ϵt qu’enfinϵxtrait d’icelui Prononcé Seroit adressé dans le jour a chacun des Commissaires de Section Pour SyConformer ϵt en poursuivre Strictement l’exécution chacun pour leur regard.

ainsi arreté lesditsjour, lieu, mois ϵt an quedessús parles Soussignés.

[…]»[5]

95-05-22 1 vue 1

95-05-22 1 vue 2

95-05-22 1 vue 3

Etc 1 noir

  • Puis un membre de la municipalité demandait le report de l’arrêté pris par la municipalité le 27 floréal précédent (soit le vendredi 16 mai 1795, voir par là) par lequel il avait été décidé de fermer l’atelier de salpêtre de Nogent sis en l’église Notre-Dame. La municipalité décidait, après délibération, de la réouverture dudit atelier de salpêtre et d’en informer immédiatement l’administration du district.

95-05-22 2 Salpêtre atelier

«[…]

ϵnsuite il a eté représenté que l’interets de cette commune demandoit la révision ϵt l’examen ϵt meme le Rapport[6] de larre pris dans la Séance du 29 Floréal dernier concernant laFabrication du Salpetre : que d’après renseignements Pris a ce Sujets, l’avantage rèsultant dela continuation de cestravaux Sembloit Suffisamment démontrés : que la quantité de terre Salpetrée en ce moment ϵxtraites, celle des ϵaux Prêtes a etre Soumises a l’action du Feu, & le Prix auquel aujourd’hui le gouvernement Paye cette matiere Présentoient des sultats assès marqs, ϵtSuffisants au moins pour Couvrir la Perteoccasionnée Par la mise en activité de ces travaux

Lamatiere mise endéliberation, le conseil général conformement aux conclusions duprocureur delacommune Sur ce entendú, a arreté quil continueroit aSon Compte laFabrication du Salpetre, aCondition néanmoins quon lui Feroit l’abandon ϵt céssion des ϵaux Salpetrées actuellementϵxistantes ϵtSoustraites auxdésordresarrivés en cette commune Comme dans Plusieurs autres[7] ; ϵt que l`administration de cedistrict Seroit incèssamment Pr-venüe duPrèsent :

[…]»[8]

95-05-22 2 et 3 vue 1

Etc 1

  • Enfin le procureur demandait l’armement des « bons » citoyens[9] en s’appuyant sur l’arrêté du représentant en mission Bernier en date du 18 ventôse an 3 (soit le 8 mars 1795, voir ici la séance municipale du 13 mars 1795). Justifiant cette demande par la situation caractérisée comme « […] un moment ou la Malveillance S’agite ϵtSe replie entous Sens, dans un moment ou laSureté duvrai citoyen ϵst Présque devenüe un probleme […] »[10] dans le but de terroriser les « crime »[11].

 

95-05-22 3 Fusil 1763 à 1766

«[…]

ϵnsuite le Procureur delacommune a observé que dans un moment ou la Malveillance S’agite ϵtSe replie entous Sens, dans un moment ou laSureté duvrai citoyen ϵst Présque devenüe un probleme, il etoit nécessaire de Fournir a l’active Surveillance lesmoyens de terroSser[12] le crimeϵn cas d’ϵvenemens majeurs. que grand Nombre de Bons citoyens n’avoient Pas d’armes : quil demandoit, conformement a l’art. Premier de l’arreté du représentant dupeuple Bernier du 18 ventoSe an 3, consigné dans laSéance du 23. du meme Mois, le réarmement des Bons citoyens a même les Fusils restés en dépot a la Maison Commune.

Le conseil genéral Prenant ϵn consideration l’exposé Fait par son Procureur de la Commune ϵt conformêment a icelui arreté qu’audesir de l’arreté[13] du représentant dupeuple Susrapporté lesBons citoyens Seroient réarmés avec les Fusils en ce moment disponibles a cet hotel Commun avec Soumission Par ϵux de les remettre toutefois ϵt quand[14], : que le choix de ces particuliers Seroit Fait par le Conseilgénéral, ϵt les armes Confiées de Préférence a ceux qui ont etésarmés. Avec rèconnoissance individuelle de la remise de chacune des dittes armes.

                      Marcheppe  fergon       // Goislard     Chevrel

                                         maire

                                                   Deshayes       Bisson 

                           Denoỷer          G Salmon        jjallon ainé

     Mauvrance[15]            Courtin                 Pesseau

                                                Bessirardelatouche»[16]   

 

95-05-22 3 vue 1

 

95-05-22 3 vue 2

 

95-05-22 3 vue 3

Séparation 2

   


[1] Lecture peu assurée, on peut aussi lire « l’infime ».

[2] Sans doute un quart de livre/poids soit environ 125g.

[3] Unité de masse qui correspond à un équivalent situé (selon le type d’once) entre 25 et 34 g. L’once est encore utilisée dans le système britannique (abréviation « oz ») est équivaut à 28,35 g.

[4] Ici il s’agit de la ivre/poids.

[5] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[6] Lire report.

[7] Ici la municipalité fait allusion aux événements survenus à partir de mars 1795 pour la réouverture des églises : voir par exemple la délibération du 2 avril 1795 en cliquant là.

[8] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[9] Ces derniers excluaient de fait les citoyens désarmés parce que considérés comme soutien du régime de l’an II précédent le 9 thermidor (voir par exemple la séance du 20 mai 1795 : par là ).

[10] Référence à l’agitation sans-culotte qui a agité Paris en germinal et en prairial an III.

[11] L’opposition politique est ici réduite à un comportement délictueux voire criminel.

[12] Lire : terroriser.

[13] Il s’agit là d’une prudence rhétorique, en effet l’arrêté en question portait sur la restitution des armes à leurs propriétaires. La décision prise ici semble aller plus loin en permettant au conseil général de la commune de distribuer les armes en sa possessions aux citoyens de son choix même si ceux-ci n’avaient pas été désarmés au préalable.

[14] Phrase sans doute incomplète

[15] Lecture peu assurée d’autant que ce nom ne figure pas dans la liste des membres désignés de la nouvelle municipalité. Peut-être s’agit-il du citoyen Maugrange autrement-dit Malgrange, notaire :

[16] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

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