La révolution Française et la guerre et la paix ( 3 ).
2. La législative ( 2 ).
2.2. La marche à la guerre.
Le 14 décembre 1791 le roi s'adressait à l'électeur de la principauté de Trèves en lui intimant l'ordre de disperser les rassemblements d'immigrés sur son territoire avant le 15 janvier 1792 sous peine de représailles.
Le 21 décembre l'empereur d'Autriche avisait la France qu'il défendrait Trèves contre une agression française. La guerre semblait alors inévitable.
Le 7 février 1792 Léopold II conclut une alliance avec Frédéric Guillaume de Prusse et le 28 février la Prusse fit savoir que toute invasion en Allemagne serait considérée comme un casus belli. Léopold II mourut le 1 mars et fut remplacé par François II beaucoup plus contre-révolutionnaire que son père.
Le 9 mars 1792 Narbonne est démis de ses fonctions pour avoir critiquer l'inertie du roi et réclamé l'épuration de son entourage. L'Assemblée profite aussitôt de ce renvoi pour manifester sa désapprobation au roi et au ministère Feuillant. Le 10 mars 1792, tout le ministère démissionne sauf le nouveau ministre de la guerre, De Grave.
Du 15 au 23 mars 1792 c'est un ministère Girondin qui se constitue autour de Roland à l'intérieur, Clavière aux finances et Dumouriez aux affaires étrangères ( lui aussi favorable à la guerre sans doute par simple ambition personnelle bien que lui aussi appelle à « libérer les peuples » ).
Le 25 mars 1792 l'ambassadeur français à Vienne lance un ultimatum : que l'empereur disperse immédiatement les rassemblements d'émigrés en Rhénanie. Ultimatum que l’Autriche rejettera finalement.
De son côté la cour encourageait secrètement l'Autriche à la guerre en lui laissant prévoir que, rapidement, une grande partie de la nation se rallierait à Louis XVI et aux libérateurs et une fois la guerre commencée les mêmes fournissent à la même Autriche, les plans stratégiques envisagés du côté français.
Le 20 avril 1792, l’Assemblée, sur proposition du roi, vote la déclaration de guerre au « roi de Bohême et de Hongrie » (le décret est voté à l'unanimité moins sept voix ).
Dumouriez avait songé à pénétrer dans les Pays-Bas autrichiens comptant sur un soulèvement populaire en faveur de la France. La désorganisation complète de l'armée française rendit ce projet illusoire. En effet comme je l'ai déjà dit, les ministres girondins bellicistes ne prennent aucune mesure concrète pour renforcer l'armée, l'équiper et la réorganiser.
Pour mémoire, moins d'un mois plus tard, le 25 avril 1792, Rouget de Lisle, alors capitaine dans un régiment du Génie, chante à Strasbourg pour la première fois " le chant de guerre pour l'armée du Rhin " qui deviendra " la Marseillaise ".