Le 12 novembre 1795 à Nogent-le-Républicain :chaussures pour la troupe de Gérard, paiement de fossoyeurs, fourniture aux troupes
Le 12 novembre 1795 à Nogent-le-Républicain : Gérard demandait des chaussures pour sa troupe, paiement de fossoyeurs, obligation de fourniture aux soldats.
- Puis le dimanche 12 novembre 1795/21 brumaire an 4, jour de la bacchante selon le calendrier républicain, le lieutenant Gérard, commandant le 1° bataillon de la Manche avec ou sans …bacchantes, pétitionnait pour obtenir, entre autres, des chaussures pour ses troupes. Après vérification de la sincérité des réclamations formulée la municipalité transmettait au commissaire des guerres en résidence à Chartres pour statuer.
« Séance Publique du vingtdun brumaire l’an 4edelarépubliqueune et indiviSible
L’administration municipale de Nogentle rotrou
Réunie au lieu ordinaire deSes Séances, Présens
les C.ens Courtin, Désnoyers, léquette Salmon
etfauveau commissaired’exècution
Vù la Pètition du Citoyen Gerard, lieutenant Commandantle dètachement du1.er bataillon dela manche Stationné encette CommuneexPositive qu’il est imPossible de Pouvoir continuer le Service militaire devenu tresfatiguant Par rapport auxSubSistancesSi sa trouppe n’estSur le champ Pourvue dechaussuresque quinze de SesSoldatsSontSansSouliers Ɛtc
L’administration municipale, aPrèsavoir entendu le commissaire d’Ɛxecution Provisoire et Prisdes renseignemens Surla vérité desfaits ènoncés dansla Pètition Cidessus, en atteste La[1] Sincerité,en conséquence invite le Commissaire desguerres, à la RèSidence de chartres, d’obtemPerer auxdifferentesrèclamations y consignées et Pour être Statué Ɛtc
[…]»[2]
- Puis elle recevait la pétition des citoyen Poupé et Petits, fossoyeurs de la paroisse Notre-Dame, concernant un retard de payement pour le creusement de quatre fosses destinées à enterrer des enfants naturels de la Patrie. La municipalité faisait droit aux réclamants en arrêtant que les salaires réclamés seraient payés par le receveur de l’Hôtel-Dieu de Nogent.
«[…]
Vula Pètition des C.ens PouPé et Petit fossoyeurs Pour la cidevant äroisse de notre dame exPositive qu’illeur estdúSoixante livres Pour quatre fosses qu’ils ontfait Pour enterrer quatre enfantsnaturels de laPatrie, à raison de 15#Chacune, Requerants le Payementde cette somme
L’administration conSidérantquelesalaire réclamé Par les petionnaires [sic] est àPeine en ProPortion du Prix effrayantdesdenréesde 1.re nécessité, oui le commissaireProvisoire d’Ɛxecution, arrêtequ’ilSera par le récéveur delamaison dieu de cette commune Payé, à vüeduPrésent, la somme desoixante livres rèclamée par lespetitionnaires et pour cause
N° 86[3]. g. p.
que dessus : laquelleSommeSeraPar lui Portée dansl’etatde déPenses Pour lesdits enfansnaturelsdela Patrie
[…]»[4]
- Enfin, la municipalité du canton intra-muros de Nogent-le-Républicain/Rotrou prenait un arrêté portant que pour chaque contrevenant il fut établi à leur domicile 6 militaires dont la fourniture était estimée à 20# par jour[5] et ce jusqu’à épuisement de ce qui n’avait pas été fourni en vertu des réquisitions.
«[…]
[En marge gaude en haut du feuillet 86 recto :
Cazernement.
Proclamation.]
L’administration municipale instruite que grand Nombre de Particuliers depuis longtens Requis Ɛt Succéssiv ementavertis de Porter ala Cazerne de SaintdenislesƐffets Nécessaires pour cetobjet, Syrefusent opiniatrement, oui le Commissaire d’exécution Provisoire Ɛt ceRéquerant, arrete quilSéra etabli Six militaires chés tousceuxdes Particuliers qui n’ont Pas Fourni alacazerne de Stdenis les objets de cazernementdont ils etoientFrappés, araison de vingt livres Par chaque militaire, jusqu’à Parfait Parfournissement[sic]Ɛt ce par jour, que Proclamation du PrèsentSera al’instantFaite auxlieux ordinaires & accoutumés. dontacte.
GSalmon Dènoyer
P.reLequette
Courtin Fauveau Comm.re
d’ex.on prov.re»[6]
[1] Ce mot est en surcharge.
[2] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.
[3] La bonne pagination est rétablie après l’erreur du feuillet précédent.
[4] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.
[5] Soit 120 livres par jour ce qui était une somme loin d’être négligeable.
[6] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.