Le 18 octobre 1789 à Mamers : règlement militaire de la garde nationale.
Le 18 octobre 1789 à Mamers : règlement militaire de la garde nationale, les dragons montent au front.
Le dimanche 18 octobre 1789, le comité de sureté de Mamers se réunissait avant l’assemblée générale convoquée pour 15 heures et destinée à adopter le règlement de la garde nationale. Cette réunion matinale visait à adopter des mesures afin d’éviter le tumulte que la lecture du règlement militaire avait entraîné le vendredi 16 octobre précédent ( voir l’article : ici ), notamment il réquisitionnait huit dragons en armes pour assurer sa propre protection.
« [ En marge gauche au milieu du feuillet 35 verso :
N.° 268.
Pour l assemblée
Generalle ]
Aujourd’huY Dix huitiéme d’Octobre mil Sept cent quatre Vingt neuf.
Le Comité assemblé a arresté pour Maintenir L’ordre dans L’assemblée généralle qui doit Se tenir aujourd’huY dans L’église de S.t Nicolas, huit Dragons Seront requis de s’y trouver en armes, que quatre de Ces Dragons Seront placés au Centre de l’assemblée pour empecher que les Citoyens Rentrent en Force dans le Cercle qui Sera Formé, que deuX DraGons Seront placés à la portes pour de S.t Nicolas pour empecher Les Femmes et Les Enfants d’entrer dans L’Eglise et que deuX autres Dragons Se tiendront dans Le Collateral[1]. A arresté encore qu’il Sera recommandé au Général des habitants de ne point Interrompre ceuX des Citoyens qui auront obtenu La parole de M. + [ rajout en fin de délibération : + Le Président ]
36.e
Et de ne parler que Chacun à Son tour ; arresté Enfin qu’il Sera dressé procés Verbal par M. M. Les officiers Et du Comité Et Sans aucune distinction contre Les particuliers qui occassionneroient du tumulte dans L’assemblée Et en troubleroient L’ordre.
Fait et arresté audit hôtel de Ville Les Jour et an que dessus. deuX mots rayés comme nuls.
Dureau Viellajeus
Le Camusat Duprey Hardoüin desnos
Petithomme père
Le Balleur Bouteveille Maignée
J Guibrel Desageux Maignée
maire
J Mulot Renard
S.e G.er »[2]
L’après-midi se tenait en l’église Saint Nicolas, sous bonne garde, l’assemblée générale des habitants de Mamers afin de discuter et adopter le règlement militaire de la Garde nationale de la ville. Le règlement était finalement adopté à l’exception d’un article prévoyant que les vicaires de la ville fussent dispenser du service de la garde et pussent se faire remplacer qui était repoussé[3].
«[ En marge gauche au milieu du feuillet 22 verso :
N.° 25. M.
Approbation du
Reglement militaire ]
Aujourd’huY dix huitiéme d’Octobre mil Sept cent quatre VinGt neuF.
DeVant nous Maire et Echevins, et autres officiers MunicipauX et du Comité de Sureté de la Ville de Mamers.
Assemblée Généralle a eté Faitte dans L’Eglise de S.t Nicolas en consequence de La deliberation particulier du Comité du jour d’hier à Laquelle un grand nombre d’habitants S’est trouvé et auX quels Il a eté dit par M. Le Maire que L’assemblée Générale du SeiZe de ce mois n’aYant produit aucun Resultat X [ rajout au dessus : + utile, ] Il est Essentiel pour
Vingt troisiéme
L’Intérêt commun que Le Reglement Militaire qui a eté Lu lu et présenté à L’assemblée Généralle la même assemblée Soit deffinitivement arresté, Soit en L’adoptant tel Qu’il a Eté présenté Soit en y apportant Les Changements que Le Général des habitants croira convenable, qu’en consequence Les habitants Sont Requis de deliberer Sur Le Reglement dont Il S aGit.
SurquoY La matiere mise en délibèration Le Général des habitants a agreé et approuvé Le Reglement a dans tout Son Contenu et ont Signés Le ReGlement militaire qui leur a eté présenté et ont declarés consentir a ce qu’il Soit EXecuté Suivant Sa Forme et teneur à l’exception cependant que M . M. Les Curés et Vicaires de Mamers ne Seront point tenu à Faire de Garde ni Et a Se Faire remplacer.
Fait et arresté en L’Eglise de S.t Nicolas Les Jour et an Susdit
RaYé quatre mots comme nuls.
Le Balleur Levassyer Cailliere pretre Lair
[ Suit une page et demie de signatures jusqu’au bas du feuillet 23 verso ]» [4]
[1] On comprendra de ces dispositions que les quatre dragons placés « au centre » délimitaient un cercle sans aucun doute destiné à protéger les membres de la municipalité et du comité de sureté qui avaient dû peut-être, si ce n’est sans doute, être bousculés lors de la précédente assemblée générale du vendredi 16 octobre 1789 et ce par des citoyens membres de la garde nationale épaulés de femmes et d’enfants.
[2] AD 72, 1 MI 1343( R130 ) - 110 AC 9,11,12 et 13.
[3] Nous remarquons dans le procès-verbal que dans le passage concernant cet article le mots « curés » est rayé, ceci peut être interprété de deux façons soit les habitant acceptaient que les curés n’exécutent pas la garde soit ces derniers ne demandaient pas à en être exemptés.
[4] AD 72, 1 MI 1343 ( R 129 ) – 110 AC 6-8.