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La Révolution Française à Nogent le Rotrou

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La Révolution Française à Nogent le Rotrou
  • Nogent-le-Rotrou et son district durant la Révolution française avec des incursions dans les zones voisines ( Sarthe, Orne, Loir-et-Cher voire Loiret ). L'angle d'attaque des études privilégie les mouvements sociaux et les archives locales et départemental
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Le Pére Gérard

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22 octobre 2020

Novembre 1795 : délibérations administration municipale de Nogent-le-Républicain/Rotrou.

 

95-11 00 étagère bleue

Salsifis 1Le 2 novembre 1795 à Nogent-le-Républicain/Rotrou : élection d'une nouvelle municipalité.

Le onze brumaire an IV/ lundi 02 novembre 1795 jour du salsifis (et non des morts) tout au moins selon le calendrier républicain en usage à l’époque, la commission administrative provisoire de Nogent-le-Républicain/Rotrou effectuait le recensement des voix exprimées à l’occasion des réunions des assemblées primaires de la ville «[…]pour lelection de cinq officiers municipaux qui doivent composerla municipalité de nogent […]». Etaient élus les citoyens Alexandre Bourdeaux (négociant[1]), Courtin et Desnoyers (notaires publics), Bessirard la Touche (négociant) et Salmon (fabricant en étamines). Tous acceptaient excepté le citoyen Bessirard la Touche que, en tant que neveu d’émigré, ne pouvait accepter de fonction publique.

95-11-02 1 administration municipale bleue

«[En partie basse du feuillet 74 verso :

n.1. Brumaire an 4°]

aujourd’hui onze Brumaire an quatre  dela République francaise une et indivisible la commission provisoire remplaçantlam.P.lité etle districtde nogentle Rotrou assemblèe au lieu ordinaire de ses seances presents les cits. Guilletpresident, jourdain, fauveau et martin fortris, avec le cit. pissotprocureur Sindic etde la commune et le Secrétaire.

sont entrès les citoiens tardiveau et Gaulard [rajout au-dessus du nom rayé :Beaurain] président etsecretaiteur [sic[2]]de l’assemblée primaire delaliberté de cette commune denogent convoquée par le départementsuivantSon arrêtè du [date non précisée]

BessirardRigny etaugustin Bordeaux[3]president etsécretaire

n.° 75. G. p.

de l’assemblée Primaire dite de galité duditnogent

Lesquels ontditqu‛en execution del‛article douze du titre 2, dela loydu 25, fructidor, relative aux elections ilsvenoientapporter ala commission le recensementdesvotes emises[sic]dansles dites deux assemblées Primaires pourlelection de cinq officiers municipauxqui doiventcomposerla municipalité de nogentafin quelle en fasse, le RecensementGènèraldycelles.

La commission, ouile ProcureurSindic etde la commune, Procèdantaurécensement Gènéralprescrit Parlaloy Pré citée, enPresence des sus nommés, il en est resulté

Quelassemblée Primaire dela libertè etoitcomposéededeuxcent trente huitvotants ci          .            .           .                       .           .            .             .            . 238 votans

celle de l‛egalité de deuxcentunze[sic]votans ci211 votans  

ce qui fait un totalde quatre centquarante neuf  

votants ci       .          .          .           .           .    .    449 votans  

                                                     

conséquemmentla majorité absolnecessaire Pour être elu estde deuxcentvingt cinqSuffrages                                                       225 – Suffrages

que le citoien alexandre Bordeaux negotiant à obtenu en l‛assembleé Primaire delaliberté centquarante quatre suffrages etencelle de l‛egalité cent quarante huit, lesquels Réunis forment en toutdeuxcentquatre vingtdouzevoixqui exdentlamajorité absoldeSoixante SeptSuffrages.

le citoien courtin notaire public à obtenu en lassemblée primaire dela liberté centquarante huitsuffrages etencelle de l‛egalité cent trente huit, cequi fait un totaldedeuxcentquatre vingtSixSuffrages,exdantlamajorité absol

le citoien desnoyers aussi notaire public à obtenu enlassemblprimaire delaliberté centtrente Sixsuffrages etencelle de l‛egalité cent quarante trois,ce qui fait un totalde deuxcentsoixante dix neufSuffragesexdantlamajorité absolde cinquante quatre voix.

Le cit. Bessirardlatouche nègotiant à obtenu en lassemblprimaire delaliberté centvingtSixsuffrages qui Reunis à cent quarante neuf àluy donnés en celle del‛egalité formentdeuxcentsoixante cinq Suffragesexdantlamajorité absolde quarante voix.

Ɛtle citoien Salmon fabricant à obtenu enlassemblprimaire dela liberté centvingtneufsuffrages etencelle de l‛egalité cent trente quatre,ce qui fait un totaldedeuxcentsoixante trois voix exdantlamajorité absolde trente huit Suffrages.

qu‛aucun autre citoien n‛a obtenu lamajorité absol

a l‛instantsont entrès lescitoiens alexendre [sic]Bordeaux, courtin notaire, desnoyers etsalmon et ont declarés accepterlesfonctions municiPales auxquelles ils viennentd’etre elus

Le cit.Bessirardlatouche[4]à ecritqu‛etantneveu d’une Personne rèputeè emigrée ilnepeutaccepter aucune fonction publique jusqu‛ala Paix Générale

Les membres des assemblées primaires etles citoiens Ɛlus cy ssus denommés Se Sont retirésàPrés avoir Signé avecnous.approuvé unmotrayé et Mauvais en jnterligne

auginBourdeau      alreBourdeaux             Martin

Guillier        Bessirard Rigny               Jourdaiŋ       Pissot

Courtin                  Gsalmon            Desnoyers      

                                                                                        Beaurain

                                         tardiveau»[5]

95-11-02 1 vue 1

95-11-02 1 vue 2

95-11-02 1 vue 3

Etc 1 noir

  • 95-11-02 2officier municipalEnsuite les citoyens Tardiveau, Gaulard[6], Bessirard Rigny et Augustin Bordeaux comparaissaient à nouveau pour fournir les résultats des scrutins visant à remplacer le citoyen Bessirard la Touche qui avait décliné son élection. Le citoyen Pierre Lequette, ex-procureur de la commune « indéboulonnable », avait été élu à sa place pour être membre de l’administration municipal, nomination qu’il acceptait.

 « [Milieu du feuillet 75 verso]

sont encore entrès les cc.tardiveau, Gaulard, BessirardRigny augustin Bordeaux[7], qualifiés cydessus, et ontditqu‛ayant été Procedé parles assembleès primaires au remplacementdu citoien Bessirardlatouche àlaplace d’officier municipal ils viennent apporter ala commission le Récensementdes votes emises [sic] en chaque assemblée Pourquelle fasse lerecensement Général

La commission, ouï leProcureur Sindic etdela commune Procedant au dit recensement des votes emises enprésence# [rajout en marge : #des cidessus nommés ilenestrèsultéque.] l’assemblée primaire delaliberté etoit composée de centSoixante Seize votans que celle de l‛egalité etoit composée de cent cinquante quatre votans ce qui fait untotalde trois centtrente votansqui donne pourmajorité absolcentSoixante Sixsuffrages

quele cit. le quette cidevant Procureur dela commune á obtenu enla section delaliberté centhuitSuffrages et en celle de lègalité centvingtdeux, ce qui forme un totaldedeuxcent trente quarantesuffrages, excedantla majorité de Soixante quatorze voix.

ál’instant est comparu le citoien lequette le queládéclaré

n.°76 gp.

Lequeladéclaré [sic]accepterlesfonctions qui luiSont déléguées.

Ɛtontles ditscc. tardiveau, Gaulard, RignyBordeaux etlequette signé en cet endroit.

                                Martin                                  Pissot

    auginBourdeau                Bessirard Rigny                    Jourdaiŋ

          PLequette

                                        Beaurain

                        tardiveau»[8]

95-11-02 2 vue 1

95-11-02 2 vue 2

 

Finalement la nouvelle administration municipale de Nogent-le-Républicain/Rotrou était composé des citoyens Alexandre Bourdeaux, Courtin et Desnoyers, Salmon et Lequette.

95-11-02 1 administration municipale bleue

Séparation 2



[1] Sous-entendu en « étamines ».

[2] Lecture incertaine :

95-11-02 1 détail 1

 

 

 

 

 

 

[3] En fait il faut lire « Bourdeaux » de même pour alexandre « Bourdeaux » et non Bordeaux comme noté tout au long du procès-verbal..

[4] A ne pas confondre avec le citoyen Bessirard Rigny cité plus haut.

[5] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[6] C’est le citoyen Beaurain qui signait et non le cotoyen Gaulard. Soit il y eut une erreur du secrétaire-greffier soit les citoyens Gaullard et Beaurain n’étaient qu’une seule et même personne portant deux noms ou plutôt un patronyme et un pseudonyme ce qui n’était pas rare alors, par exemple le citoyen Bessirard Rigny signait Rigny alors que son patronyme était Bessirard.

[7] Comme au cours de la délibération précédente il convient de lire Bourdeaux et non Bordeaux.

[8] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.


Le 3 novembre 1795 à Nogent-le-Républicain : élection du juge de paix et de six assesseurs.

 

Macre 1Puis le 12 brumaire an IV/ 03 novembre 1795 jour du mâcre ou châtaigne d’eau selon le calendrier républicain en usage à l’époque, la commission administrative enregistrait les résultats des assemblées primaires de la ville convoquées aux fins d’élire un juge de paix. Était reconduit dans ses fonctions au premier tour le citoyen Morissure fils.

 

95-11-03 1 Juge de Paix 1« [Partie haute du feuillet 76 recto]

aujourd’hui douze Brumaire an quatre  de la république francaise, la commission provisoire Rèmplaçantle district etlamunicipalité de nogentle Rotrou assemblèe au lieu ordinaire de sesseances, presentle cit. Guilletpresident, jourdain, fauveau, Martin fortris, Pissotprocureur Syndic etde la Commune avec le Secrétaire.

sont entrès les citoiens. tardiveau, President de l’assemblée Primaire delaliberté, Baurain Secretaire dela dite assemblée, BessirardRigny augustin Bordeaux[1] President et Secretairede l’assemblée Primaire de galité

Lesquels ontditquilsvenoientapporter àla commission le Récensementdes votes émises [sic] en chaque assemblée Primaire pourl’election d’un juge dePaix, Pourquelle fasselerecensement Général.

la commission, ouï le Procureur Sindic etdela commune procedant au dit récensement Général il enest resultéquel’assemblée Primaire delalibertéetoitcomposée de cent quatrevingtvotans celle de l‛egalité cent trentehuitce qui fait un totalde trois centdixhuit votans consequemmentla majorité absolnecessaire pour être Ɛlu est de centSoixante Suffrages.

que le cit. morissurefilsjuge de Paix actuel á obtenu en l’assemblée Primaire dela liberté cent vingtcinqSuffrages et en celle delègalité cent dix neuf, cequi faitun total de deux centquarante quatre deSuffragesexcedantla majorité absolde quatre vingtquatre voixque le cit. morissure est celuy qui ae obtenu le plus de suffrages etmême le Seul qui aye obtenu la majorité absoluë.

et ál’instant est comparu le cit. morissure lequel á déclaré.

Ɛtontles Ci-dessusdenommésSigs en cet endroit

    auginBourdeau                                  Bessirard Rigny                   

                          Beaurain

                                                             Tardiveau

[…]»[2]

95-11-03 1 vue 1

95-11-03 1 vue 2

Etc 1 noir

  • Puis un peu plus tard dans la journée les mêmes citoyens que précédemment venaient présenter à la commission provisoire de Nogent les résultats des scrutins des assemblées primaires de la ville pour l’élection de six assesseurs au juge de paix. Etaient déclarés élus les citoyens : Dagneau Tarenne, Cherreau, Bernier, Deshayes (boucher de son état), Dubesset père et Courtin Torey.

95-11-03 2 justice

 « […Partie haute du feuillet 76 verso]

LemêmejourSont comparusles cc. tardiveau etBaurain PrèsidentetSecretaire de l’assemblée Primaire dela liberté.

Lecc. BessirardRigny etBordeaux[3]presidentetSecretaire de l’assemblée Primaire degalité

Lesquels ontditquilsvenoient déposer àla commission lesrécensements des votes émises [sic] en chacune de ces assemblées pourl’election de six assesseurs Pourquelle en fasseun Général

la commission procèdant au Récensement Général il enest rèsulté quel’assemblée Primaire dela liberté etoitcomposée de cent votans celle de l‛egalité l’etoitde quatrevingt dix votans ce qui fait cent quatrevingt dix votans autotal

que le cit. dagneau tarenne á obtenu en l’assemblée primaire dela liberté Soixante quatorze suffrages, en celle de lègalité quatre vingt trois suffragescentcinquante Septvoix

le citoien chereau á obtenu en l’assemblée Primaire dela liberté Soixante neuf Suffrages et en celle de lègalité quatre vingt quatre cequi faituntotal de centcinquante trois Suffrages.

le cit. Bernierá obtenu enl’assemblée Primaire delaliberté Soixante neuf Suffrages eten celle de lƐgalité quatre vingt un Suffrages cequi faituntotal de centcinquante voix

le cit. deshayes Boucher Boucher á obtenu  dans l’assemblée Primaire dela liberté Soixante Six Suffrages eten celle de l’egalité quatre vingt deuxau total centquarante huit voix

Le cit. dubesset Pèreá obtenu en l’assemblée primaire dela

n.° 77. g. p.

liberté Soixante un Suffrages eten celle de l’egalité quatre vingt trois Suffrages cequi faitun total centquarante quatrevoix.

Ɛt lecit. courtintorey á obtenu en l’assemblée Primaire dela liberté cinquante Suffrages eten celle de l’egalité Soixante Six voixcequi faitun total centSeize voix.

quisont lescitoiens qui aient obtenu le plus de suffrages

eteuxcomparus ils ontdéclarés accepter les fonctions á euxdéleguées.

Ɛt ontlescomparanssignés.

                               Martin                            Pissot            Jourdaiŋ

    auginBourdeau              

                                  Guillier     Bessirard Rigny                   

Beaurain

                                                             Tardiveau»[4]

 

95-11-03 2 vue 1

 

95-11-03 2 vue 2

Séparation 2

 


[1] Comme au cours de la délibération précédente il convient de lire Bourdeaux et non Bordeaux.

[2] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[3] Comme au cours de la délibération précédente il convient de lire Bourdeaux et non Bordeaux.

[4] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.


Le 4 novembre 1795 à Nogent-le-Républicain : installation de la nouvelle municipalité, remise des documents municipaux, nomination du secrétaire en chef.

Topinambour 3Le 13 brumaire an IV/ mercredi 04 novembre 1795 jour du topinambour selon le calendrier républicain, la commission administrative provisoire de Nogent-le-Républicain/Rotrou procédait à l’installation de la municipalité du canton intra-muros de Nogent élue le lundi 02 novembres précédent (voir la délibération en cliquant ici et pas ailleurs).

95-11-04 1 Président de la municipalité

« [En marge au milieu du feuillet 77 recto et écrit à la verticale :

Signé et ParaPhé audésir duProcès verbal dudirecteurdu

Jury deCejourquatre Prairial an 4.e dela rePublique[1]

Gaignot dit. Divaray//     // hodet        /// Lecomte[2]]

aujourd’hui treize Brumaire quatrieme  année dela République Francaiseune Ɛt indivisible, troisheures de Relevée

Lacommission administrative ProvisoireReunie au lieu ordinaire de Ses Sèances, Prèsens les cc.guillet President, jourdain, Rolland, martin Fortris. Ɛt Pissot Procureur Syndic Ɛtdela Commune.

Le Procureur Syndic Ɛt delacommune aditqu’hier Par une circulaire ilavoit invité les membres qui doiventComposer la municipalité du Canton intra muros de Nogent, ƐlSuivantla loydu19 Vendemiaire Ɛxpiré[3], auxFins de Se trouver ce jourd’huis Pour etre installés Ɛt Proclamés Ɛs qualitéS Susdittes. quilsSétoientrendus a Cette invitatioŋ. quils etoient Prèsens : quilsRéqueroitƐn Consèquence leur installation d’aPrès le Mode voulu Par la loy Prècitée.

LaCommission faisantdroitSur le Réquisitoire Du Procureur Syndic Ɛt delaCommune, après lecture entenduėDu Procès verbaldƐléctioŋ des officiers municipauxdontƐxtrait

 

[En marge en haut du feuillet 77 verso et écrit à la verticale :

Signé et ParaPhé audésir duProcès verbal dudirecteurdu Jury deCejourquatre Prairial an 4.e dela rePublique

Gaignot dit. Divaray//     // hodet        /// Lecomte]

Ɛst cidessus Ɛtabli, Lesinstallér Ɛt installe [sic] Par ces Prèsentes auxFonctionsMunicipalesdu Cantoŋ intra muros de Nogentlerotrou. Serment Préalablement d’Ɛux Pris de Fidelité aux loix de la République, de maintenir de tous leur Pouvoir Son unité Ɛt indivisibilité Ɛtde Remplir avec impartialiƐtzêle les Fonctionsauxquelles les a Ɛlevés la Confiance de leursConcitoyens

Ɛt ont les membres installés Signés avec ceuxcomposantla Commission Susditte.     Pissot          Guillier                 Martin  

                     Rolland                                Jourdaiŋ

         P.re Lequette.                         Courtin

            Denoyèrs                                            GSalmon

                               alreBourdeau»[4]

95-11-04 1 vue 1

95-11-04 1 vue 2

Etc 1 noir

  • Puis les nouveaux élus demandaient aux membres de la commission administrative tous les registres et cartons relatifs à leur future administration, le registre des prix de toutes les espèces de grains vendus sur le marché[5], les registres d’état civil et enfin ils leur demandaient de leur faire un point sur la situation de la ville en matière de subsistances ce que ces derniers promettaient de faire le lendemain.

Cette demande, semblant aller-de-soit, était cependant inhabituelle (sans doute parce que la remise desdits documents était une évidence) ; marquait-elle une défiance vis-à-vis de la commission administrative provisoire imposée par un arrêté de représentants en mission (voir la séance du 7 octobre 1795 en cliquant par ici) ce n’est pas impossible.

95-11-04 2 cocarde

« [Partie haute du feuillet 77 verso …]

Ɛt immediatement aPrès la Signaturelesofficiers municipauxactuellement Ɛn Ɛxercice ont Requisles membres dela Commission de leur donner delivrance 1.°de toutesles Pieces, Registres ƐtCartons Relatifs al ad.on dont ilsVont devenir[6] Competens 2.°du Registre quils ontdu tenir du Prixde toutesƐspeces de grains qui ont eté vendùs aux marches dePuis leur administration 3.° lesRegistresdeBaptemes Mariages ƐtSepultures a lƐffetdefacilite l’exercice de l officier public Choisi a cetƐffet 4.°enfin de leur donner l’etatde Situation de cettecité Pour lesSubsistances.

aquoyles membres dela commission ontRepondù dabor SurlePremierarticle que les Pieces Réclamees Concernant la municipalité Sont actuellement  dans la maison du cit. Bessirardqui Sertaujourd hui de municipalité. que quandauxautres Relatives au district[7], ils SeSoumettoient lors du tr esPeré, de les Remettre a cette municipalité, audesir de la loyqualegard du 2.& 3.e article ils ont Remis lesRegistres courants lesquelsSont entre les mainsde l’officier Public.

que quand au 4.e & dernier article ils SeSoumettoient de Fournir auxofficiers municipaux les Ɛclaircissements demandésdans lejour dedemain.

alƐgarddu Registre Servant a l’Ɛnregistrement des loix ils en ontƐgalement Fait remise :

                    Martin            Rolland                 Denoyèrs   

GSalmon                                                                Courtin

                            P.re Lequette              alreBourdeau»[8]

95-11-04 2 vue 1

                          

Etc 1

 

  • Enfin la nouvelle municipalité procédait immédiatement à la nomination de son secrétaire-greffier, le citoyen Tison secrétaire de l’ancienne municipalité était reconduit dans ses fonctions.

95-11-04 2 secrétaire-greffier

« n.° 78. g. p.

ƐtdeSuite en Ɛxecution de l article treize de laloydu dix neuf vendemiaire ci contre Rapportée,Concernantle choix & Nomination des Secretaires en chef des administrations municipales, la Municipalité S’est occupé de cet important objet. le citoyen tison Sécretaire de l’ancienne municipalité lui a parú Remplir Ses vuėsPourcettePlace. Ɛn conséquence l’administration municipale dune voie unanime a Choisi Ɛt Proclamé ledit citoyen tison Secrétaire en ChefƐtlequel instruitdu choix faitdeSa Personne aux fonctions Susdittes a déclaré accepter Ɛt a Signer avec les Membres Nouvellement Ɛlus.

    Denoyèrs          P.re Lequette.                GSalmon

           Tison                                                                   Courtin                                         

                               alreBourdeau»[9]

95-11-04 3 vue 1

Séparation 2

 


[1] Soit le lundi 23 mai 1796.

[2]

95-11-04 1 détail 1

 

 

 

 

[3]

Décret sur la division du territoire de la république, le placement & l'organisation des autorités administratives & judiciaires. Du 19 vendémiaire.

La convention nationale décrète :

TITRE PREMIER.

Division du territoire de France, par rapport à l'exercice des droits politiques, à l'administration, à la police & à la justice ; & placement des autorités.

Les administrations départementales distribueront en assemblées primaires, conformément à l'article 19 de la constitution, & aux articles II, III & IV, titre premier de la loi du 25 fructidor dernier, les citoyens ayant droit de voter.

Cette répartition se fera d'après les bases de la population habituelle & moyenne depuis les trois dernières années, & sera renouvelée tous les trois ans avant le premier ventose.

Les administrations départementales achèveront la première répartition avant le premier nivose prochain.

Elles donneront un nom à chaque assemblée primaire, qui ne pourra le changer, & lui désigneront un local pour tenir ses séances,

Une expédition de chaque procès-verbal de division sera envoyée aux archives nationales.

II. Le territoire de la ci devant commune de Paris, circonscrit dans les limites désignées par les lois des 27 juin & 17 octobre 1790, formera un canton.

III. Conformément à l'article 183 de la constitution, il y aura dans le canton de Paris douze municipalités.

Les cantons de Bordeaux, de Lyon & de Marseille, auront chacun trois municipalités.

Chacun des cantons de Bordeaux, Lyon & de Marseille, & Paris, aura un bureau central.

IV. Les douze municipalités du canton de Paris seront distinguées par ordre numérique, & formées ainsi qu'il suit ; elles comprendront les ci-devant sections ci-après désignées,

SAVOIR :

La première, celles des Tuileries, des Champs-Elysées, de la Place-Vendôme & du Roule ;

La seconde, celles de Lepelletier, du Mont-Blanc, de la Butte-des-Moulins & du Faubourg Montmartre ;

La troisième, celles du Contrat Social, de Brutus, du Mail & Poissonnière ;

La quatrième, celles des Gardes-Françaises, des Marchés, du Muséum & de la Halle-au-Blé ;

La cinquième, celles de Bonne-Nouvelle, de Bon-Conseil, du Faubourg-du-Nord & de Bondi ;

La sixième, celles des Lombards, des Gravilliers, du Temple & des Amis-de-la Patrie ;

La septième, celles de la Réunion, de l'Homme-Armé, des Droits-de-l'Homme & des Arcis ;

La huitième, celles des Quinze-Vingts, de l'Indivisibilité, de Popincourt & de Montreuil ;

La neuvième, celles de la Fraternité, de la Fidélité, de l'Arsenal & de la Cité ;

La dixième, celles de l'Unité, de la Fontaine-Grenelle, de l'Ouest & des Invalides ;

La onzième, celles des Thermes, de Mutius-Scévola, du Théâtre-Français & du Pont-Neuf ;

La douzième, celles du Jardin-des-Plantes, de l'Observatoire, du Finistère & du Panthéon.

Les ci-devant sections de Bordeaux, de Lyon & de Marseille, seront distribuées par l'administration départementale, & sans aucun changement dans leur circonscription, en trois municipalités, appelées première, seconde & troisième.

V. Les administrations départementales seront placées dans les lieux indiqués par le tableau joint à la présente loi.

VI. Les arrondissemens désignés jusqu'à présent par la loi pour l'exercice de la justice de paix, sont maintenus dans toute l'étendue de la France.

VII. Les tribunaux de commerce de terre & de mer, actuellement existans, sont conservés avec l'étendue territoriale de juridiction qui leur a été assignée par les lois précédentes.

Pour le département de la Drôme il y aura un tribunal de commerce, qui est fixé à Romans.

Le tribunal civil fera les fonctions de tribunal de commerce pour tout le territoire de chaque département non assigné à un tribunal de commerce, conformément aux articles XIII & XIV du titre XII de la loi du 24 août 1790.

VIII. II y aura en France le nombre des tribunaux correctionnels & de jurys d'accusation déterminé par le tableau joint à la présente loi. Leur placement & l'étendue territoriale de leur juridiction seront réglés ainsi qu'il est expliqué dans ce même tableau.

L'organisation des deuxième & troisième tribunaux correctionnels du département du Mont-Terrible est suspendue jusqu'à nouvelle circonscription de ce département.

Le tribunal civil & le tribunal criminel de chaque département seront placés dans les lieux indiqués dans le tableau joint à la présente loi.

TITRE II.

Organisation administrative & de police.

La police & les subsistances sont déclarés objets indivisibles d'administration dans les cantons de Bordeaux, Paris, Lyon & Marseille : En conséquence ils seront administrés par le bureau central de chacun de ces cantons, conformément à l'article 184 de la constitution, en la manière prescrite par les articles X, XI & XII de la loi du 21 fructidor de la troisième année.

X. Il y aura des commissaires de police dans les communes au-dessus de cinq mille habitans : les communes au-dessous de dix mille habitans n'auront qu'un commissaire de police ; dans les communes au-dessus de dix mille habitans, il en sera établi un par section.

Les commissaires de police pourront exercer leurs fonctions dans toute l'étendue de la commune ou de la municipalité, d'arrondissement à laquelle ils seront attachés.

Les comités civils, & les officiers de paix sont supprimés.

Il n'est rien innové en ce qui concerne les gardes forestiers & les gardes champêtres.

XI. Dans les cantons de Bordeaux, Lyon, Marseille & Paris les commissaires seront nommés & révocables par le bureau central ; Il les nommera sur une liste triple des places à remplir présentée par la municipalité d'arrondissement où ils devront exercer leurs fonctions.

Dans les autres municipalités au dessus de cinq mille habitans, la nomination & la révocation des commissaires de police appartiendront à l'administration municipale.

XII. Dans les communes au-dessous de cinq mille habitans, l'agent municipal, ou son adjoint, remplira les fonctions d'officier de l'état civil. Dans les autres communes, chaque municipalité nommera l'un de ses membres pour exercer lesdites fonctions.

XIII. Les secrétaires en chef des administrations départementales, municipales & du bureau central, seront nommés & destituables par les membres desdites administrations.

Le nombre des employés sera fixé par lesdites administrations, de l'agrément des autorités supérieures. Le secrétaire en chef nommera & pourra révoquer les employés.

TITRE III.

Organisation judiciaire.

XIV. Il n'est rien innové aux lois précédentes sur le nombre des assesseurs des juges-de-paix, sur leur placement & le mode de leur nomination.

XV. Les tribunaux de commerce de terre & de mer seront organisés conformément aux articles VII & VIII, titre XII de la loi du 24 août 1790.

Les juges qui doivent les composer seront nommés suivant le mode prescrit par ladite loi.

A Bordeaux, Lyon, Marseille & Paris, les juges du tribunal de commerce seront nommés selon le mode prescrit pour Paris par la Loi du 4 février 1791, en tout ce qui n'est point contraire à la constitution.

Les fonctions que la loi attribue à la municipalité & au procureur de la commune, seront remplies par le département & le commissaire du directoire exécutif près du département.

XVI. A Paris, le tribunal correctionnel sera divisé en deux sections. A cet effet, il y aura un vice-président, un commissaire du pouvoir exécutif & un substitut de ce commissaire.

Le service du tribunal correctionnel sera fait par les juges-de-paix alternativement, pendant une décade. Le président & le vice-président les appelleront tour à-tour, sans pouvoir intervertir l'ordre du tableau, à moins que les juges-de-paix en tour ne soient légitimement empêchés.

XVII. Le tribunal de jury d'accusation établi à Paris sera composé du président & du vice-président du tribunal correctionnel, de six directeurs de jury pris dans le tribunal civil, & d'un commissaire du directoire exécutif.

XVIII. Les administrations départementales formeront, à l'avenir, les listes de jurés d'accusation & des jurés de jugement, en la manière que les formoient précédemment les ci-devant procureurs généraux de département, suivant la loi du 29 septembre 1791.

XIX. Les tribunaux civils seront composés de vingt juges. Néanmoins, dans les départemens où il y aura plus de trois tribunaux correctionnels, il sera ajouté au nombre de vingt, un juge pour chacun desdits tribunaux au-dessus du nombre de trois. Le tribunal civil du département de la Seine sera composé de quarante huit juges.

XX. Chaque tribunal civil se partagera en autant de sections qu'il jugera convenable, en se conformant à l'article CCXX de la constitution.

Tous les quatre mois, & à tour de rôle, deux juges d'une section en sortiront pour passer dans un autre, & réciproquement pour toutes les sections.

XXI. Les juges du tribunal civil feront le service aux tribunaux criminels, aux jurys d'accusation, & celui de président ou de vice-président du tribunal correctionnel, par tour, suivant l'ordre du tableau.

XXII. En cas d'empêchement légitime des juges du tribunal criminel, ou des présidens des tribunaux correctionnels, ils seront remplacés par celui des juges du tribunal civil qui les suit immédiatement dans l'ordre du tableau.

XXIII. En cas d'empêchement des commissaires du directoire exécutif auprès des tribunaux, ils seront suppléés par l'un des juges nommés par le président de la section où le commissaire devoit faire le service.

XXIV. Le greffier de chaque tribunal de paix, de commerce, & correctionnel, & de chaque tribunal civil, sera nommé & révocable par le tribunal pour lequel il aura été institué.

A Paris, les président & vice-président du tribunal correctionnel, les juges de paix & les directeurs de jury d'accusation, concourront à la nomination & à la révocation du greffier du tribunal correctionnel.

XXV. Les greffiers des tribunaux correctionnels tiendront respectivement les greffes des jurys d'accusation de leurs arrondissemens.

XXVI. Tout greffier d'un autre tribunal que celui de paix, présentera aux juges, pour le faire instituer, un commis-greffier : dans les tribunaux divisés en plusieurs sections, il en présentera un pour chacune desdites sections.

XXVII. Il y aura, auprès de chaque tribunal non divisé en sections, & de chaque section de tribunal, deux huissiers nommés & révocables par le tribunal ; ils feront concurremment tous exploits de justice dans tout le département, hormis pour les justices de paix & bureau de conciliation : ceux des huissiers des tribunaux actuels qui ne seront pas du nombre des précédens, continueront provisoirement d'instrumenter en concurrence avec eux dans les départemens, & seront révocables comme eux. Il n'y aura qu'un seul huissier pour chaque justice de paix, lequel ne pourra instrumenter que dans le ressort de sa justice.

XXVIII. Les appels des jugemens qui seront rendus par les tribunaux civils, seront portés, conformément à l'article CCXIX de la constitution, aux tribunaux les plus voisins, ainsi qu'ils sont indiqués par le tableau joint à la présente loi.

Le choix du tribunal d'appel se fera comme ci-devant, & dans les formes jusqu'à présent observées.

XXIX. II sera établi en chaque greffe de tribunal correctionnel, un bureau de renseignemens, où il sera tenu, soit par le greffier, soit au besoin par un ou plusieurs commis sous la surveillance & la direction du greffier, registre, par ordre alphabétique, de tous les individus qui seront appelés au tribunal correctionnel ou au jury d'accusation, avec une notice sommaire de leur affaire, & des suites qu'elle a eues.

A Bordeaux, à Lyon, à Marseille & à Paris, le greffier enverra, chaque décade, un extrait de ce registre au bureau central, où il sera tenu un registre pareil : il l'enverra, dans les communes de cinquante mille ames & au-dessus, aux administrations municipales, où il sera tenu un pareil registre.

XXX. Le recensement des votes des assemblées primaires & communales de chaque canton, pour l'élection des officiers municipaux, agens & adjoints municipaux, juges de paix & assesseurs, se fera au chef-lieu du canton, en présence des commissaires de chaque assemblée, par les officiers municipaux qui en dresseront procès-verbal.

A Marseille, ce recensement sera fait au bureau central ; à Bordeaux, à Lyon & à Paris, au département.

TITRE IV.

Dispositions circonstancielles & transitoires.

XXXI. Les affaires actuellemment pendantes dans les tribunaux de district, seront portées, en l'état où elles se trouvent, par simple exploit de la partie la plus diligente, au tribunal civil du département.

XXXII. Tout jugement de première instance, rendu ou à rendre par un tribunal actuel de district, sera, quant à l'appellation qui en serait interjetée, considéré comme s'il était rendu par le nouveau tribunal civil du département ; & le choix des tribunaux d'appel sera réglé en conséquence.

XXXIII. Le greffier du tribunal civil de chaque département se fera remettre, dans le mois de sa nomination, les registres & pièces des tribunaux de district qui se trouvent supprimés par la constitution.

XXXIV. Les registres & pièces des tribunaux de district qui se trouvent supprimés par la constitution, seront portés, à la diligence du greffier sortant de fonctions, aux greffes des tribunaux correctionnels & des jurys d'accusation qui vont les remplacer : cette remise sera faite dans la décade de l'installation des nouveaux tribunaux.

XXXV. Jusqu'à ce que le directoire exécutif ait pu nommer ses commissaires auprès des nouveaux tribunaux, les fonctions de commissaire du directoire exécutif seront exercées par les citoyens que commettront les nouvelles administrations départementales.

XXXVI. Les administrations actuelles de département dresseront le tableau des officiers municipaux & de leurs adjoints, à nommer par chaque canton de leur territoire, suivant les articles CLXXIX & CLXXX de la constitution, & l'adresseront à la municipalité du chef lieu, avant le jour qui va être indiqué par les articles suivans pour la convocation des assemblées primaires.

Les mêmes administrations dresseront & enverront aux assemblées électorales, le tableau des juges qu'elles devront élire d'après la constitution & la présente loi : ce tableau comprendra l'indication d'un haut juré, & des cinq juges suppléans à élire, dont trois doivent être pris dans la commune ou siége le tribunal civil, suivant l'article CCXII de la constitution.

XXXVII. Les assemblées primaires seront convoquées par les administrations de département, pour le 10 brumaire prochain, à l'effet de nommer les juges-de paix & leurs assesseurs ; elles le seront au même jour pour nommer les présidens des administrations municipales, & les officiers municipaux des communes de cinq mille habitans & au-dessus, ou qui seroient uniques dans le canton, quoiqu'au dessous de cinq milles ames.

Dans les cantons composés de communes dont une ou plusieurs au-dessous de cinq mille habitans, les assemblés communales seront convoquées pour le 15 brumaire prochain par la municipalité du chef-lieu de canton, pour élire les agens municipaux & leurs adjoints, conformément à l'article XXVIII de la constitution.

XXXVIII. Dans trois mois, à compter du jour de la nomination du directoire exécutif, seront nommés les membres du bureau central, pour les cantons de Bordeaux, de Lyon, de Marseille & de Paris.

Immédiatement après cette nomination connue dans le canton, chaque bureau central entrera en fonctions.

Aussitôt après que le bureau central sera en fonctions, le département convoquera les assemblées primaires du canton, pour l'élection de ses municipalités d'arrondissement.

XXXIX. Les nouvelles administrations départementales & municipales, & les tribunaux, seront installés par la lecture du procès-verbal de leur nomination, faite publiquement par les administrateurs, ou officiers municipaux, ou juges auxquels ils succéderont. Il en sera dressé procès-verbal.

XL. Les membres des nouvelles administrations départementales ou municipales, ceux des nouveaux tribunaux, se rendront à leur poste immédiatement après les élections ; ils seront aussitôt installés.

XLI. Il sera pourvu par une loi spéciale à l'organisation administrative & judiciaire des départemens dernièrement réunis, & des colonies de la république.

XLII. La présente loi sera adressée à toutes les assemblées électorales ; son insertion au bulletin tiendra lieu de publication.

[4] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[5] Registre qui semble bien avoir disparu depuis, à moins qu’il n’ait tout simplement jamais existé ce qui est peu probable.

[6] Lecture peu assurée :

95-11-04 2 détail 1

 

 

 

 

[7] Les districts étant supprimés dans la nouvelle structure administrative mise en place en conséquence de la constitution de l’an III une partie de leurs fonctions revenait aux municipalités de cantons.

[8] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[9] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

 


Jeudi 05 novembre 1795 à Nogent-le-Républicain/Rotrou : armistice, papiers des sections, commissaire du pouvoir exécutif, déménagement, organisation des bureaux.

Endives 1

Jeudi 05 novembre 1795 à Nogent-le-Républicain/Rotrou : publication de l’armistice du 26 octobre pour les actes révolutionnaires, Fauveau nommé commissaire provisoire de l’exécutif, dépôts des papiers des sections à la nouvelle municipalité, déclaration de déménagement définit à Frétigny du citoyen Lecomte ex-juge du tribunal civil de district, organisation des bureaux municipaux et nomination des commis.

  • Le 14 brumaire an IV/ jeudi 05 novembre 1795, jour de l’endive selon le calendrier républicain, la nouvelle municipalité du canton intra-muros de Nogent-le-Républicain/Rotrou faisait publier le décret du 4 brumaire an IV/ 26 octobre 1795 établissant l’armistice pour tous les actes liés à la Révolution exceptés ceux liés à l’insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV.

95-11-05 1 insurrection royaliste du 13 vendémiaire

« [Milieu du feuillet 78 recto]

aujourd’hui quatorze Brumaire quatrieme année dela République Francaiseune Ɛt indivisible

Ladministration municipaledela communede

Nogent le rotrou Reunie au lieuordinaire de

Ses Seances présens les CC.Courtin, Salmon ;

Désnoyers.

Vù ledècretdela conventioŋnationalerendù dans SesdernieresSéances l’anquatrieme de la Republique Française, Parlequel ilest dit art.troisqu’acompterdecejourtout décretd’accusation ou darrestation, tous mandatsdarrets mis ou non aƐxecutions, toutes Procedures, Poursuites Ɛtjugemens Portans Sur desFaits Purementrelatifs ala Revolùtion Sont abolis. quetous detenús al’occasion de ces memes ƐvenemensSeront immediatementƐlargisS’iln’existe Point contreeux de charges Relatives ala conspiration du 13 vendemiairedernier.&c &c[1] .

L administration municipale arrête lapublicationdans lejour dela loyprecitaux endroits accoutumés, avec la plus grande Publicité Possible.

[…] » »[2]

95-11-05 1 vue 1

95-11-05 1 vue 2

Etc 1 noir

 

  • 95-11-05 2 Main de greffierPuis la nouvelle municipalité installait le citoyen Fauveau, ancien secrétaire-greffier de l’administration du district[3], comme commissaire auprès de la municipalité du canton intra-muros de Nogent.

« […En marge du feuillet 78 verso et écrit à la verticale[4] :

Signé et ParaPhé audésir duProcès verbal dudirecteurduJury deCejourquatre Prairial an quatredela rePublique .//.

Gaignotdit. Divaray//     // hodet        /// Lecomte]

Ɛnsuite a eté Donné lecture d’un arreté du dePartement dƐure &loir du onze Brumaire Courant qui commetle citoyen Fauveau ancien Secretaire du district de Nogentle Rotrou Pour Remplir lesFonctions de commaire[5] aupres de cette administration Municipale de NogentLe Rotrou.

L’administration arrête que copie. Collationné de l’arreté SusditSera al’instant Ɛxpedieé au citoyen Fauveau avec invation[6] de Passer SurleChamp au lieu de Ses Séances Pour etre procedé aSa reception Ɛtinstallation. Ɛs qualitéSSusdittés.

Ɛt au meme instant est entré le citoyenFauveau cidessus Ɛtabli lequel d’après invitation adit Se Presenter al’Ɛffetde Seconcerter avec l‛administration municipale Pour Son installaion

A quoi Procedant ; l administration municipaleLecture donneé de l’arreté du dèPartement Prementiona installé, Comme Par cesPresentes elle installe le citoyen fauveau ancien Secrétaire dudistrictde Nogent auxFonctions de commissaire Prèscette administration, Serment Préalablement Pris de lui deFidélité auxloix de la République, de Maintenir Son unité ƐtSon indivisibilité, Ɛt de S’acquiter avec zelƐt impartialité de la Nouvelle Commission alaquelle il a eté appellé.

Ɛt aSigavecles membres composans l‛administration municipale.

Denoyèrs    GSalmon           Courtin

Fauveau                  P.re Lequette.                        

Commis.r                                        //tison

                                                       S.re»[7]

Etc 1

  • Ensuite la nouvelle municipalité recevait en dépôt les procès-verbaux et minutes des élections de ladite municipalité et du juge de paix et de ses assesseurs.

95-11-05 3 tas de minutes

«[La main n’est pas celle du citoyen Tison secrétaire-greffier habituel.]

n.° 79. g.p.

Du quatorze Brumaire an quatre dela

                         Republique française

Sont ComparusLesCitoÿensBeSsirardRignÿ& augustin Bourdeau President etSecretaire de laSsemblée Primaire delaSectioŋdel’egalité deCette commune &les Citoÿens Tardiveau & Baurin President&Secretaire DelaSsemblée delaSectioŋdela libertée.

Lesquelsont deposés Pour être mis aux archivesdeCette municipalité lesProcésVerbaux en minuttesdesaSsemblées Primairestenùès Le dix courant & Jours SuivantsRelatifsaux electionsDes membres deCette municipalité dujuge depaix etSesacceSseurs en conformité delaloi du VingtCinqfructidor dernier Dont etdequoi Lesdits comparants ont requis acte à eux octroyé& ont Signés ; Lesquels minuttes DesditsPros VerbauxSontCotés & Paraphès Par Premier& Dernier Par lessusdèsnommés.

Beaurain                                 tardiveau

                                           aug.in Bourdeau

           Courtin                                    Fauveau                 

                                                     Comm.re prov.re[8]»[9] 

95-11-05 3 vue1

Etc 2 noir

  • Puis la nouvelle municipalité enregistrait la déclaration de changement de domicile du citoyen Pierre Jean Baptiste Lecompte (ou Lecomte) ancien greffier du tribunal civil du district de Nogent et actuellement Notaire. Ce dernier déclarait quitter Nogent pour Frétigny.

95-11-05 4 déménagement

«[…La main n’est pas celle du citoyen Tison secrétaire-greffier habituel, mais la même que celle de la précédente délibération.

Partie basse du feuillet 79 recto.]

Ɛtdudit Jour estComparu leCitoÿen Pierre jeaŋBaptiste le compte ancien greffierdutribunalCivil Dudistrict Denogent & actuellement Notaire Public àLaresidence DelaCommune Defretignÿ Lequeladeclarè TransfererSon Domicile De Cette Commune enCelle de fretignÿ dont acte quilaSigné.

                                                    // Lecomte

            Fauveau                 

       Comm.re prov.re[10]»[11] 

95-11-05 4 vue 1

 

Etc 2

 

  • Enfin la municipalité du canton intra-muros de Nogent-le-Républicain/Rotrou organisait son administration et décidait du nombre d’employés dans chacun des sept bureaux de celle-ci.

95-11-05 5 bureau municipal

Le secrétaire en chef , le citoyen Tison, choisit comme adjoint le citoyen Rocton, comme commis au bureau militaire le citoyen Ossude et le citoyen Achile Montigny comme expéditionnaire, au bureau des subsistances le citoyen Augustin Bourdeau comme commis et le citoyen Guerrier comme expéditionnaire, au bureau des secours le citoyen Deshayes comme commis, le citoyen Argis Duval comme commis principal au bureau des contributions et le citoyen Tauté[12] comme expéditionnaire pour ces deux derniers bureaux et au bureau des actes civils le citoyen Bessirard Rigny comme commis.

«[La main est celle du citoyen Tison secrétaire-greffier habituel.]

                               Ɛt ledit jour quatorze Brumaire

                                             quatrieme annnée dela Republique

                               française une Ɛt indivisible

 

                                                   Ladministration municipale Réunie au

                                                   lieu ordinaire deSes Séances Présens

                                                   les citoyens Desnoyers, Courtin,

                                                   lequette, Salmon Ɛt Bourdeau.

 

Le commissaire Provisoire d’Ɛxecution adit :

Vúl’art treize du titredeux de laloydu dix neufvendemiaireSur ladivision du territoire de la République, le Placement Ɛtlorganisation des autorités administrations&judiciaire ainsi concú.

« Les Sécretaire en chefdes administrations dePartementales « municipales Ɛtde Bureau d[sic]central Seront Nommés& « déstituables Par les membresdes dittes administrations.

« Le Nombre des employès Serafixé Par les dites administ.ons de « l’agrementdes autorités Superieures. le Sécretaire en chef « nommera Ɛt PourraRevoquer lesemployés.

L’administrationmunicipaleconsiderantquil estƐssentiel de PrÓceder al’organisation deSes BureauxƐt aladetermination du Nombre des Ɛmployésquilesconcerneront, oui le commissaire Ɛxecutif Provisoire, arrête que Ses BureauxSeront organises de la manière Suivante.

1.°Le Bureau du Secrètairiat Sera chargé dela correspondance générale, dela tenue des Registres dordre, de ceux desdéliberations, Ɛn un mot de toutesles Parties qui n’auront Point d’attribution fixe.

2.°Le Bureau des actes civils, dela Redaction des actes de Naissances, 

n.° 79.g.p.[Erreur]

mariages, decés, divorces, certificats de Residence, Ɛt Passeports.

3.° Le Bureau des contributions, de tout cequi Concerne les impots tant directs qu’indirects.

4.° Le Bureau militaire, de tout cequi peut etre Relatif alatrouppe.

5.°Le Bureau des Secours Publics, de toutes les indemnités accordées Parles loix aux Parents des deffenseurs de la Patrie, des ponts ƐtChausseés, de l’agriculture, des arts, du Commerce, des Ɛnfants naturels, des hospices Civiles des Pensions accordèes auxƐxpretres, Religieux Ɛt Relligieuses.

6.° Le Bureau des Subsistancesde tout cequi Peut interressercette Branche importante dadministration.

7.° Le Bureau du Commissaire dƐxecution : de lƐxecution &de la Surveillance des Loix Ɛtdes arretès de cette administration, du departement Ɛt de toutes autres autorités Superieure. [Rajout d’une autre main : en outre dela corrsPondance avec lesdélégués duPouvoir executif ]

[En marge et écrit à la verticale :

Signé etParaPhé audésir duProcès verbal du

directeur duJurydeCe jourquatre Prairial an 4.e dela

republique .//.

Gaignot Dit Divaray         // Godet        // Lecomte[13]]

Dèliberant ensuitte Sur le Nombre des employés qui Seront Chargès des oPerations attribuées auxBureaux cidessús, oui de Nouveau Le commissaire Provisoired’Ɛxecution, ladministration les a fixé au Nombre de dix Scavoir deux Pour le Secrétariat, Compris le Secrètaire, un Pour les actes Civils, deuxPour le Bureau militaire, deux Pour le Bureau des Subsistances, un Pour le Bureau des Secours, un Pour le Bureau des Contributions Ɛt un ƐxpéditionnairePour ces deux derniers Bureaux.

Ɛnsuite le citoyen tison Secrétaire en Chefchoisi Parliberation de cette administration du treize Brumaire Prèsent mois aNommé auxtermes de l’article Precité Pour Son adjoint auSecrétariatle citoyen Rocton, Pour PrincipalComisduBureau militaire le cit. oSsude, PourƐxpeditionnairele citoyen achille montigny, pourprincipalComis du Bureau des

[En marge du feuillet 79 verso et écrit à la verticale :

Signé et paraPhé audésir duProcès verbal du directeur duJurydeCe jour,

quatre Prairial an quatre dela republique .//.

Gaignot Dit Divaray         // Godet        // Lecomte[14]]

Subsistances le citoyen augustin Bourdeau, le cit. guerrier Pour Ɛxpeditionnaire, le citoyen deshayes Pour principalComïs du Bureau des Secours, le Cit. argis duval Pour principalComïs du Bureau des Contributions Ɛt le Cit. tauté PourƐxpeditionnaire de Cesdeux derniers Bureaux. Ɛt le cit. BessirardRigny Pour le Bureau des actes civils

arrête en outre quexpedition des Présentes Sera envoyée audéPartement avec invitation de l’aPProuver :.

 

              Dènoyer         GSalmon                    P.reLequette

      

                         al.reBourdeau                Courtin

                              Fauveau                 

                      Comm.re prov.re»[15] 

95-11-05 5 vue 1

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Séparation 2


[1] Il s’agit du décret du 4 brumaire an IV/ 26 octobre 179+5, dernier jour durant lequel siégea la convention nationale :

Décret contenant abolition de la peine de mort, à dater du jour de la publication de la paix générale, & de procédures pour faits purement relatifs à la révolution. Du 4 brumaire.

La convention nationale, après avoir entendu le rapport de la commission des onze, décrète : Art. I. A dater du jour de la publication de la paix générale, la peine de mort sera abolie dans la république française.

II. La place de la révolution portera désormais le nom de place de la Concorde ; la rue qui conduit à cette place, portera le nom de rue de la Révolution.

III. La convention abolit, à compter de ce jour, tout décret d'accusation ou d'arrestation, tous mandats d'arrêt mis ou non à exécution, toutes procédures, poursuites & jugemens portant sur des faits purement relatifs à la révolution. Tous détenus à l'occasion de ces mêmes événemens seront immédiatement élargis, s'il n'existe point contre eux des charges relatives à la conspiration du 13 vendémiaire dernier.

IV. Les délits commis pendant la révolution, & prévus par le code pénal, seront punis de la peine qui s'y trouve prononcée contre chacun d'eux.

V. Dans toute accusation mixte, où s'agiroit à la-fois de faits relatifs à la révolution & de délits prévenus par le code pénal, l'instruction & le jugement ne porteront que sur ces délits seuls.

VI. Tous ceux qui sont ou seront accusés de dilapidations de la fortune publique, concussions, taxes & levées de deniers avec retenue de tout ou partie au profit de ceux qui les auront imposées, ou de tout autre fait semblable survenu pendant le cours & à l'occasion de la révolution, pourront être poursuivis, soit au nom de la nation, soit par les citoyens qui prouveront qu'ils ont été lésés ; mais les poursuites se feront seulement par action civile, & à fin de restitution, sans aucune autre peine.

VII. Le directoire exécutif pourra différer la publication de la présente loi dans les départemens insurgés ou présentement agités par des troubles, à la charge de rendre compte au corps législatif, tant du nombre des départemens où la publication sera suspendue, que du moment où elle y sera faite, aussi-tôt que les circonstances le permettront.

VIII. Sont formellement exceptés de l'amnistie :

1o. Ceux qui ont été condamnés par contumace pour les faits de la conspiration de vendémiaire ;

2o. Ceux à l'égard desquels il y a une instruction commencée ou des preuves acquises relativement à la même conspiration, ou contre lesquels il en sera acquis par la suite ;

3o. Les prêtres déportés ou sujets à la déportation ;

4o. Les fabricateurs de faux assignats ou de fausse monnoie ;

5o. Les émigrés rentrés ou non sur le territoire de la république.

IX. Il n'est dérogé par la présente loi, à aucune des dispositions de celle du 3 de ce mois.

[2] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[3] Et précédemment encore secrétaire-greffier de la municipalité de Nogent.

[4]

95-11-05 2 détail 1

 

 

 

[5] Erreur de transcription du secrétaire-greffier, il convient de lire « commissaire ».

[6] Lire « invitation » :

95-11-05 2 détail 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[7] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[8] Peut-être abréviation pour « commissaire provisoire » mais sans certitude.

[9] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[10] Peut-être abréviation pour « commissaire provisoire » mais sans certitude.

95-11-05 2 détail 2

 

 

 

[11] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[12] Lecture peu assurée : il peut s’agir aussi de Lauté voire Mauté.

95-11-05 5 détail 3

 

 

 

 

 

 

[13]

95-11-05 5 détail 1

 

 

 

 

 

[14]

95-11-05 5 détail 2

 

 

 

 

 

 

[15] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.


Vendredi 06 novembre 1795 à Nogent-le-Républicain/Rotrou : élections municipales de Margon, police du marché aux grains, proclamation de ralliement à la constitution de l’an III.

Dindon 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 15 brumaire an IV/ vendredi 06 novembre 1795, jour du dindon selon le calendrier républicain en vigueur alors, la municipalité du canton intra-muros de Nogent recevait deux délégués de l’assemblée communale de Margon venus déposer les scrutins de ladite assemblée afin de faire procéder au dépouillement. Les citoyens Daupeley Lainé (nommé Sirois dans la délibération qui suit) était nommé agent municipal pour Margon et le citoyen François Baron son adjoint.

95-11-06 1 Margon

                             « aujourd’hui quinze Brumaire an quatrieme

                                   de la Republique française une Ɛt indivisible

                              

                                   Ladministration municipale Réunie au lieu

                                        ordinaire deSes Séances Présens les CC.

                                                                                                           Courtin,desnoyers,lequette, Salmon Ɛt

                                                                                                           Bourdeau.    

Sont entrés les citoyens dauPley [sic]Ɛt Francois Baron Commissaires envoyés Par l ’aSsemblée Communale de margon en Ɛxécution de l‛art. 30. du titre 3 de la loydu 19. Vendemiáire dernier Portant Ɛn Substance que le Recensement des votes de chaque assemblée Communale Se fera Parles officiers municipaux du Cheflieu de Canton en Présence des commissaires de chaque assemblée, ont déposés 1.°une Copie du Procés verbal de l’assemblée Communale de margon. 2.° une Boëte cachetée Renfermant les Scrutins des citoyens Votansde laditte Commune Ɛt invité l’administration municipale de Proceder au dePouillement d’iceux.

Ladministration municipale faisant droit Sur lad emande des dits Commissaires a Procedè Sur le ChampauRécensement

 

      n.° . 80 g. p.

des votes Ɛt il en est resulté que Sur dixhuitvotans le citoyen Sirois a Reuni Seize Suffrages Pour la fonction d’agent municipal dela Commune de margon Ɛt le cit. tarenne desgaudinières Dix Voix Pour celle d’adjoint municipal deladitte Commune

Ɛn Conséquence les citoyens Sirois Ɛttarenne ont eté Proclamés le Premier agent municipalƐtle Second adjoint municipalde la Commune de margon.

Ɛt ontles dits commissaires Signé       J. L. Daupeley Lé

                                           Francois baron

[…] » [1]

95-11-06 1 vue 1

95-11-06 1 vue 2

 

Etc 1 noir

Puis la municipalité du canton intra-muros de Nogent prenait un arrêté traitant de la police des marchés et plus spécialement celui aux grains. : les forces de l’ordre ne devaient faire pénétrer sous la halle où se vendaient les grains que 70 personnes maximum en veillant à ce que ceux qui n’avaient pas acheté de grains depuis le samedi précédent fussent servis en priorité et surtout en veillant au respect des personnes et des propriétés.

95-11-06 2 Marché aux grains

« […]

Ɛnsuite il a eté  Ɛxposé que le Plus grand desordre Regnoit dans les marchés[2]. que la Sureté interieure de cette cité aPPelloit imperieusement la mise aƐxecution des mesures les Plus ProPres Ɛtles Plus Ɛfficaces Pour etablir une juste rèpartition de ce commestible de Premiere nécéssité

L’administrationmunicipale désirant que le Plus grand ordre Regnedans les marchés Ɛtnotamment dans la distribution des grains qui Seront Ɛxposés demain au marché de cette commune : désirant en outre que la distribution S’en fasse avec la Plus parfaite Ɛgalité. oui le commissaire d’exécution arrête les dispositions Suivantes.

art. 1.er

Lheure du marché ouvrira demain a mydy : les commissaires ci après dénommés de Concert avec les Commandants delaForce armée tant de ligne que de gardes nationales Surveilleront cette distribution. Ils Surveilleront Ɛtdeposeront lesgrains de la manière quilsle croiront le Plus convenable ƐtFeront ensuitte toutes les Portes[3].

 art. 2.

ils nintroduiront dans la halle que Soixante a Soixantedix Personnes alaFois.

 art. 3.

Les commissaires auront Soin de nedistribuer des grains qu’a ceuxqui n’ent[sic. Ici il y a un changement de main à cet endroit]ont Point eu déPuis Samedi dernier, cetteconnoissance leur Sera acquise Par l’examen du verso des bons et leSurPlusSiSurPlusy à, Sera distribué à ceuxqui n’ent onteu quune foix [sic]déPuisled.jour deSamedi dernier.

 art. 4.

ilsferontSaisir et arrêter tousles Perturbateursde l’ordre et ceux qui outrageroient les cultivateursneresPecteroient Pasles Personnes et les ProPriétés

 art. 5.

Les commissairesSontlescitoyens, tardiveau libraire, Bodin vitrier, marcheppe m.d ePicier, villette fils ainé aussi m.d, d’ambreville négociant. Goullet, commisnégociant, Sortaistarenne et Beaurain m.d

 art. 6.

Le PresentSera Publié et affiché dansce jour

[…] »[4]

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Etc 1

  • Enfin la municipalité  arrêtait de faire publier une proclamation, due au citoyen Fauveau, commissaire provisoire du pouvoir exécutif, de ralliement à la constitution de l’an III auprès des citoyens de la ville précisant que « ce code » avait été accepté par la presque universalité des Français, précision utile et sans doute nécessaire pour camoufler le nombre non négligeable de restrictions ou de rejets surtout dans une ville, Nogent, dans laquelle ces rejets avait été massif ( voir les résultat du vote sur la constitution de l’an III enregistrés lors de la séance du lundi 07 septembre 1795 ici).

    95-11-06 3 constitution an III

La municipalité en profitait au passage pour insister sur le respect des lois et des arrêtés des autorités constituées dans un développement spécialement dévoué aux mesures de police des marchés qu’elle venait de prendre dans la délibération précédente (voir ci-dessus).

 « […]

enSuite est entré leCommissaire Provisoire d’Ɛxecution, lequel à remis Sur le bureau une adresse auxC.ensdecette commune conçüe en cèstermes

                                                                                                                  municiPalité de nogentle Rotrou

LesofficiersmuniciPauxdela commune

du même endroit à leurs Concitoyens

Ɛnfin Succede à un gouvernementarbitraire, violent, injuste et barbare, une constitution qui developpe tous les PrinciPes dela justice, dela Sagesse, delaverité, en un mot, delaPlusSaine PhiloSoPhie ; aussi cecode Si Précis desdroits etdes devoirsdu Citoyen à t’il été accePté librement Par la Presque universalité desfrancais, rallionsnous donc tous à cet arche Sacré, formons unfaisceau de tousnos moyensmoraux, Phisiques et industriels, Pour le garantir etle mettre à l’abrydetoute atteinte, etnotre bonheurSera consolidé à jamais.

S’il nous est Permisde Porter nos regardsSur l’imPortance desfonctions dont vous nous avez rendusdéPoSitaires, nousvousdirontfranchement que nousn’avons Prisce Péniblefardeau que Parceque nous avons comPté Sur votre concoursàSécondernosefforts et nostravaux, queParceque nousavons crû que vousauriezbien vivementSenti lebesoin d,une Paix domestique aussidurable etaussi Parfaiteque pourrontle Permettre lestems etlescirconstances ;

CarSinous PSagionsque cette malheureusecitè dûtrenaitre auxdivisions qui l’ontSilongtemsagitée etqui n’ontété Produittes quePar lecombat que Se Sont mutuellementlivrétouteslesPassionsdèchainées, nousPférerionsrentrer dansl’etat Privé, fallut il

N° 81. g. p.

y attendre toutesles Persécutions du méchant, Plutôt que demanier un Pouvoir qui forcé deceder auxattaques des ambitieux etdes intrigants, tomberoitdansl’avilissement ou ne nous PermettraitPlus d’assurerle regdeslois etdela justice.

maisloingdenous un tel Présage, nousentronsdansla Perilleuse Carriereque vousnousavezouverte avec cette confiance intime que vousaveztousmutuellement déPosétoutes cesPassionsqui entrainenttoujoursaPrés elle lesSuittesles Plusfacheuses, que vousavez abjurétout esPritdeParty, que vouslutterezconstammentcontre cès mouvementshaineuxqui voudraientcomme  malgré vousS’élever dansvotre ame, que vous ne ferezPlusqu’une famille defreres, d’amis, toujours Prêtsà[rajout au-dessus en interligne :Vous ]Secourirles uns et lesautres, Persuadésencore que vous vouscomPorterezdans les marchés avec cetteSoumission aveugle aux reglementsdePolice [mot rayé illisible]caPable Seule d,en assurerl’approviSionnement, avec lerespectlePlusreligieuxenversles cultivateurs ainsi qu’enversleurs, ProPriétés, ent un motque vouséviterez touteslesmésuresde violence, qu’une Resistance malentendue occasionnerait enPareilcas.

Quant ànous magistrats imPassibles, instruments, inflexiblesdeslois, nousferonsjouir Sansdistinction comme SansaCCeption[5] touslescitoyensdes avantagesquellesleur offrent, comme aussi nousdePloyeronsavec laPlus grande Séverité leursrigueurs contre ceux qui ne voudront Passe soumettre àleur emPire ;

&si contre toute attente, quelques unsd,entre vous vouloientcréer de nouveaux Partis, formerde nouvellesfactionsSoitdans[6] l’inteniondetroubler le rePos intèrieur de cette ville, Soit Pour assouvir des Passionsmal eteintes, Soitenfin Pour Se fraŷer un Chemin àla domination, qu’ilsen Soientbien ConvaincusilsSerontSur le chamP atteintsdu glaive delaloi comme Perturba=teursdu rèPos Public ; nous voulons oui nous voulons,  malgl’artiSan Secretdudesordre, notre tranquillité gènérale et individuelle etle respect des ProPriétés.

telles Son les intentions, de ceuxque vous avezhonorésde votre choix etqui Sefeliciteron d’avoir Sacrifié, leurs intets, ceuxdeleurs femmes etde leurs enfants, S’ilsPeuventSe dire unjour, nos   ConcitoyensSont heureux, etnotretache estRemPlie.

Vivela Constitution

Vive la RePublique

 

LadministraionmuniciPale, lecture Prise del,adresse cidessus, etconsiderantque lesPrinciPes de paix, d’union etde concorde qui y S’ontdéveloppés nePeuvent qu’operer[7] lesreSultats lesPlus heureux, ceux dereunir desesPritstrop longtemsáigris, oui le Commissaire dexécution, arrête qu’elle Seralue, Publiée, affichée auxendroits accoutumeés

              al.reBourdeau          Dènoyer            GSalmon

                                                                              Courtin

                      Fauveau                 

                      Com.re prov.re                                        P.reLequette

                    d’ex.»

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[1] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[2] Les mesures prises visaient le commerce des grains.

[3] La fin de la phrase semble incomplète. Je dirais : « …et feront ensuite ouvrir toutes les portes. »

[4] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[5] Il convient sans doute de lire : « sans exception » le mot étant surchargé.

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[6] L’essentiel du mot est caché par une tâche.

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[7] Mots en surcharge :

 

95-11-06 3 détail 3

 

 

[8] Abréviation pour « commissaire Provisoire d’exécution ».

[9] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.


Le 8 novembre 1795 à Nogent-le-Républicain : recherche nouvelle mairie.

 

Cresson 1Le 17 brumaire an IV/ dimanche 8 novembre 1795 en style vulgaire, jour du cresson l’administration municipale du canton intra-muros de Nogent-le-Républicain/Rotrou à la recherche d’un local correspondant à ses fonctions prenait un arrêté, sur réquisition du citoyen Fauveau son commissaire provisoire du pouvoir exécutif, exigeait de l’ex-commission administrative provisoire[1] de libérer le local qu’elle occupait encore pour le vendredi suivant.

95-11-08 Nogent place Saint Pol

 

« aujourd’hui dixSePtbrumaire quatrieme année dela républiquefrançaise uneet indivisible

                              

                                                                                                Ladministration municipale réunie au lieu

                                                                                                     ordinaire deSesSéances Présens lescitoyens

                                                                                                     officiersmunicipaux.

 

Le Commissaire Provisoire d’execution à dit

Ilest instantque vous vous occuPiezdestravauxque les ls organiquesvous attribuent, il est instantque le Service PublicSoit assuredanstoutesSes Partie;vosbureauxSontàla vérité organisés, lesCommisqui doiventlesremPlirSont nommés ; maisle localque vous occuPez en ce moment comPosé de deux Pieces Seulement nevous Permet Paslamoindre distribution, celui que vos Predecesseurs occuPaient ne Presente Pas Plusde resource à cet egard ;le Remede quiSe Presente à mes régardsSeroitd’aller occuPerlesbureauxdela Commission crée Par bourdon de loise etfleury rePresentansduPeuPle, qui Presententles Plusgrandes commodités Pour le Service Public, ala vérité la

N° 82. g. p.

Commission les occupe encore Pour oPérer le triage deSesPaPiers etleurs distribution entre lesdiversesautorités Constituéesqui deja luiSuccedent etvontluisucceder, elle touche Sansdoute alafin deses oPérations en conquence je requiers Pour laSureté duservice Public etla Possibilité même deleremPlir que vousarrêtiez que la CommissionSera avertie que vous irez Prendre Séancedansle localqu’elle occuPe dansun delai convenable Pour quelle Puisse terminerSes oPérations, et ne Pas eXPoser Pluslongtems au hazardleService Public.

Ladministration municipale frappée desmotifsénoncésaurequiSitoire cidessus arrête que la commission Sera invitéeàtenirle local deSesSéanceset desesbureaux vacansPourvendredi Prochain ; elle comPte troP Sur lezèle dela commission Pour l’avantagedu bien Public et Pour l’exactitude duService Pour croire quelle ne SeconderaPasles PresentesdisPositions

              al.reBourdeau          Dènoyer            GSalmon

                                             P.reLequette              Courtin

                      Fauveau                 

                      Com.re prov.re                                       

                    d’ex.on[2] » [3]

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Séparation 2



[1] Commission nommée par les représentants du peuple Bourdon de l’Oise et Fleury le 15 vendémiaire an IV (07 octobre 1795) en place des administrations municipales et de district de Nogent (voir la séance de ce jour ici).

[2] Abréviation pour « commissaire Provisoire d’exécution ».

[3] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

 


 

Le 9 novembre 1795 à Nogent-le-Républicain : une Mairie encore.

Dentelaire 1Le jeudi 9 novembre 1795/ 18 brumaire an IV, jour de la dentelaire selon le calendrier républicain, l’administration municipale de Nogent recevait le président de l’administration du canton extra-muros de Nogent qui venait lui demander de trouver un local pour cette dernière, celle-ci se voyait attribuée provisoirement le local du bureau de conciliation.

95-11-09 1 pésident de municipalité

« aujourd’huydixhuitBrumaire quatrieme annéedelarèpubliquefrançaise uneet indivisible.

est comParu le C.en vasconcelleprésident del’administration municiPale du canton de nogentle rotrou[1], lequel nousàrequisconformément àl’arrêté dudéPartement endate du [pas de date mais un espace en blanc ]d’assigner àson administration unlocalProvisoire

Ladministration municipaledela Commune de nogentlerotrou, faisantdroitSur le quiSitoire du Citoyenvasconcelles, et oui le commissaire Provisoired’exécution, àdèsigné Provisoirement lebureaude conciliation                                                    

                                           GSalmon              al.reBourdeau          

         Fauveau         Dènoyer                       Courtin

    Com.re prov.re                                       

          d’ex.on                                  P.reLequette» [2]

 

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Séparation 2



[1] Il s’agissait de l’administration municipale du canton extra-muros de Nogent, la ville dépassant les 6 000 habitants disposait d’une administration municipale propre. En effet selon la constitution de l’an III, les districts étaient supprimés et les communes des cantons ne disposaient plus que d’une administration communale pour l’ensemble dudit canton, seules les villes importantes gardaient une municipalité.

[2] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

 


Le 10 novembre 1795 à Nogent-le-Républicain : acte de mariage introuvable, police des marchés.

Grenade 1Le vendredi 10 novembre 1795/ 19 brumaire an IV, jour de la grenade dans le calendrier républicain alors en usage, l’administration municipale du canton intra-muros de Nogent-le-Républicain/ Rotrou commençait par répondre à une pétition rédigée par le citoyen Louis Théodore Moulin, capitaine des invalides. Ce dernier recherchait l’acte de mariage du citoyen Gabriel Galais et demandait un certificat négatif suite à des recherches infructueuses dans les registres paroissiaux des trois ex-paroisses de la ville. En réponse l’administration municipale demandait plus de précisions au pétitionnaire : paroisse et surtout sur quelle période devait se faire la recherche.

95-11-10 1 mariage

                                                                                                  « Séance Publique du dixneufBrumaire

                                                                                                    an  quatrieme de la Républiquefrançaise

                                                                                                    une Ɛt indivisible

                              

                                                                                                   Ladministration municipale Réunie au

                                                                                                  lieu ordinaire de Ses Séances Présens les

                                                                                                  c.c.  officiersmunicipau

Vú la Petition du citoyen louis théodore moulincapitaine des invalidesde Présent en cette communes, dattde ce jour Ɛt recue cejourd’hui, Par laquelle ilReclame l extraitde l’acte de mariagede gabrielgallais, ajoutantque quelques Recherches que l’on ait Putfaire a ce Sujet on ne l’a trouvé Sur aucun desRegistres des trois cidevant Paroisses de cette Commune Ɛt Requerant Pource Regard un certificat Négatif.

Ladministration municipale Considerant que le Petitionnairene Prècise nullement lƐpoque du tems Pendant lequel doitSefaire la recherche de l’acte de mariagede gabriel galais, quil ne designe pas meme la Paroisse, ouï le Commissaire d’Ɛxecution, Renvoyela Présente Petition aucitoyen Moulin Pour Par lui aSsigner l’année ou le Nombre dannées Sur lequel doit Rouler la Recherche de l’acte demandé en meme tems quil indiquera la Paroisse :

[…]» [1]

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Etc 1 noir

Puis dans une seconde délibération beaucoup plus longue, la municipalité due Nogent prenait à nouveau un arrêté concernant les subsistances arrêtant qu’il ne fut procédé plus qu’à une distribution de grains les samedis au lieu de trois et ordonnait à la troupe de faire évacuer les citoyens qui attendaient une distribution près de la halle aux grains.

Toujours sur le même sujet la municipalité prenait connaissance d’un arrêté très détaillé concernant la distribution des grains proposé (l’arrêté) par le citoyen Fauveau, commissaire exécutif de la commune. Le procès-verbal de la séance ne précise pas de façon explicite que l’arrêté proposé ait été adopté mais ce fut sans doute le cas.

95-11-10 2 Grains sacs de blés

«[…]

Ɛnsuite ila eté Ɛxposé que divers citoyens Setenoient Prés leshalles dans lɇƐsperance d‛une distribution degrainsquil falloit ou Passer a la Répartition de la Faible Portition [sic]de Subsistances ou les Prevenir quelle n’auroitlieu que Sammedy Prochain

Ladministration municipale Considerant que cest Ces [sic] triples distributions Par Semaine empechent que toutle monde ne Soit aPProvisionné. consederant encorque les ProPrietaires du Peu de grainsqui Sont Sous les halles Sont absents Ɛtque ce SeroitBlesser toutes lesloix que de vendre leurs grains Sans quilsySoient Ɛt meme Docasionner un désordre inevitable

N° 83. g. p.

Oui le commissaire d’Ɛxecution, arrête,

quil n’yaura qu’une distribution de grains la Semaine qui Sera les Sammed: en conséquence quilSera Sur le ChampFait invitation atous les citoyens RaSsemblésauprés de la halle  de Se retirer Ɛt a latroupe deles Faire Retirer dans le cas ou ilsS’y refuseroient.

Ɛnsuite le commissaire d’Ɛxécution adit.

Les Procedés Pratiqués jusqu’à Présent Pour oPerer entre les citoyens unedistribution aussi Ɛgale que Faire Se Peutdes grains qui Sont depuis aux marchés de cette commune Présententdes inconveniens auxquels il est urgentde Remedier. Par Ɛxemple, je considere que la [à partir de ce mot la graphie diffère mais peut-être pas la main]distribution devroitse faire  ParPlusieurs Pelottonsaulieu dese faire Par un seul afin déviter la confusion etle désordrequ’entraine nècessairement à sasuite un concourstropnombreuxd’individus, et d’individus dirigésParuneinquietude bien naturelle, celle d’assurer Son approviSionnement Pourla Semaine, je crois aussi que la distribution desbons ou PermisnePeut Se faire Parcette administration qui ne Peut connoitre assez Particulierementles individus, maisbien Par descitoyensintelligens, et animésdu bien Public qui Seront Plus que nousàPortée deconnoitre la quantité d’individusde Chaque menage ; enconséquence je ProPose le Projetd’arrêté suivant :

Ladministration municipale conSiderantque l’approviSionnementde ses concitoyens doitfaire l’objetlePlus Particulier desasollicitude ; conSiderantque le mode de distribution adoPté jusqu’à cejour Produit leseffetslesPlusfacheux, Puisqu’ildemeure Pour constantque depuisqu’ilàeté exPosé desgrains au marché et qu’ilàeté dèlivré desbons ou Permisaux C.ens PourPouvoir en acheter, Plusieursd’entr’euxen ont obtenu une quantité SuPérieure aleursbesoins tandisque d’autresrestent Plongésdansla Plusgrande Pénurie ; que cet inconvéniant Procède de Ce que le concours esttroP considérable, de cequ’il existe desPermisSurlesquels il y à eu des erreurs commisesPar les fausses dèclarations desParties Prenantes ; que l’on nePeut Prevenir tous cesabus que Par un reglement qui emPeche toutes lesfraudes Possibles ; oui lecommissaire d’exécution Provisoire arrête lesdisPositionsSuivantes

art. 1.er

La commune de nogentlerotrou Pour laPartie des subSistances Seront mises en tranSactions [sic]

LaPremiere Section comprendra les Rües St. hilaire, des Coffres[2], de la chaussée[3], de la Charonnerie[4], dela herse Ɛtde la Place :

Ladeuxieme Section Comprendra les rües gloriette[5], doré[6], quartier Saintjean Ɛtle bas des marches.

Latroisieme Comprendra les Rües Bourg le comte, du Paty, des Bouchers, de Rhosne, Stlazare, des Pouparpiederes[7], de S.tlaurent, des tanneurs, de la Bretonnerie Ɛt des Prés[8].

 

art. 2.

ily aura trois endroits Pour la vente des grains, Scavoir l’Ɛglise[9] ou la cour du college, la halle Ɛt la cidevant maison Commune.

 

art. 3.

La Premiere Section achetera Sousla halle, la deuxieme a la cidevant maison commune Ɛt la troisieme au College.

 

art. 4.

toutesles cartes ou Permis distribués jusqu’a ce jour, Sont déclarésdnulle valeur ; il Sera delivaux Citoyens de Nouveaux Bons pardescommissaires nommés a cetƐffetaqui lesdittescartes ou Permis SerontRendús.

 

art. 5.

Les commissaires Seront au Nombre de trois par chaque Section : avantde Proceder ala delivrance des Bons, ilsFeront un RècensementƐxact des citoyens de leur arrondissement Ɛt ils aSsigneront a Chaque menage en margede ce rècensement unnumero quils Porteront au dos du Bon qui Sera Par eux delivré a ce menage.

 

art. 6.

Ce Préalable Rempli ilsdelivrerontachaque Chefde Famille un Bon Sur lequel ils inscriront la quantité de grains necèssaire Pour Son aPProvisionnement PendantlaSemaine : ilsauront le Soin de l’etiquetter : ce Bon du Numeros ainsi que du nom Sous lesquels Sera Connù le menagedans l’etatdu Recensement.

 

art. 7.

toutcitoyen aqui il aura etè delivré un Bon, Ɛt qui ne pourra leréprésenter a l’instantde la vente, ne Pourra Participer àla ditte Vente : il n’ySera Plus admis qu‛un marché Suivant en vertú

 

N° 84. g. p.

 

[la main semble changer ici] d’un nouveau bon qui lui Sera délivré Parles commissaires deSa Section Pourl’autoriser à acheter audit marché.

 

art. 8.

LescultivateursSeront invitésd’amener leursgrainslesjoursde marché avantdixheures, Pour qu’ilsPuissent être Prévenus delaSection àlaquelle leursgrains Seront affectés.

 

art. 9.

Ilyaura quatre commissaires nommés àl’effetdefaire distribuer lesPoches de grains entre lestrois Sections lePlus egalement Possible cès commissaires Serendront à dixheures au marché, heure àlaquelle les cultivateursdoivent être rendus auxtermesde l’article Précédent.

 art. 10.

lesCommissaires deSections Serendront aulieu deleur distribution resPective à l’éPoque de l’ouverture du marché Pour ySurveiller la d.e distribution.

 

art. 11.

Chaque Partie Prenante lorsde lalivraison qui lui Sera faite deSa Portion, remettraSon bon à l’un descommissaires deSaSection.

 

art. 12.

les commissaires deSection remettrontleSurlendemain du marché etjoursSuivans aux citoyens leursbons Pour qu’ilsPuissentSe Présenter au marché Suivant.

 

art. 13.

lescitoyens qui n’auront Pû êtrelivrés aujour Pourlequel illeur aura été fourni desbons, rePresenterontlesditsbons aux commissairesde leurSection. le lendemain du d. jour ; il en Serafait etat ets citoyensSeront appellésles Prèmiers au marché Suivant Pour être approviSionné ParPréférence.

 

art. 14.

lavente desgrainsSera Parfaitementlibre[10]. lePlusgrand resPectSera obServé enversle cultivateurs etSadenrée, enversles commissaires etla force armée.

 

art. 15.

Lescommissaires delaPremière SectionSont lescitoyensheppe, Bordier ettardiveau. ceux delaSeconde Section Sontlescitoyens fergon, goislardfils etl’ecuyer. ceux dela troisieme Section Sontlescitoyens gallet, deshayesmalet et lizarderie[11] deshayes :

Les commissaires Pour la distribution desPochesentre lesSections Sont les citoyens villette fils, maugé etGoulet.

 

 art. 16.

Les Commissaires, tant ceux deSection que ceux PréPosésala distribution des PochesSerontnouvelléstouslesmois

 

                   al.reBourdeau                        Courtin 

GSalmon            Dènoyer                               P.reLequette  

           

         Fauveau                 

            Comm.re prov.re                                       

           d’ex.on[12] » [13]

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Séparation 2



[1] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[2] Actuelle rue Remi Belleau.

[3] Actuelle rue Giroust.

[4] Actuelle rue Villette Gâté.

[5] Actuellement la partie basse de la rue de Sully.

[6] Actuelle rue Gouverneur.

[7] Lire : rue des Poupardières.

[8] Actuelle rue Paul Deschanel.

[9] Sans doute s’agissait-il de la Chapelle Saint-Jacques de l’aumône (actuelle église Notre-Dame) qui desservait le collège et l’hôtel-Dieu.

[10] Cette affirmation peut sembler incongrue dans un arrêté visant justement à réguler la vente des grains sur les marchés sous la surveillance vigilante des forces armées. Il faut sans doute comprendre que les prix pratiqués étaient « libres ».

[11] Lecture peu assurée.

[12] Abréviation pour « commissaire Provisoire d’exécution ».

[13] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

 


Le 11 novembre 1795 à Nogent-le-Républicain : des sous pour la municipalité, réparation de la gendarmerie.

Herse 1Le samedi 11 novembre 1795/ 20 brumaire an IV, jour de la herse dans le calendrier républicain, la municipalité de Nogent-le-Républicain/Rotrou intra-muros, sur réquisitoire du citoyen Fauveau son commissaire exécutif provisoire, s’adressait à l’administration du département afin d’être autorisée à cette dernière à puiser dans les caisses du citoyen Proust, receveur des impôts, afin de pouvoir régler ses frais de fonctionnement ; en laissant au département le soin de fixer la somme maximale dont elle pourrait disposer.

95-11-11 1 des sous

                                                                                                    «Séance Publique du vingtBrumaire an

                                                                                                     quatrieme de la Républiquefrançaise une

                                                                                                    Ɛt indivisible

                                                                                                    Ladministration municipale dela commune

                                                                                                   de Nogentle rotrou Réunie au lieu 

                                                                                                   ordinaire deSes Séances Présens les Citoyens

                                                                                                  Désnoyers, Courtin, SalmonƐtléquette.

 Le commissaire d’Ɛxecution adit :

Votre administration dePourvuë detoute Ɛspece de Fournitures, Sa Caisse est Sans Fonds, Ses dettes Sont ènormes[1], Ɛtcependant ilFaut Pourvoir ades Bésoinsde Prémière nécessité telsque Papiers, encre, Registres, Bois, ChandellesƐt Payementdes Secrétaires Ɛt Commis. Je crois que vous ne Pouves mettre en activité les Pouvoirsqui Vous Sont Confs, Sans avoir une autorisation dudePartementde tirer des mandatsSur le Receveur des Contributions, Pour les objets, de Première Necessité cidessúsmentionnes Saufle RemboursementSur

N° 84[2]. g. p.

LeProduitdes charges locales, Si toute foisles dèpenses des administrations municipales ne doivent pas etres Supportées parlanation, cequi Paroit d’autant Plus juste que les Pouvoirs &Compètences accordés aux cidevant districts Sont attribués aux administrations municipales Pour cequi concerne leursƐtendtérritoriale.

L’administration municipale Prenant Ɛn Sa Plus grandeConsideration le Requisitoire cidessús. Considerantquillui est Phisiquement impoSsible de Remplir lesFonctionsqui lui Sont déléguésSans avoir a Sa disposition des Fonds Capables deSubvenir auxBèsoins dePremiere Necéssité Pres auditRequisitoire, invite ledèPartementaautoriser cette administration de Prendre Sur le PrincipaldesContributionsqui Se trouve dans la Caisse du citoyen Proust Pour lesCauses cidessús jusqu’as Concurrence d’uneSomme quildèterminera. Ɛt Pour etre Statué &.&.

[…] »

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Etc 1 noir

  • Puis, sur une pétition du lieutenant de la brigade de gendarmerie, le citoyen Travers, la municipalité de Nogent invitait le département à ordonner la réalisation des travaux demandés vu l’état de « défectuosité » de la maison attribuée à la brigade nogentaise.

95-11-11 2 gendarmes

 

« […]

Vù la Petition du citoyen travers lieutenantdela gendarmerie Nationale ala Résidence de Nogentle Rotrou tendantacequil SoitFaitdes Réparationsaux ƐcuriesƐtdiffenrens aPPartements dela maison cidevant occupèe Par les citoyens thyerry aPPartenant a la République Ɛtactuellementhabitée Par la gendarmerie afin que la Brigade Puisse y mettre Ses chevaux.

L’administration municipale, oui le commissaire d’Ɛxecution Provisoire, invite le departement aFaire droitle Plus Promptement PoSsible Sur lademande du citoyen travers motivé Sur ceque le logementactuel de la gendarmerie est dans un etatdèdéfectuosité qui en Rendl’habitation Prèsqu’impoSsible Ɛt Pour etre Stat&.&.

              GSalmon                                P.reLequette 

Dènoyer

                Courtin

                        Fauveau                 

                               Comm.re d’ex.on  prov. re    » [3]       

95-11-11 2 vue 1

                             

Séparation 2

 

  


[1] Lecture peu assurée :

95-11-11 1 détail 1

 

 

 

 

 

 

[2] Erreur de numérotation le feuillet précédent étant déjà le 84.

[3] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.


 

Bacchante 2Le 12 novembre 1795 à Nogent-le-Républicain : Gérard demandait des chaussures pour sa troupe, paiement de fossoyeurs, obligation de fourniture aux soldats.

  • Puis le dimanche 12 novembre 1795/21 brumaire an 4, jour de la bacchante selon le calendrier républicain, le lieutenant Gérard, commandant le 1° bataillon de la Manche avec ou sans …bacchantes, pétitionnait pour obtenir, entre autres, des chaussures pour ses troupes. Après vérification de la sincérité des réclamations formulée la municipalité transmettait au commissaire des guerres en résidence à Chartres pour statuer.

95-11-12 1 souliers

« Séance Publique du vingtdun brumaire l’an 4edelapubliqueune et indiviSible                    

                                                                                              Ladministration municipale de Nogentle rotrou

                                                                                              Réunie au lieu ordinaire deSes Séances, Présens

                                                                                              les C.ens Courtin, Désnoyers, léquette Salmon

                                                                                             etfauveau commissaired’exècution

la Pètition du Citoyen  Gerard, lieutenant Commandantle dètachement du1.er bataillon dela manche Stationné encette CommuneexPositive qu’il est imPossible de Pouvoir continuer le Service militaire devenu tresfatiguant Par rapport auxSubSistancesSi sa trouppe n’estSur le champ Pourvue dechaussuresque quinze de SesSoldatsSontSansSouliers Ɛtc

L’administration municipale, aPrèsavoir entendu le commissaire d’Ɛxecution Provisoire et Prisdes renseignemens Surla vérité desfaits ènoncés dansla Pètition Cidessus, en atteste La[1] Sincerité,en conséquence invite le Commissaire desguerres, à la RèSidence de chartres, d’obtemPerer auxdifferentesrèclamations y consignées et Pour être StatƐt

[…]»[2]

95-11-12 1 vue 1

95-11-12 1 vue 2

Etc 1 noir

  • Puis elle recevait la pétition des citoyen Poupé et Petits, fossoyeurs de la paroisse Notre-Dame, concernant un retard de payement pour le creusement de quatre fosses destinées à enterrer des enfants naturels de la Patrie. La municipalité faisait droit aux réclamants en arrêtant que les salaires réclamés seraient payés par le receveur de l’Hôtel-Dieu de Nogent.

95-11-12 2 Enfant mort ou endormi

«[…]

 Vula Pètition des C.ens PouPé et Petit fossoyeurs Pour la cidevant äroisse de notre dame exPositive qu’illeur estdúSoixante livres Pour quatre fosses qu’ils ontfait Pour enterrer quatre enfantsnaturels de laPatrie, à raison de 15#Chacune, Requerants le Payementde cette somme

L’administration conSidérantquelesalaire réclamé Par les petionnaires [sic] est àPeine en ProPortion du Prix effrayantdesdenesde 1.re nécessité, oui le commissaireProvisoire d’Ɛxecution, artequ’ilSera par le récéveur delamaison dieu de cette commune Payé, à vüeduPrésent, la somme desoixante livres rèclamée par lespetitionnaires et pour cause

N° 86[3]. g. p.

que dessus : laquelleSommeSeraPar lui Portée dansletatde déPenses Pour lesdits enfansnaturelsdela Patrie

[…]»[4]

95-11-12 2 vue 1

95-11-12 2 vue 2

Etc 1

  • Enfin, la municipalité du canton intra-muros de Nogent-le-Républicain/Rotrou prenait un arrêté portant que pour chaque contrevenant il fut établi à leur domicile 6 militaires dont la fourniture était estimée à 20# par jour[5] et ce jusqu’à épuisement de ce qui n’avait pas été fourni en vertu des réquisitions.

95-11-12 3 Armée républicaine

«[…]

 [En marge gaude en haut du feuillet 86 recto :

Cazernement.

 

Proclamation.]

L’administration municipale instruite que grand Nombre de Particuliers depuis longtens Requis Ɛt Succéssiv ementavertis de Porter ala Cazerne de SaintdenislesƐffets Nécessaires pour cetobjet, Syrefusent opiniatrement, oui le Commissaire d’exécution Provisoire Ɛt ceRéquerant, arrete quilSéra etabli Six militaires chés tousceuxdes Particuliers qui n’ont Pas Fourni alacazerne de Stdenis les objets de cazernementdont ils etoientFrappés, araison de vingt livres Par chaque militaire, jusqu’à Parfait Parfournissement[sic]Ɛt ce par jour, que Proclamation du PrèsentSera al’instantFaite auxlieux ordinaires & accoutumés. dontacte.

GSalmon            Dènoyer                             

     P.reLequette  

                          Courtin         Fauveau                                                                                                                                                                  Comm.re                                                                                                                       

                                              d’ex.on prov.re»[6]                                                

95-11-12 3 vue 1

Séparation 2



[1] Ce mot est en surcharge.

[2] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[3] La bonne pagination est rétablie après l’erreur du feuillet précédent.

[4] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

[5] Soit 120 livres par jour ce qui était une somme loin d’être négligeable.

[6] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.


Le 17 novembre 1795 à Nogent-le-Rotrou : une faveur Proustienne ?

Proust exempté de servir la patrie ?

Pistaches 1Le mardi 17 novembre 1795/ 26 brumaire an IV, jour de la pistache dans le calendrier républicain alors en usage, la municipalité du canton intra-muros de Nogent-le-Rotrou/ républicain décidait de s’adresser au duirectoire exécutif[1] afin de demander la suspension de service militaire pour le citoyen Proust, commis du receveur du district, jusqu’à l’apurement des comptes du dit receveur.

 

95-11-17 1 soldat 1795

                                                                                                         « Séance Publique du 26Brumaire 4edela

                                                                                                             RéPubliqueune et indiviSible   

        

                                                                                                               Ladministration municipale de nogent

                                                                                                               le rotrou réunie aulieu ordinaire deses

                                                                                                               Séances, Présens les C.ens désnoyers,

                                                                                                               Salmon, Courtin, lequette etfauveau

                                                                                                               Commissaire d’exècution Provisoire

 

Vù les differens arrêtésdesrèPrésentans duPeuPle bentabole etbernier[2] envoyésSuccessivement en mission danscedèPartement intervenusSur ceuxdes corPs administratifsdu d. dèPartement.

 N° 88. g. p.

Portant injonction au C.en Proust Premier comisde receveur dudistrictde nogent etfaisant Partie dela 1.erequiSition, de continuer Ses fonctions auPrèsde la recette, motivé Sur ceque ce citoyen joint autalentdela comPtabilité, l’amour du travail le Plus ardent etl’exactitude la Pluslouable

et Sur ce qui à étè obServé Parle receveur du district à cette administration, que led. Proustluietoit d’une nécessité indispensable tant Pour la continuation deSes oPérations, que Pourla reddition deSes ComPtes alaquelle ilva etre obljgé[3] de Proceder, Sousle Plusbrefdelai.

Ladministration municipale considerantquele C.enProust estd’une utilité inaPretiable aux oPérationsdont le receveur dece district est chargé Par lesconnaissances Particulieresqu’il à de Sa recette ; considerant en outre que cejeune homme S’etant livré entierement à cette Partie d’administration Publique ilSeroit imPossible au receveur de rendre sescomPtes Sans la cooPération dece quisitionnaire qui Par son intelligence, Sestalens et Saconduite à rendu lesServiceslesPlus imPortants ala chose Publique, oui le Commissaire d’exécution Provisoire, invite le directoire exécutifà ordonner àSuspendre le déPart du C.enProustjusqu’aL’aPurementdes comPtesde trésorier dece district

               Dènoyer          GSalmon

P.reLequette                                 Courtin 

 

         Fauveau                 

            Comm.re prov.re                                       

           d’ex.on» [5]

95-11-17 1 vue 1

95-11-17 1 Vue 2

 

Séparation 2

 


[1] Soit, rien de moins que le gouvernement lui-même.

[2] Bentabole (Pierre Louis, né à landau le 4 juin 1756, mort à Paris le 22 avril 1798), conventionnel élu du Bas-Rhin qui en 1793-94 siégea au sein de la Montagne, il fut maratiste. Il effectua trois missions comme représentant du peuple en l’an II dont la dernière durant l’hiver 1793-94 dans les départements de l’Orne et de l’Eure-et-Loir pour organiser le gouvernement révolutionnaire. Pour cette mission il fut nommé le 9 nivôse an II/ 29 décembre 1793 mais n’aurait quitté Paris que le 21 nivôse (soit le 10 janvier 1794) et il rentra à Paris le 26 ventôse an II/16 mars 1794. Lors de sa première mission, en août 1793, auprès de l’armée du Nord (mission dont faisait également partie Chasles, ex-maire de Nogent-le-Rotrou en 1791-92 et également maratiste) il entama une relation avec une riche veuve aristocrate, Demoiselle Charlotte Adélaïde de Chabot, qui devint son épouse à La Bazoche-Gouët (Eure-et-Loir) le 21 ventôse an II/ 11 mars 1794. Grâce à cette union, il achète des terres et devient châtelain de La Bazoche-Gouet. A cette époque il se lia à Danton et peut-être sous l’influence de sa femme qui détenait une importante maison de jeu à Paris. Il participa au complot qui provoque la chute de l'Incorruptible le 9 thermidor an II/27 juillet 1794. Après thermidor, Bentabole en reniant ses choix politiques antérieurs et s’en pris aux jacobins mais sans devenir un réacteur et en gardant ses distances avec la droite de la convention thermidorienne. Il fut tout de même élu au Conseil des Cinq Cents sous le Directoire. Il y siège parmi les républicains modérés partisans du régime.

Quant à Bernier, conventionnel de Seine-et-Marne, qui siégea au sein de la Plaine, il effectua sa seule mission en l’an III. Le 12 pluviôse an III/31 janvier 1795 il fut envoyé dans les départements de l’Eure et de l’Eure-et-Loir afin d’épurer les autorité constituées (soit en chasser les élus trop compromis avec le régime de l’an II) et aussi pour assurer le ravitaillement de Paris en cette période de forte tensions frumentaires. En théorie il fut rappelé à Paris le 4 messidor an III/22 juin 1795 mais le comité de sûreté général lui écrivait encore le 24 messidor/12 juillet 1795. Il participa au complot qui provoque la chute de l'Incorruptible le 9 thermidor an II/27 juillet 1794. Après thermidor, Bentabole devint réacteur en reniant ses choix politiques antérieurs et s’en pris aux jacobins.

[3] Mot en surcharge partielle.

[4] Abréviation pour « commissaire Provisoire d’exécution ».

[5] Archives municipales de Nogent-le-Rotrou, 1 D3.

 


 

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