Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
La Révolution Française à Nogent le Rotrou

2 auteur portrait

La Révolution Française à Nogent le Rotrou
  • Nogent-le-Rotrou et son district durant la Révolution française avec des incursions dans les zones voisines ( Sarthe, Orne, Loir-et-Cher voire Loiret ). L'angle d'attaque des études privilégie les mouvements sociaux et les archives locales et départemental
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog

Le Pére Gérard

Le blog généraliste du
Voir le blog généraliste du "Père Gérard" : le Percheron Kibul.
Archives
22 octobre 2020

Mai 1795 (suite) : délibération de la commune de Nogent-le-Républicain (à partir du 21 mai).

 

 

Mai 1795 2 mon escabeau des archives 2

 

Le mercredi 21 mai 1795 à Nogent-le-Républicain : assignat à tête royale, garde nationale, salaire du procureur.

Le mercredi 21 mai 1795, soit le 2 prairial an III, jour de la l’hémérocalle selon le calendrier révolutionnaire, la municipalité de Nogent-le-Républicain/Rotrou tenait trois délibérations :

  • D’abord elle décidait, sur requête de son procureur de la commune, d’interdire d’acheter et de vendre des denrées ailleurs que sur le marché les jours dédiés, les volaillers et coqueliers[1] étaient particulièrement visés, il leur était défendu de faire des achats sur les marchés avant dix heures du matin.

95-05-21 1 poule et oeufs

 
                                                                              «n.° 43. g.p

                                                                                                    aujourd’hui deux Prairial troisieme année de

                                                                                             larépublique Fraaise une & indivisible

Leconseil genèraldela communedeNogent le rotrou aSsemblé au lieu ordinaire deSes Séances.

Le Procureur delacommune adit quil etoit instruit qu’au mepris dedifferens reglemens de police qui defendentatout particuliers les jours de Marché d’acheter dansleses desdenrées de touteϵspece, Plusieurs Se le Permettent encor : que cet abus Plus longtemstoleré deviendroit très Prejudiciable, que les marchés Setrouveroient abSolument degarins[sic]comme ils leSont depuis longtems. que pour remedier a cet inconvenient ϵtprocurer aux habitans ce cettecommune une plusgrande Facilité deS’approvisionner ilconvenoit défendre les marchands, Cultivateurs Pour lesϵxciter [ ?] de vendre apeine d’amendes Contre les Contrevenantϵtde résponsabilité pour leur domestiques, despere ϵt meres pour leurs enfans[2].

[En marge au milieu du § suivant :

régmentde

Police

Marchés.]

Leconseilgenéral prenant en consideration le requisitoireduProcureur delacommune ϵt conformement a icelui arrete quil Sera Fait ϵxpresse inhibition ϵtdéfense atoutparticulier indistinctement d’acheter aucune denrée dequelqu’espece que ceSoit qu’au marché lesjours quiltient [sic]ϵt non les rües apeine d’amendePrononcée par les loix Contre ceux qui Seront pris en contravention ϵtde confiscation, lespere ϵt mere responsablespour leurs enfans ϵt les maitrespour leur domestiques, laquelle amande n’eprouvera aucune remise ni modération ϵt meme Sous plus grande peine en cas de recidive : comme aussi qu’il Sera Fait défenseatous marchands coqueliers, volailliersϵt autres deSe Présenter dans les marchéspour yacheter des denréesavant dixheuresafin que leshabitans puissent aisement Faire leur provisions.

& Pour lesdispositions duprésent reglement obtenir laplus grandepublici poSsible le conseil géneral arrete quelles Seront dans lejour annons aBat detambour auxlieux ordinairesϵt accoutumés.

[…]»[3]

95-05-21 1 vue 1

95-05-21 1 vue 2

95-05-21 1 coque canonnier

Etc 1 noir

  • Puis lors d’une seconde délibération, le procureur déposait un nouvel arrêté du représentant du peuple Bernier daté du 20 floréal (soit le samedi 9 mai 1795), venant compléter celui du 17 du même mois réorganisant la garde nationale de Nogent (voir la séance du 13 mai 1795 ici). Ce nouvel arrêté interdisait à quiconque ne faisant pas partie des 1er, 8eme compagnies et de celle des canonniers de porter l’uniforme de ces dernières unités.

95-05-21 2 Garde nationale Infanterie

«[…]

ϵnsuite le procureur delacommune aFait rapport d’un arreté du représentantdu peuple Bernier, du 20 Floréal dernier, additionnel a celui du 17 du meme mois concernant la réorganisation delagarde garde [sic] Nationale de Nogent, gardedont Suit la transcription.

                                  Liberté                                                                            ϵgalité

                                 humanité                                                                        justice

 

publiqueFrançaise

Du 20 Floréal, a Nogent le rotrou, l’an 3.° de larepublique Francaise une ϵt indivisible.

Bernier représentant dupeuple délégué dans lespartements d’ϵure ϵt loir ϵtdel’ϵure.

ajoutant ánotre arreté du 17. de cemois Contenantorganisation delagarde nationale dela CommunedeNogent le rotrou

arretons cequi Suit

 

art 1.er

Nul autre que ceux qui Composeront les 1.ere& 8.° compagniesϵt celles descanoniers du Bataillon etabli  par notre arreté dudit jour17.ne pourra porter l’uniforme detérminé pour l’un ou l’autre de ces trois compagnies.

art 2.

Le citoyen le Febure Fils chirurgien a nogent, ϵst nommé chirurgien major delagarde nationale delaMeme Commune

art 3.

Le Procureur delacommune de Nogent ϵst chargé deprocurer [sic] l’ϵxécution duprésent ϵtde certifier De[4] cette ϵcution aù représentant dupeuple.

 

Le repsentant du peuple, Signé Bernier.

ϵt ale dit Procureur delacommune Requis l’exècution de l’arreté cidessustranscrit

Le conseil génèral Faisant droit sur le requisitoire du Procureur dela Commune, arrêteque lejour dela reconnoissance des officiers duBataillon delagarde Nationale Par leur soldats lePrèsent arretéSera lú alatêteduditBataillon.

[…]»[5]

95-05-21 2 vue 1

95-05-21 2 vue 2

Etc 1

  • Ensuite le maire de la commune à son tour déposait un arrêté du même 20 floréal an 3 (samedi 9 mai 1795) pris par le citoyen Bernier confirmant la délibération municipale du même jour (voir ) proposant de fixer le traitement du citoyen Pierre Lequette, procureur de la commune, à 1 800# annuelles.

95-05-21 3 Assignat de 50 livres

«[…]

ϵnsuite le citoyen maire a remis Sur leBureau un arreté du repsentant dupeuple Bernier, du 20 Floréal dernier, confirmatif deladeliberation du conseil général de cette commune endatte du meme jour contenant Fixation d’untraitement de dixhuit cent livres enFaveur duprocureur dela commune aprendre Sur lesSols additionnels & dont

 n.° 44. g.p

Suit latranscription.

                                     liberté                                                                            ϵgalité

                                   humanité                                                                        justice

 

républiqueFrançaise.

Du 20 Floréal, a Nogent le rotrou, l’an 3.° dela republique Francaise une ϵt indivisible.

Bernier repsentant dupeuple délégué dans les partemens d’ϵure &loir ϵtde l’ϵure.

Vú la déliberation du conseil genéral delacommunede Nogent le rotrou endatte de cejour, Contenant Fixation d’un traitement de dix huit cent livres ϵnFaveur du procureur dela commune a prendre Sur les Sols additionnels.

Considerant que S’il est de l’ ϵxercice des Fonctions municipalesqu’elles neSoient pas Salariées, le Zêle, le courage, le civisme ϵtledéfaut d’aisance du citoyen lequette procureur dela commune Se réunissent pour lui Faire accorder un traitement en juste indemnité, des pertes que lui Fait ϵprouver l’ϵxercice deSes Fonctions.

Confirmons ladéliberation du conseilgenéral dela commune de Nogent, arretons qu’elle Sera ϵxecutée ϵt Chargeons le Maire de la Meme Commune deSurveiller l’exécution delaprésente delaquelle il nouscertifiera

         Le repsantant dupeuple Signé Bernier.

ϵt aledit citoyen maire demandé l’execution dupsent ϵt acte du raPPort par lui Fait.

Le conseilgénéral Faisantdroit Sur ledouble objet dela demande du citoyen Maire, arrete quel’arreté Sus transcrit recévera [sic] Son entiere ϵxecution apartir dujour deSa ratification : dont acte.

              Chevrel     fergon            Goislard           Marcheppe

                                           Maire

                                            Deshayes       Bisson        G Salmon

                      Denoỷer              jjallon ainé

               Mauvrance[6]            Courtin»[7]      

95-05-21 3 vue 1

95-05-21 3 vue 2

95-05-21 3 vue 3

Séparation 2


[1] Marchands d’œufs.

[2] A la lecture le passage semble un peu confus : en fait il s’agit de menacer d’amendes les marchands et cultivateurs qui vendraient ailleurs que sur le marché, ils seraient responsables des actes commis par leurs domestiques et  les parents pour ceux perpétrés par leurs enfants.

[3] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[4] Mot surchargé.

[5] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[6] Lecture peu assurée d’autant que ce nom ne figure pas dans la liste des membres désignés de la nouvelle municipalité. Peut-être s’agit-il du citoyen Maugrange autrement-dit Malgrange, notaire :

[7] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

 


 

Trèfle1Le jeudi 22 mai 1795 à Nogent-le-Républicain : subsistances, réouverture de l’atelier de salpêtre et armement des « bons » citoyens.

Le jeudi 22 mai 1795, soit le 3 prairial an III, jour du trèfle selon le calendrier révolutionnaire, la municipalité de Nogent-le-Républicain/Rotrou tenait trois délibérations :

  • D’abord le conseil général de la commune réunit à l’administration du district procédait, en conséquence du manque dans le grenier de subsistances, à une redéfinition des quantités fournies aux habitants de la ville ; quantité variable en fonction de leur plus ou grande aisance. Dans le même temps il était procédé à une augmentation des prix de vente de ces fournitures.

95-05-22 1 Riz en tas

« aujourd’hui trois Prairial troisieme année delapubliqueFraaise uneϵt indivisible.

L’administration decedistrict reunie avec les Membres CompoSans le conseil général delacommune deNogent lerotrou, a la Maison commune.

Jl a eté ϵxpoSé que le peu de ressources ϵnSubsistances en ce moment disponibles au grenier ϵn manquant laRéproduction desϵfforts du magistrat etoit Bien capable de les consterner dans Ses tentatives. que la Présqu’impoSsibilité de S’enProcurer de nouvelles nePrésentoitPas un avenir moins effrayant. Que de cetteconsidération prémiere ildevoit naturellement S’en Suivre une diminution delaportion d’aliment jusqu’à ce jour accordée : que le Prix ϵnorme de cette modique portion Conduisoit a une autre refléxion aussi allarmante : que le Produit de la revendition Comparé avec le Peux [sic] d’achaptoffroit un déficitdestrois quarts : quil etoit démontré que le grenier Perdoit dans dix jours environ Cent dix mille livres : que cette perte, Bienfaits dela conventionale [sic]ϵt delagenérosité de quelqueshabitans de cette cité, nedevoit ϵxclusivement atteindre que l’infirme[1] indigence ϵt Suppleer a l’insuffisant Produit du travail del’ouvrier pour Se procurer ce comestible : que toute autre déstination ou application etoit un Vol Fait au malheureux, : que lajustice enfin appelloit imperieusement la Proscription de cetabus.

[En marge partie basse du feuillet 44 verso :

Subsistances

réduction.

&

augmentation

Du Prix.]

Surquoiliberation Prise, lePeremptoire des motifs consignés dans l’ϵxpoSé cidessús, leProcureur Syndic ϵt Celui Près la commune ϵntendus, l’aSsemblée Conformement aleur conclusion, àarreté quil neSeroit delivré des Subsistances, apartir de cejour, que Suivant les ProPortionsϵt au Prix ci après reglés

Sçavoir

ala claSsedeCinquante Sols la livre, un quateron[2] deFarine ϵt une once[3] de Rits[sic] Par jour, a chaque individu : laFarine payéequatre livres, ϵt le Ritshuit livres, la livres[4]

acelle de quarante Sols, meme quantité deFarine ϵtde rits, Sous lesmemes Raports : la Farine Payée a trois livre la livre ϵt le ritshuit livres.

a cellede trenteSols, unedemi livredeFarine, acquittée a quarante cinq Sols lalivre & Sans rits.

n.° 45. g.p

acelle de vingtcinq Sols, une demilivredeFarine, payée atrente cinq Sols lalivre & Sans rits.

a celle de vingt Sols, une demi livredeFarine, auprixde vingtvingt [sic]cinq Sols la livre ϵt Sans Rits.

les autres claSses resteront au meme taux, quand auprix : elles ne recevront ϵgalement qu’une demie livre deFarine par jour, par chaque individu & Sansrits.

arreté quil Seradélivré desvivres pour huit jours Seulement a chacune  des claSses Susmentionnées.

[En marge milieu du feuillet : 45 recto :

 Proclamation

aceSujet.]

Que Proclamation des dispositions Consignées auprésent Sera a lheure meme Faite Présence dedeux officiers municipaux. aBatdetambours aux lieux ordinaires ϵt accoutumés.

ϵt qu’enfinϵxtrait d’icelui Prononcé Seroit adressé dans le jour a chacun des Commissaires de Section Pour SyConformer ϵt en poursuivre Strictement l’exécution chacun pour leur regard.

ainsi arreté lesditsjour, lieu, mois ϵt an quedessús parles Soussignés.

[…]»[5]

95-05-22 1 vue 1

95-05-22 1 vue 2

95-05-22 1 vue 3

Etc 1 noir

  • Puis un membre de la municipalité demandait le report de l’arrêté pris par la municipalité le 27 floréal précédent (soit le vendredi 16 mai 1795, voir par là) par lequel il avait été décidé de fermer l’atelier de salpêtre de Nogent sis en l’église Notre-Dame. La municipalité décidait, après délibération, de la réouverture dudit atelier de salpêtre et d’en informer immédiatement l’administration du district.

 

95-05-22 2 Salpêtre atelier

«[…]

ϵnsuite il a eté représenté que l’interets de cette commune demandoit la révision ϵt l’examen ϵt meme le Rapport[6] de larre pris dans la Séance du 29 Floréal dernier concernant laFabrication du Salpetre : que d’après renseignements Pris a ce Sujets, l’avantage rèsultant dela continuation de cestravaux Sembloit Suffisamment démontrés : que la quantité de terre Salpetrée en ce moment ϵxtraites, celle des ϵaux Prêtes a etre Soumises a l’action du Feu, & le Prix auquel aujourd’hui le gouvernement Paye cette matiere Présentoient des sultats assès marqs, ϵtSuffisants au moins pour Couvrir la Perteoccasionnée Par la mise en activité de ces travaux

Lamatiere mise endéliberation, le conseil général conformement aux conclusions duprocureur delacommune Sur ce entendú, a arreté quil continueroit aSon Compte laFabrication du Salpetre, aCondition néanmoins quon lui Feroit l’abandon ϵt céssion des ϵaux Salpetrées actuellementϵxistantes ϵtSoustraites auxdésordresarrivés en cette commune Comme dans Plusieurs autres[7] ; ϵt que l`administration de cedistrict Seroit incèssamment Pr-venüe duPrèsent :

[…]»[8]

95-05-22 2 et 3 vue 1

Etc 1

  • Enfin le procureur demandait l’armement des « bons » citoyens[9] en s’appuyant sur l’arrêté du représentant en mission Bernier en date du 18 ventôse an 3 (soit le 8 mars 1795, voir ici la séance municipale du 13 mars 1795). Justifiant cette demande par la situation caractérisée comme « […] un moment ou la Malveillance S’agite ϵtSe replie entous Sens, dans un moment ou laSureté duvrai citoyen ϵst Présque devenüe un probleme […] »[10] dans le but de terroriser les « crime »[11].

 

95-05-22 3 Fusil 1763 à 1766

«[…]

ϵnsuite le Procureur delacommune a observé que dans un moment ou la Malveillance S’agite ϵtSe replie entous Sens, dans un moment ou laSureté duvrai citoyen ϵst Présque devenüe un probleme, il etoit nécessaire de Fournir a l’active Surveillance lesmoyens de terroSser[12] le crimeϵn cas d’ϵvenemens majeurs. que grand Nombre de Bons citoyens n’avoient Pas d’armes : quil demandoit, conformement a l’art. Premier de l’arreté du représentant dupeuple Bernier du 18 ventoSe an 3, consigné dans laSéance du 23. du meme Mois, le réarmement des Bons citoyens a même les Fusils restés en dépot a la Maison Commune.

Le conseil genéral Prenant ϵn consideration l’exposé Fait par son Procureur de la Commune ϵt conformêment a icelui arreté qu’audesir de l’arreté[13] du représentant dupeuple Susrapporté lesBons citoyens Seroient réarmés avec les Fusils en ce moment disponibles a cet hotel Commun avec Soumission Par ϵux de les remettre toutefois ϵt quand[14], : que le choix de ces particuliers Seroit Fait par le Conseilgénéral, ϵt les armes Confiées de Préférence a ceux qui ont etésarmés. Avec rèconnoissance individuelle de la remise de chacune des dittes armes.

                      Marcheppe  fergon       // Goislard     Chevrel

                                         maire

                                                   Deshayes       Bisson 

                           Denoỷer          G Salmon        jjallon ainé

     Mauvrance[15]            Courtin                 Pesseau

                                                Bessirardelatouche»[16]    

 

95-05-22 3 vue 1

 

95-05-22 3 vue 2

 

95-05-22 3 vue 3

Séparation 2

  


[1] Lecture peu assurée, on peut aussi lire « l’infime ».

[2] Sans doute un quart de livre/poids soit environ 125g.

[3] Unité de masse qui correspond à un équivalent situé (selon le type d’once) entre 25 et 34 g. L’once est encore utilisée dans le système britannique (abréviation « oz ») est équivaut à 28,35 g.

[4] Ici il s’agit de la ivre/poids.

[5] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[6] Lire report.

[7] Ici la municipalité fait allusion aux événements survenus à partir de mars 1795 pour la réouverture des églises : voir par exemple la délibération du 2 avril 1795 en cliquant là.

[8] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[9] Ces derniers excluaient de fait les citoyens désarmés parce que considérés comme soutien du régime de l’an II précédent le 9 thermidor (voir par exemple la séance du 20 mai 1795 : par là ).

[10] Référence à l’agitation sans-culotte qui a agité Paris en germinal et en prairial an III.

[11] L’opposition politique est ici réduite à un comportement délictueux voire criminel.

[12] Lire : terroriser.

[13] Il s’agit là d’une prudence rhétorique, en effet l’arrêté en question portait sur la restitution des armes à leurs propriétaires. La décision prise ici semble aller plus loin en permettant au conseil général de la commune de distribuer les armes en sa possessions aux citoyens de son choix même si ceux-ci n’avaient pas été désarmés au préalable.

[14] Phrase sans doute incomplète

[15] Lecture peu assurée d’autant que ce nom ne figure pas dans la liste des membres désignés de la nouvelle municipalité. Peut-être s’agit-il du citoyen Maugrange autrement-dit Malgrange, notaire :

[16] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

 


Le lundi 25 mai 1795 à Nogent-le-Républicain : démarches en faveur des « anarchistes » Beaudoin et Courtoinon fils, salaire du chef de l’atelier de salpêtre.

Le lundi 25 mai 1795, soit le 6 prairial an III, jour de la mélisse selon le calendrier révolutionnaire, la municipalité de Nogent-le-Républicain/Rotrou tenait une seule délibération mais le conseil général de la commune délibérait à propos de trois pétitions déposées sur le bureau par le procureur de la commune :

95-05-26 1 Sans-Culotte

 

  • La première, émanant de la citoyenne Rigot épouse de l’apothicaire Beaudoin placé sous surveillance en vertu de l’arrêté du représentant en mission Bernier daté du 14 germinal an 3/ 3 avril 1795 (voir la séance du 5 avril 1795 par là, voir également la séance du 20 mai 1795 par ici), demandait sa mise en liberté ce qui laisserait supposé qu’il fut mis en état d’arrestation. L’argumentation à l’appui de cette demande avançait que le citoyen Beauboin, comme apothicaire, était indispensable à la préparation des remèdes destinés aux soins des citoyens. Le conseil général rejetait cette réclamation prétextant «[…]quil ne lui est Survenú aucune reclamation que l’interet Public Souffrit de l’absence du citoyen Beaudoüin […]».
  • La seconde pétition, émanait du chef de l’atelier de salpêtre (remis en activité au cours de la séance du 22 mai précédent, voir celle-ci en cliquant là), le citoyen Petibon fils, afin d’obtenir une augmentation de salaire proportionnelle au prix des denrées. La municipalité accédait à cette demande et portait le salaire du citoyen Petibon Fils à huit livres par jour.
  • Enfin la troisième rédigée par le citoyen Courtoinon fils, ex-membre du comité révolutionnaire (ou comité de surveillance) de la ville, visait à obtenir la mise en application de la « main levée » sur sa surveillance[1] et la restitution de ses armes. Ces dernières demandes étaient acceptées, le conseil général justifiant cette décision sur la connaissance « particulière » des principes du citoyen Courtoinon fils.

« aujourd’hui Six Prairial troisieme année delarépubliqueFraaise une & indivisible.

Le conseil général dela communedeNogent le rotrou réuni au lieu ordinaire deSes Séances.

Le Procureur dela commune a remis Sur le Bureau trois Petitions adressées au conseil genéral la Premiere Sçavoir Par la citoyennes Rigot Femme Beaudouin Marchand aPothicaireϵxpositive que l’arrestation deSondit mary occasionne underangement

 

n.° 46. g.p

Notoire dans Sa Famille, que SaPrésence devient indispensabletant Pour l’ entretien & la manutention deSa pharmacie que pour lapréparation des differents remedes ϵt medicaments al’usagejournaliers des malades de cettecommune &c &c ϵt concluante a cequil plaise au conseil général l’appuyer auprés du Représentant dupeuple Bernier afin d’obtention dela mise en liberté deSon Mary &c &c.

LaSeconde, au Nom du citoyen Petibon chef de l’attelier de S’alpêtre tendant a une augmentation de Salaires ϵn proportion dela cherté ϵxcessive des denrées

ϵt la troisieme Faite Par le citoyen Courtonion[2] Fils ancien Membre du comité rèvolutionnaire impetrative[3] dela remise deSes armes ϵt par Suite de la Main levée delaSurveillance immediate Sur lui Par les deliberance &c &c.

ϵt aledit Procureur dela commune  invité le conseilgénéral a repondre les demandes cidessus [sic]ϵt ayFaire droit S’il etoit convenable.

Le triple objet desréclamations cidessus individuellement Soumisaladiscussion en Ses conclusions, aarreté 1.er qu’il n`yavoit lieu adéliberer Sur ledemandedela citoyenne Rigot Femme Beaudouin, ϵn conséquence quil n’appuyeroit Pas Sa pepetion [sic] aupres du représentantdupeuple, attendú quilPense ϵt meme quil ne lui est Survenú aucune reclamation que l’interet Public Souffrit de l’absence du citoyen Beaudoüin : 2.° que le citoyen Petibon Chef-d’attelier auroit huit livres par jour : 3.° ϵt enfin que les armes Seroient rendües au citoyen Courtoinon Fils ϵt liberé delaSurveillance alaquelle il etoit aSsujetti : cette remise Fondée Sur la Connoissance Particulière deSes Principes.

                           Marcheppe  fergon       // Goislard     Chevrel

                                              Maire

                                                                                  Deshayes

       Bisson              Denoỷer          G Salmon      

                                                                       jjallon ainé

            Mauvrance[4]                      Courtin 

                              Bessirarlatouche»[5]      

 

95-05-26 1 vue 1

 

95-05-26 1 vue 2

 

95-05-26 1 vue 3

 

95-05-26 1 vue 4

                  

Séparation 2

 



[1] La référence de la délibération de cette main-levée n’est pas donnée ni par quelle administration elle avait été tenue.

[2] Lire Courtoinon.

[3] Lire sans doute interprétative.

[4] Lecture peu assurée d’autant que ce nom ne figure pas dans la liste des membres désignés de la nouvelle municipalité. Peut-être s’agit-il du citoyen Maugrange autrement-dit Malgrange, notaire :

[5] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

 


Le jeudi 28 mai 1795 à Nogent-le-Républicain : atelier de salpêtre, « anarchiste » nogentais pour obtenir un emploi d’huissier, salaires des secrétaires, emprunt sur les riches pour les subsistances, Deshayes ancien prêtre réfractaire se réinstalle à Nogent.

 

Serpolet 2

Le jeudi 29 mai 1795, soit le 9 prairial an III, jour du serpolet selon le calendrier révolutionnaire, la municipalité de Nogent-le-Républicain/Rotrou tenait cinq délibérations.

  • Tout d’abord, le citoyen Petibon fils, chef de l’atelier de salpêtre de Nogent se présentait devant le conseil général de la commune pour demander du matériel et également pour faire part au conseil général de la réclamation d’augmentation de salaires des ouvriers dudit atelier. Le conseil général de la commune appuyait sa demande de matériel quant à la réclamation salariale des ouvriers leurs salaires était fixé à 4# par jour[1] mais leur nombre limité à 4 employés y compris le chef d’atelier ce dernier étant chargé de désigner les ouvriers conservant leur poste. C’était sans doute un moyen pour la municipalité de ne pas augmenter les dépenses liées à cet atelier, voire à les diminuer. En effet l’aspect financier était sans doute prédominant,  lors de la délibération du jeudi 22 mai précédent (2 prairial an 3), au cours de laquelle la municipalité avait pris la décision de rouvrir cet atelier ; dans son réquisitoire qui avait emporté la décision, le procureur de la commune avait avancé que « […] le Prix auquel aujourd’hui le gouvernement Paye cette matiere Présentoient des sultats assès marqs, ϵtSuffisants au moins pour Couvrir la Perteoccasionnée Par la mise en activité de ces travaux […] » ( voir la dite séance par ici).

 

95-05-29 1 atelier de salpêtre

« aujourd’hui Neuf Prairial troisieme année delarépubliqueFrançaise une & indivisible.

Ɛn l’aSsemblée Permanente du conseil général dela communedeNogent le rotrou tenüe Publiquement.

S’Ɛst présenté le citoyen Pétibon chef d attelier duSalpetre qui adit que Pour continuer le lessivage des cendres[2] Ɛt autres matieres Salpetreés il manquoit dePaille : quil nePouvoit non plus Soumettre à l’action du Feu les Ɛaux Suffisamment rapprochées, Par ledefaut d’une Barre de Fer de Six Pieds Pour tenir la Potence dela chaudiere : quil estimoit que la cremailliere de la cuisine de thiron[3] deposée audistrict rempliroit ce But. ledit comparant a ajouté etre chargé de repsenter au conseil général que lesouvriers duSalpêtres reclamoient une augmentation deSalaire

Le conseil général Faisant droit Sur ledouble objet de l’exposé cidessús oui le Procureur delacommune en Ses conclusions, arrete que les  CC[4].le Bon Ɛt Prudent deux deSes membres Se rendront audistrict Pour yréclamerles vieilles Pailles ProPres a Faire les lessives du Salpetre, Comme aussi d’engager cette administration a Fournir la crémailliere dont est cidessús Parlé

quand a la reclamation Faite Par les ouvriers duSalpetre et obtention d’une augmentation  deSalaire, oui deNouveau le Procureur de la Commune enSes Conclusions, le Conseil général arrête qu’ils Seront Payés quatrelivres Parjour, leur nombre reduit a quatre Compris le chef d attelier ala Prudence &aux connoissance duquel est réServé le choix de ceux a conserver

[…] »

 

95-05-29 1 vue 1

 

95-05-29 1 vue 2

 

Etc 1 noir

 

  • Puis le procureur de la commune présentait une pétition du citoyen Peuvret, destitué de son poste de greffier du tribunal par le représentant en mission Bernier dans son arrêté du 18 floréal an 3/7 mai 1795 (voir la séance du 20 mai 1795 par là), par laquelle il demandait à obtenir un poste d’huissier auprès des magistrats. Le conseil général de la commune s’estimant incompétent en la matière renvoyait le réclamant audit citoyen Bernier.

 

95-05-29 2 juge du tribunal criminel

«[…]

Ɛnsuite le Procureur dela commune a remisSur le Bureau une Petition adressèe au conseil général, Souscrite Par le citoyen Peuvret cidevant greffier du tribunal civil de Nogent, Ɛxpositive qu’ayant eté dernierement destitué de Ses Fonctions Par lereprésentantdupeuple il Se trouve aujourd’hui Sans etatƐtSans Fortune, ne Pouvant Ɛxercer Ses Fonctions d’huissier, etat quil Professoit lors deSa nomination a celle degreffier &c &c Ɛt tendant au recouvrement deSondit etat d’huissier al’aide des Magistrats auquels il a recours.

Le conseil générald’aPres communication delaPetition cidessus, Ɛt Sur ce oui le Procureur dela commune enSes conclusions declare ne la Pouvoir repondre [sic] Comme juges incompetents Sur cette matiere, Ɛn Consèquence arrete que le Petitionnaire SePouvoira auprés du

n.° 47. g.p

Représentantdupeuple Bernier.

[…] »

95-05-29 2 vue 1

95-05-29 2 vue 2

Etc 1


  • Ensuite le procureur demandait des augmentations subsentielles[5] pour les secrétaires de la municipalité et leur commis pour tenir compte de l’augmentation des prix des denrées commestibles. Demandes que le conseil général arrêtaient en transmettant au département via le district.

 

95-05-29 3 Ecrit tampon

«[…]

Ɛnsuite le Procureur dela commune a dit que les honorᶏires accordés auxSécretaires de cette municipalité n’etoient pas aBeaucoup Prés en proportion du Prix Ɛxcfsif[sic] descommestibles de tous genres : que la justice appelloit imperieusement en leur Faveur une augmentation vouluė Par les circonstances : Pourquoi il a ProPosé auconseil gėnéral d’aPPointer Provisoirement leSécretaire de laSomme de deux mille quatrecent livres au lieu de celle de douze cent livres ; leSecretaire adjoint de celle dequinze cent livresƐt le commis des dits Sécretaires de celle de cinq cent livres

Le conseil généralPrénant dans laPlus grande considératioŋ l’exposécidessús, conformement aux conclusions du Procureur delacommune arrête que leSécretaire Sera apointé delaSomme de deux Millelivres quatrecentlivres le Sécretaire adjoint de cellequinze centlivres        Ɛt le comis [sic]  des deux Secretaires de laSomme de cinq cent livres que cette augmentation aura lieu a compter de Premier germinal dernier --------- ƐtPour etre la Présente délibération confirmée Par l’administration de département le conseilgenéral arrete qu’expédition d’icelle Sera adressée a l’administration de cedistrict qui demeure invitée dydonner Son attache[6]Ɛt ensuite la transmettre aSadestination

Fergon

Mair[sic]

          NoblePesseau     Marcheppe    // Goislard     Le Boucq

Ajallon

         Chevrel      Renéfrançois goust  G Salmon      Boisard Lainé

        Mauvrance[7]                    Denoỷer          jjallon ainé       Courtin»[8]

 

95-05-29 3 vue 1

95-05-29 3 vue 2

95-05-29 3 vue 3

Etc 2 noir

  • En début d’après-midi, le procureur de la commune faisait part de la loi du 30 germinal an III par laquelle la convention décrétait que les municipalités devraient elles-mêmes se procurer les sommes nécessaires pour financer leurs approvisionnement et que la convention leur permettaient de recourir à l’emprunt « volontaire »[9]. En conséquence et vu que dorénavant la convention ne fournirait plus de secours pour remplir les besoins en commestibles. La municipalité prenait immediatement un arreté etablissant un emprunt « volontaires » de 150 562 # sur les nogentais les plus aisés, prenant tout de même soin de faire parvenir cet arrêté au distrcit puis au département pour avis et confirmation.

 

95-05-29 4 Assignats

«Ɛt  leditjour Neuf Prairial trois heures de relevé, alaMaison commune denogentleRotrou.

leconseil général dela meme commune assemblée.

leProcureur dela commune aFaitraPPort delaloydu trente germinal dernier Portant que les communes SePourvoiront elles memes des Sommes dont elles auront Besoin Pour achaPtdeSubsistances, Ɛndeterminant dans une Seance Publique l aSomme necèssaire, leMode de l emprunt volontaire, les conditions et les Ɛpoques du remBoursement &&c &c.

Ɛnsuite ledit procureur dela commune adit que tout Ɛspoir d’avances deSecours Pécuniaires du coté dela convention etant aujourd’hui interdit, Nogent devoit en ce moment aviser aSuffire aSes propres Besoins : quils etoient aujourd’hui aleur comble : quil etoit en conséquence urgent de recourir adeNouveauxSacrifices Ɛt Faire usage de laloie d’emprunt : mais que prèalablement il demandoit lapublication de laloyprécitée

le conseil general Faisant droit Sur le requisitoire du procureur dela Commune arrete Conformement a icelui laPublication a lheure usence [sic] de laloy cideSsusRapportée

Ɛnsuite après examen desdispositions dela Mème loy le conseil general considerant que de tous les Fleaux qui peuvent affliger laSocieté, lePlus terrible Ɛt le Plus dèsastreux Ɛst celui de la Famine : quedepuis longtems la commune de Nogent le rotrou Sevoit achaque instant Prêt d`en etre la victime : que Si jusqu’à ce jour elle a Ɛchappé aSes atteintes, elle doit Son salut au Zele Ɛt au genereux Sacrifices duPetit Nombre de citoyens aisês qui lhabitent : mais que la cupidité des possesseurs desgrains enFait Porter lePrix a un taux Si Ɛxcessif, que tous les Secours accordés jusqu’a[10] Sont absorbés Ɛt audela : quil devient donc aujourd’hui urgent Ɛt indispenseble aux citoyens aisés deFaire un nouvel Ɛffort pour combler cedeficit Ɛt garantir leur concitoyens des Maux que laFamine menace deFaire déborder Sur Ɛux : le Procureur dela commune entendu arrete

art 1.er

ilSera Ɛmprunté Pour les achaPts deSubsistances dela. commune de Nogent le rotrou une Somme de Cent cinquante mille cinq cents Soixante deux livres  .

2.

cette Somme Sera Payée Par les citoyens lesPlus aisés dela commune chacun y’contribuera Pour laSomme qui lui Sera assignée ƐnSuivant le tableau deposé aux archives de cette municipalité.

3.

le remboursement de cet Ɛmprunt Sera Fait dans l’ Ɛspace de trois ans Ɛt a raison d’un tiers par chaque années qui Sera reparti au Marc la livre[11] des contributions.

4.

le Present arreté Sera adressé al’administration de cedistrictPour avoir Son avisƐt ensuite audépartementpour avoir la confirmation de cet avis

ainsi arreté Par les Membres Composant Le conseil génèral dela communede Nogent lerotrou Sousignés les dits jour mois Ɛt an que cidessus.

[…] » [12]

95-05-29 4 vue 1

95-05-29 4 vue 2

95-05-29 4 vue 3

95-05-29 4 vue 4

95-05-29 4 et 5 vue 5

Etc 2

  • Enfin le citoyen Deshayes ancien prêtre (réfractaire) et vivant à Chartres depuis trois ans venait signaler son retour à Nogent depuis trois mois et demandait à bénéficier des droits et avantages liés au fait d’y être domicilié.

«[…]

Ɛn cet Ɛndroit Ɛst comparule citoyen rené déshayesPretre cidevant domicilie de cette commune Ɛt depuis environ trois ans habitant de celle de chartres ouSans interruption il a resi Pendant ledit l’aPs de tems, Suivant Pieces autentiques Par lui Psentement Ɛxcipées Ɛt de retour en cette cité dePuis trois mois.

Lequel a déclaré etre dans l intention de reintegrer Son domicile

n.° 48. g.p

[En Marge :

Déclaration de

Domicile

Deshayes

ptre.]

en cette ditte commune : requerant qu`au moyen d icelle declaration il Puisse jouir des DroitsƐt avantages de citoyen domicilié ainsique de la Protection des loix : declaration dont il a pareillement[13] acte. Ɛt Ɛxpedition en cas de Besoin.

Sur quoi deliberant le conseil general, oui le Procureur delacommune enSes conclusions a accordé acte audit comparant dela Présente Sa déclaration quil a Sig[14] avec les membres Susdits Ɛt Soussignés dont acte.

          Fergon                     Marcheppe

                              maire

          Denoỷer

                      Chevrel   // Goislard          G Salmon      jjallon ainé

                                                            L. ferré

Mauvrance[15]              Courtin            Pesseau

                       Bessirarlatouche»[16]

95-05-29 5 vue 2

95-05-29 5 vue 3



[1] Soit une augmentation de 25% si mes souvenirs sont exacts.

[2] Le « C » est rajouté en surcharge d’un « S ».

[3] Sans doute en provenance soit de l’abbaye soit du collège militaire de Thiron ; mais plus probablement de la première, le second étant quasiment à l’abandon avant 1789 déjà.

[4] Lire « les citoyens ».

[5] Il demandait le doublement du salaire du secrétaire principal.

[6] Comprendre ici que la commune prie le district de souscrire à son arrêté.

[7] Lecture peu assurée d’autant que ce nom ne figure pas dans la liste des membres désignés de la nouvelle municipalité. Peut-être s’agit-il du citoyen Maugrange autrement-dit Malgrange, notaire :

[8] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[9] Décret portant que les communes se pourvoiront elles-mêmes des sommes dont elles auront besoin pour achat de subsistances. Du 30 germinal.

La convention nationale, sur le rapport de ses comités de salut public & des finances réunis, décrète :

Art. I. Les communes se pourvoiront elles-mêmes des sommes dont elles auront besoin pour achat de subsistances.

II. Le conseil-général, en séance publique, déterminera la somme qui lui sera nécessaire, le mode de l'emprunt volontaire qu'il en fera, les conditions & les époques du remboursement.

III. L'arrêté sera adressé à l'administration du district, qui, dans les trois jours, donnera son avis.

IV. Dans le même délai, l'avis sera rejeté ou confirmé par l'administration du département. Si l'avis est confirmé, l'arrêté du département sera provisoirement exécuté : mais il sera, avec les pièces à l'appui, adressé au comité de salut public, pour y être définitivement approuvé, s'il y a lieu.

Le présent décret sera inséré au bulletin de correspondance.

[10] Ici manifestement les mots « ce jour » sous omis, ceci s’expliquant par un retour à la ligne sur le document originel.

[11] A partir du XIIe siècle, le 'marc' était un poids de huit onces, soit 244,75 de nos grammes, qui servait principalement à peser l'or et l'argent. La livre-poids pesait deux marcs. C'est de ces deux mesures de métal précieux qu'est née l'expression "au marc ou à la livre" qui s'est ensuite transformée en « au marc la livre » qui s'utilisait déjà au XVIIe siècle pour désigner ce que des créanciers pouvaient espérer récupérer de leur débiteur, au prorata de leur créance.

Puis, par confusion entre la livre poids et la livre monnaie, le sens de l'expression est resté, mais la livre a été remplacée au début du XIXe siècle par la monnaie utilisée dans le pays, c'est-à-dire le franc.

(Source : par ici.)

[12] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[13] Ici il manque certainement le mot comme « demandé » ou un synonyme.

[14] La signature du comparant ne figure pas au bas de la délibération.

[15] Lecture peu assurée d’autant que ce nom ne figure pas dans la liste des membres désignés de la nouvelle municipalité. Peut-être s’agit-il du citoyen Maugrange autrement-dit Malgrange, notaire :

[16] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

 

Séparation 2

Commentaires